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La littérature a-t-elle quelque chose à attendre de la télévision ?

Publié le 06/06/2009

Extrait du document

Introduction

Si on lit de moins en moins aujourd'hui, c'est surtout parce qu'on l'en a plus le temps ; et quand vient ce temps... on le passe devant le petit écran ! Constat amer d'un livre et d'une littérature qui n'ont )lus l'audience de naguère, en raison d'une féroce concurrence. On examinera d'abord la façon dont fonctionne cette concurrence, afin le déterminer les logiques de chacun de ces modes de transmission ; enfin, on se demandera si cela entraîne ou non une exclusion définitive du livre à la télévision, et vice versa.  

Développement

I. Une concurrence déloyale

A. L'effort et la facilité

1.                  la lecture est une activité difficile

La lecture est un acte, qui demande de la part du lecteur attention et effort. Elle est alors souvent réputée difficile.

Exemples : la lecture de La Recherche du temps perdu, de Proust, ou d'un roman du prix Nobel de littérature, Claude Simon, comme La Route des Flandres.

2.                  passivité du spectateur

En revanche, regarder la télévision ne demande aucun effort, puisque c'est un acte passif, où l'on subit sans agir.

Exemples : les émissions de variétés, les jeux, etc.

3.                  multiplication des produits télévisuels

Si la télévision proposait auparavant peu de programmes, et donc peu de choix, il n'en est plus aujourd'hui de même, ce qui augmente la tentation de passivité.

Exemples : les nouvelles chaînes privées, le câble, le satellite, etc.

« mais difficile... Exemples : les jeux télévisés, les séries américaines. 3.

le mieux-vendant En fait de « mieux-disant culturel », selon la formule employée par un repreneur de chaîne privée, onassiste à un mieux-vendant, où publicité, télé-achat et sponsoring à outrance se disputent une placede moins en moins occupée par des émissions de qualité.Exemples : tous les jeux sont annoncés par des marques, la météo est sponsorisée sur toutes leschaînes, etc. B.

Une logique hors marché 1.

la qualité Le livre, en revanche, fonctionne surtout sur un critère de qualité, indépendant du marché.

Certes,pour l'éditeur, il faut vendre, mais cette vente ne passe pas, en ce qui concerne la littérature, parune moindre qualité. Exemples : les nombreux petits éditeurs, la prestigieuse maison Gallimard, etc. 2.

le temps passé non productif Le livre ne prétend alors pas faire de profit, ni produire : il n'est ni dans une logique de marché,quantitative et commerciale, ni dans une logique de productivité. Exemple : tous les recueils de poèmes, qui sont rarement des « best- sellers »... 3.

l'oeuvre d'art Car la littérature prétend à l'art, c'est-à-dire à une qualité telle que tout doit lui être sacrifié.

Le gainne s'évalue alors pas en termes financiers, mais en termes de postérité culturelle. Exemple : Les Fleurs du mal, publiées en 1857 à 1 000 exemplaires, mutilés après le procès, puis, après le scandale, à 1 500 exemplaires seulement ; mais combien de vendus aujourd'hui, et combienencore demain !. »

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