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La liberté humaine peut-elle s'accorder avec la grâce divine ?

Publié le 09/03/2004

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Cela n'empêche pas, toutefois, des causes secondes de s'exercer. La volonté humaine a aussi un pouvoir. Par ailleurs, même si Dieu sait par avance ce que je ferai de ma liberté, cela n'empêche pas que je sois libre. La prescience divine n'est pas incompatible avec ma liberté.   [Le salut des hommes dépend exclusivement de la grâce divine. Les hommes sont prédestinés au salut ou à la perdition. Ils ne peuvent pas influencer par leurs actions les projets de Dieu.]  La grâce n'est pas accordée à tous Saint Augustin, dans sa lettre Ad Vitalem, dit: «Dieu ne sauve pas tous les hommes mais un petit nombre d'élus, et le libre arbitre est impuissant à changer quoi que ce soit dans la destinée qui nous a été impartie.» Pas de libre arbitre Cette conception du libre arbitre et de la grâce est à l'origine de la religion protestante, que ce soit sous sa forme luthérienne ou sous sa forme calviniste. Pour Luther, le libre arbitre n'existe pas.

« NOTE SUR LE JANSÉNISMELe jansénisme est une forme particulièrement rigoureuse de pensée et de vie chrétienne.

Il se propose derevenir à l'enseignement de Saint Augustin par réaction contre le laxisme des molinistes et des jésuites quiaccordaient tant de pouvoir à la liberté de l'homme que plus rien ne restait à la puissance de Dieu..

Lejansénisme et son austérité morale constituèrent une véritable machine de guerre contre les jésuites et leursystème rhétorique qui leur permettait de tout justifier y compris les actions morales les plus condamnables. Le débat sur la conciliation entre le libre arbitre et la grâce divine est presque aussi ancien que le christianismelui-même.

Il faut dire que la position des jésuites, quoique critiquée par les jansénistes, semble plus conforme àune conception moderne et laïque de la liberté humaine que la doctrine de la prédestination, laquelle réintroduitl'antique destin sous la forme de la volonté divine.

Le molinisme est ainsi, par certains aspects, plus humanisteque le protestantisme, puisqu'il considère que l'homme n'est pas irrémédiablement pécheur et qu'il peut exercerlibrement une influence sur sa destinée surnaturelle en choisissant non seulement de s'adonner aux oeuvres -qui peuvent n'être en effet que des manifestations creuses et formelles d'une fausse dévotion - mais aussi devivre conformément au bien.. »

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