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La Montagne Sainte-Victoire au grand pin de Cézanne (peinture)

Publié le 22/02/2012

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  A partir de 1885, Cézanne se passionne pour un nouveau motif : la montagne Sainte-Victoire. Se plaçant à divers endroits de la vallée de l'Arc, il exécute une vingtaine de toiles de ce paysage grandiose qu'il a parcouru pendant toute son enfance en compagnie de ses camarades Zola et Baille. "La nature est plus en profondeur qu'en surface", disait Cézanne. Plantant son chevalet en hauteur, entre les propriétés de Bellevue et de Monbriant, le peintre appréhende ainsi la totalité du paysage.

« Cézanne peint la montagne Sainte-Victoire pour la première fois en 1870.

Ce paysage l'obsédera tellement qu'il enbrossera plusieurs dizaines de versions pendant plus de trente ans. On connaît l'amour de Cézanne pour sa Provence natale.

« Il y aurait des trésors à emporter de ce pays-ci, qui n'apas encore trouvé un interprète à la hauteur des richesses qu'il déploie», écrit-il à un ami.

En 1885, il séjournepresque toute l'année à Aix, ce qui lui permet de peindre d'innombrables paysages de la campagne provençale.

Acette époque, son style est devenu plus classique au fur et à mesure que sa personnalité s'est affirmée. L'OEUVRELongtemps, Cézanne a cherché à rendre la «petite sensation » qu'il éprouvait face à un paysage.

Désormais, il épureson dessin et donne une construction solide à ses tableaux.

Lorsqu'il brosse cette Montagne Sainte-Victoire, songoût pour les formes géométriques est déjà apparent.

Au premier plan, la plaine est représentée par unejuxtaposition de touches colorées, souvent rectangulaires.

Une diagonale figurant un sentier traverse la partieinférieure du tableau, attirant le regard sur une maison légèrement surélevée.

Un viaduc dessine une lignehorizontale qui contraste avec les verticales des deux pins.

Au loin, la montagne Sainte-Victoire, aux formes molles,garde tout son mystère.

« Regardez cette Sainte-Victoire.

Quel élan, quelle soif impérieuse du soleil, et quellemélancolie le soir, quand toute la pesanteur retombe...», dira l'artiste, fasciné. Paul CÉZANNE 1839-1906• La Montagne Sainte-Victoire au grand pin• Huile sur toile 60 cm x 73 cm• Non signé• Peint entre 1885 et 1887• Localisation : Washington, Duncan Phillips Memorial• Expositions : New York, 1928 LA CRITIQUECézanne fut longtemps ignoré par les critiques.

L'un d'entre eux, Georges Rivière, reconnut pourtant son talent en1891.

«Le peintre des Baigneuses est de la race des géants; comme il se dérobe à toute comparaison, on trouveplus commode de le nier», écrit-il.

C'est Renoir qui lui fit le plus beau compliment: « Comment fait-il ? Il ne peutmettre deux touches de couleur sur une toile sans que ce soit très bien.» L'HISTOIRELe tableau a fait partie de la collection du docteur J.-F.

Reber, de Lausanne.

Il a ensuite été acquis par le marchandPaul Rosenberg, à Paris, avant de rejoindre le musée Duncan Phillips, à Washington. LA COTEUne toile de la même époque, Le Jas de Bouffan, s'est vendue 32,3 millions de francs au cours d'une vente auxenchères à New York, en 1990.

Un simple dessin du grand maître coûte entre 70 000 et450 000 francs.. »

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