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La féminité est-elle un artifice de la culture ou une différenciation naturelle ?

Publié le 27/09/2005

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culture
Loin que la différence aille de soi, elle devient une conquête et chacun est auteur (inconscient) de l'histoire de sa propre façon de faire la différence. La façon dont se fait la différence, telle que la psychanalyse nous l'expose, vaut comme paradigme directeur pour la distribution des différences régionales. On a échappé au réductionnisme biologique, nous n'affirmons pas pour autant un réductionnisme de la différence des sexes aux seules explications fournies par la nomenclature psychanalytique, mais nous reconnaissons là une voie particulièrement féconde. Ainsi les caractères passif/actif qui caractérisent généralement toutes les distributions régionales peuvent être compris à partir des enseignements de la psychanalyse (les femmes attendent ce qui fait leur différence : premières règles, d'être enceinte, d'accoucher...).   III- La différence sexuelle : à la jonction de la nature et de la culture.               Nous en venons à la différence des sexes comme normative. Il faut appartenir à genre, s'y conformer On en vient à une deuxième compréhension du sujet : la différence de la différence des sexes, c'est-à-dire qu'est-ce qui diffère, ne se conforme pas à la différence des sexes, et peut-être dit aussi La différence des sexes (non plus au sens où il y'a d'un côté le masculin de l'autre le féminin, mais au sens où il y'a d'un côté les sexes et de l'autre sa différence).             Le monstre : l'hermaphrodite, l'asexué, l'androgyne sont autant d'infractions à la norme, infractions esthétiques, morales, morphologiques... Masculin/féminin sont la forme, un certain style (d'écriture, de démarche, de silhouette, de voix.

La différence sexuelle peut-être thématisée sur une infinité de plan : biologique, psychanalytique, politique, historique, sociologique,... il nous semble que viser cette extension reviendrait à perdre en profondeur ; or refuser de décliner le sujet selon ses implications régionales ne doit pas nous conduire à adopter un point de vue synthétique qui lierait selon un dénominateur commun x l'ensemble des manières de décliner la différence des sexes. Il faut nous garder autant de l'écueil de l'énumération exhaustive que de celui de la généralité. Bien plutôt nous faut-il transformer l'apparent embarras de la multiplicité des régions où s'éprouve la différence comme un champ dont les différents moments se trouveraient logiquement liés et s'ouvrir les uns aux autres. Il nous faut demander si le fil rouge permettant de comprendre le déploiement de la différence sexuelle est lié à une détermination naturelle ou culturelle.

 

culture

« Seule la psychanalyse permet de répondre à cette question.

Les travaux de Freud montrent que la différence passe par différents états et qu'elle ne s'affirme qu'après lapuberté, lors du stade génital.

Loin que la différence aille de soi, elle devientune conquête et chacun est auteur (inconscient) de l'histoire de sa proprefaçon de faire la différence.

La façon dont se fait la différence, telle que lapsychanalyse nous l'expose, vaut comme paradigme directeur pour ladistribution des différences régionales.

On a échappé au réductionnismebiologique, nous n'affirmons pas pour autant un réductionnisme de ladifférence des sexes aux seules explications fournies par la nomenclaturepsychanalytique, mais nous reconnaissons là une voie particulièrementféconde.

Ainsi les caractères passif/actif qui caractérisent généralementtoutes les distributions régionales peuvent être compris à partir desenseignements de la psychanalyse (les femmes attendent ce qui fait leurdifférence : premières règles, d'être enceinte, d'accoucher...).

III- La différence sexuelle : à la jonction de la nature et de la culture.

Nous en venons à la différence des sexes comme normative.

Il fautappartenir à genre, s'y conformer On en vient à une deuxième compréhensiondu sujet : la différence de la différence des sexes, c'est-à-dire qu'est-ce quidiffère, ne se conforme pas à la différence des sexes, et peut-être dit aussiLa différence des sexes (non plus au sens où il y'a d'un côté le masculin del'autre le féminin, mais au sens où il y'a d'un côté les sexes et de l'autre sadifférence).

Le monstre : l'hermaphrodite, l'asexué, l'androgyne sont autant d'infractions à la norme, infractionsesthétiques, morales, morphologiques...

Masculin/féminin sont la forme, un certain style (d'écriture, de démarche, desilhouette, de voix...) or ils informent la même matière : un individu défini comme appartenant à telle espèce avantd'être biologiquement différencié comme mâle ou femelle.

Or faire remonter le fond biologique neutre de l'espèce,cela donne un monstre, l'individu indifférencié, pour lequel il n'existe point de classification, il est le sans-forme.

Revenons à la différence des sexes comprise comme altérité masculin/féminin et demandons nous non pluscomment chacun fait sa différence mais comment on peut passer d'une forme à l'autre.

Le transformisme est un terme qui signifie précisément qu'on passe d'une forme à l'autre, or on voit combien il est difficile que cechangement ne paraisse pas artificiel, ridicule parfois, pathétique souvent, la modalité du passage ne consiste passeulement en la prise d'hormones et d'opérations chirurgicales mais en l'adoption d'un tout autre style.

Or ce style lascience ne peut le donner sur commande, ses articulations sont inassignables elles sont sa totalité, le style fémininn'est pas différent relativement mais absolument.

La différence n'est donc pas entièrement fabriquée, culturelle,puisque le passage d'un sexe à l'autre est quasi impossible, mais la différence sexuelle est à la jonction de la natureet de la culture.

Conclusion : Il est trop hâtif de croire que la différence est établie dès le développement embryonnaire, la différencesexuelle n'est pas une donnée biologique mais une catégorie existentielle, elle se construit, de conquiert, renvoie àl'histoire de chaque individu.

La différence sexuelle est un fait où nature et culture s'imbrique et il revient à l'individude composer cette coparticipation.

La différence sexuelle est peut-être avant tout une norme qui est bâtie surcette composition.. »

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