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La morale est-elle l'arme des faibles ?

Publié le 02/10/2005

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morale
Ne peut-on observer, sous le commandement du devoir, un goût coupable et douteux pour la souffrance physique, une soumission servile et craintive à l'impératif de la loi ? L'obéissance au devoir s'oppose à la vie et à ses forces puissantes, qui commandent l'égoïsme, la préservation de nous-mêmes et plus encore l'affirmation et la réalisation de nos buts. L'obéissance au devoir est une mortification. Il n'apporte d'autre satisfaction que celle de l'obéissance à une loi qui n'est pas nôtre. L'individu se sacrifie sur l'autel de l'idée et de la raison, sans trouver d'intérêt pour lui ni pour les autres : "Une vertu est nuisible quand elle ne tient qu'à un sentiment de respect pour l'idée de "vertu" comme le voulait Kant." Contre les impératifs exsangues de la raison, Nietzsche proclame les droits de l'instinct et des puissances vitales : l'être humain vise l'affirmation de sa subjectivité et non la soumission à une loi universelle. Le devoir moral et l'obéissance sont les signes infaillibles d'un déclin et d'une décadence. La nature commande à chacun de cultiver sa propre force et ses vertus en vue de la conservation de soi-même, tandis que le devoir commande des actions impersonnelles et abstraites. Toute action saine et vitale ne peut avoir que le plaisir pour preuve. Le bonheur est la seule caution que l'action est bonne.
morale

« Calliclès entend pratiquer une critique " généalogique " des lois en débusquant le type de vie qui se dissimulederrière leur apparente impartialité. Les arguments de Calliclès Faite par la masse, la loi en exprime forcément les intérêts et les valeurs.

Elle n'est donc universelle qu'enapparence.Cette loi est un instrument d'oppression non par la force mais par un mécanisme d'intériorisation.

Elle n'estdonc juste qu'en apparence.Les valeurs prônées par cette loi n'ont pas de réalité propre : elles consistent dans le retournementaxiologique de la réalité de la force, et l'égalité de droit n'est que la dénégation de l'inégalité de fait.

Elle estdonc sans consistance.Les meilleures dispositions sont laminées par l'éducation égalitariste.Le vrai droit est celui de la nature qui est foncièrement inégalitaire.

En effet, il est universel, nécessaire,irrécusable.Cette fausse loi sous laquelle nous vivons est intrinsèquement fragile, puisqu'elle se maintient en s'appuyantsur un verbiage sans répondant, et grâce à l'absence momentanée d'un individu suffisamment fort pour larenverser en lui et hors de lui. La morale est bonne pour les faiblesLa règle de conduite commune aux individus est la réciprocité, à la condition qu'ils appartiennent au mêmecorps social, avec les mêmes valeurs et les mêmes critères.

Chacun considère ainsi la volonté d'autrui commeégale à la sienne, s'abstient par conséquent de commettre des actes de violence, d'offenser ou de voler, afinqu'il ne lui soit pas fait de même.

Nous vivons d'ordinaire sous l'impératif de la moralité évangélique : "Ne faispas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse." Cependant, il faut considérer que ce principe établi aufondement de la vie sociale est une négation de la vie, un principe de décadence et de dissolution : "Vivre,c'est essentiellement dépouiller, blesser, violenter le faible et l'étranger, l'opprimer, lui imposer durement sesformes propres, l'assimiler, ou tout au moins, l'exploiter." L'essence de la vie est la volonté de puissance,absolue et démesurée : elle vise la conquête, le déploiement de la force jusqu'à ses limites extrêmes, et nesouffre ni pondération, ni mesure, ni limitations d'aucune sorte.

Si dans une société vivante les individuss'abstiennent de faire le mal entre eux, c'est cette société elle-même qui exploitera ou tyrannisera une autresociété plus faible.

Si la moralité des moeurs est un principe de civilisation qui dompte la volonté vitale en sestendances barbares ou violentes, la vie reprend nécessairement le dessus, motivée par une volonté depuissance par laquelle les forts dominent les faibles, et par laquelle le destin de toute force est d'aller jusqu'aubout d'elle-même. L'impératif de la vie contre l'obligation morale Nietzsche, dans Aurore, décèle sous l'obligation kantienne du devoirl'expression d'une cruauté ascétique.

Le devoir va à l'encontre de noshabitudes, il s'oppose à notre nature sensible, il se définit par la puretéde l'intention.

Pour conserver toute sa valeur, il doit se montrerimportun, pénible, voire douloureux.

Ne peut-on observer, sous lecommandement du devoir, un goût coupable et douteux pour lasouffrance physique, une soumission servile et craintive à l'impératif dela loi ? L'obéissance au devoir s'oppose à la vie et à ses forcespuissantes, qui commandent l'égoïsme, la préservation de nous-mêmeset plus encore l'affirmation et la réalisation de nos buts.

L'obéissanceau devoir est une mortification.

Il n'apporte d'autre satisfaction quecelle de l'obéissance à une loi qui n'est pas nôtre.

L'individu se sacrifiesur l'autel de l'idée et de la raison, sans trouver d'intérêt pour lui ni pourles autres : "Une vertu est nuisible quand elle ne tient qu'à unsentiment de respect pour l'idée de "vertu" comme le voulait Kant."Contre les impératifs exsangues de la raison, Nietzsche proclame lesdroits de l'instinct et des puissances vitales : l'être humain visel'affirmation de sa subjectivité et non la soumission à une loi universelle.Le devoir moral et l'obéissance sont les signes infaillibles d'un déclin etd'une décadence.

La nature commande à chacun de cultiver sa propreforce et ses vertus en vue de la conservation de soi-même, tandis quele devoir commande des actions impersonnelles et abstraites.

Toute action saine et vitale ne peut avoir que le plaisir pour preuve.

Le bonheur est la seule caution que l'action estbonne.

Se dresser contre la nature et le plaisir, c'est se détruire : "Qu'est-ce qui vous brise plus vite que detravailler, penser, sentir sans nécessité intérieure, sans option profondément personnelle, sans "plaisir", enautomates du devoir ? C'est tout juste là la recette de la décadence, et même de l'idiotie." Il faut créer une morale des seigneursLa morale du «troupeau» mène au nihilisme et au désespoir, car elle est contraire à l'affirmation joyeuse et. »

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