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La morale peut-elle rendre immoral ?

Publié le 27/02/2008

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morale
Par conséquent, on peut se demander si la vie sortirait grandie d?un tel renoncement. En effet, toute violence soit elle, la morale nous permet au moins de ne pas sombrer dans l?autodestruction que constituerait (comme le monte brillamment Hobbes dans les premiers chapitres du Léviathan) la restitution pour chaque individu de la pleine et entière jouissance de ses droits naturels. Autrement dit, si la morale, même conventionnelle et arbitrairement érigée au profit des plus faible, est nécessaire, peut-elle encore rendre immoral ?   3-      Parce qu?elle est formellement ultra exigeante, la morale peut rendre immoral (= une seule action bonne a-t-elle jamais été accomplie ?)     a)      L?impératif catégorique Selon Kant, la morale commande catégoriquement : « tu dois parce que tu dois ». On retrouve à travers un tel autoritarisme le « relent de cruauté » que dénonce Nietzsche. Pourtant le problème pour Kant n?est pas de dresser la généalogie de la morale mais d?en étudier la forme rationnelle (sa détermination pure, a priori) : la morale ne peut s?accommoder de règles hypothétique en ce que ces dernières sont empiriquement conditionnées, c?est-à-dire qu?elles affectent pathologiquement la volonté (elles sont du types « si ? alors »). La morale dans sa forme épurée ne s?intéresse ni au bonheur ni au plaisir qui pourrait résulter de telle ou telle action. Dès que des motifs intéressés entrent en ligne de compte, l?action cesse aussitôt d?être morale et la volonté n?est plus bonne. C?est à partir de cette détermination de la morale que l?on peut être amené à soutenir l?idée que la morale peut rendre immoral ; non seulement elle est effectivement une violence faite aux penchants sensibles (le devoir humilie l?amour propre), mais surtout elle semble difficilement praticable (nous ne sommes pas de pures âmes).
morale

« violence faites aux instincts et pulsions vitales, à la volonté de puissance.

Etablissant la généalogie de la morale, Nietzschemontre ce qu'elle comporte de cruauté : la faiblesse, ne pouvant lutter contre la force, invente la morale afin d'inhiber laforce et de la retourner contre elle-même ; elle apprend à l'animal homme à « rougir de tous ses instincts » en élaborant lesconcepts de « faute, mauvaise conscience et ce qui leur ressemble » (=titre de la 3 ème dissertation) et en cela attaque la vie à la racine.

[Cf.

l'exemple des aigles et des agneaux : ceux-ci déclarent à leurs prédateurs qu'ils sont « méchants »]. En tant que position de valeurs, la morale n'est donc nullement bonne et innocente : véritable entreprise de culpabilisation, machine à châtier et finalement, prétexte à faire souffrir, la morale rend ses adeptes immoraux.

Transition :Cependant , si la morale est bien telle que Nietzsche la décrit, il faudrait alors, pour être moral (à la manière de la force et de la puissance), abandonner toutes les valeurs (et selon Nietzsche, en forger de nouvelles : le mensonge, l'orgueil … sontautant de valeurs ignorées par l'homme).

Par conséquent, on peut se demander si la vie sortirait grandie d'un telrenoncement.

En effet, toute violence soit elle, la morale nous permet au moins de ne pas sombrer dans l'autodestructionque constituerait (comme le monte brillamment Hobbes dans les premiers chapitres du Léviathan ) la restitution pour chaque individu de la pleine et entière jouissance de ses droits naturels.Autrement dit, si la morale, même conventionnelle et arbitrairement érigée au profit des plus faible, est nécessaire, peut-elle encore rendre immoral ? 3- PARCE QU 'ELLE EST FORMELLEMENT ULTRA EXIGEANTE , LA MORALE PEUT RENDRE IMMORAL (= UNE SEULE ACTION BONNE A -T-ELLE JAMAIS ÉTÉ ACCOMPLIE ? ) a) L'impératif catégorique Selon Kant, la morale commande catégoriquement : « tu dois parce que tu dois ».

On retrouve à travers un tel autoritarisme le « relent de cruauté » que dénonce Nietzsche.

Pourtant le problème pour Kant n'est pas de dresser lagénéalogie de la morale mais d'en étudier la forme rationnelle (sa détermination pure, a priori) : la morale ne peuts'accommoder de règles hypothétique en ce que ces dernières sont empiriquement conditionnées, c'est-à-dire qu'ellesaffectent pathologiquement la volonté (elles sont du types « si … alors »).

La morale dans sa forme épurée ne s'intéresse niau bonheur ni au plaisir qui pourrait résulter de telle ou telle action.

Dès que des motifs intéressés entrent en ligne decompte, l'action cesse aussitôt d'être morale et la volonté n'est plus bonne. C'est à partir de cette détermination de la morale que l'on peut être amené à soutenir l'idée que la morale peut rendre immoral ; non seulement elle est effectivement une violence faite aux penchants sensibles (le devoir humilie l'amourpropre), mais surtout elle semble difficilement praticable (nous ne sommes pas de pures âmes).

b) Le cher moi qui ressort toujours Parce qu'elle ne s'adresse qu'à la seule raison de l'homme, la morale peut sembler irréalisable et Kant a conscience de cette difficulté : le pur respect du devoir est si exigeant que la plupart du temps nous agissons conformément au devoir et c'est pourquoi il nous arrive, alors même que nous pensons agir moralement, que nous soyons immoraux : dès lors que desmotifs sensibles nous déterminent, nous sommes hors de la moralité.

Or comment savoir si nos intentions sont parfaitementpures de tout intérêt ? C'est pourquoi Kant n'accorde la possibilité de bien agir, de respecter le devoir, que « par amour del'humanité ».

Conclusion : En tant qu'énonçant ce que l'on doit faire, la morale peut rendre immoral au sens où elle est impraticable, ineffective dans sa forme pure et nous sommes dès lors, en tant qu'êtres sensibles, jamais purement rationnels, immoraux.Cependant, cela n'invalide pas les exigences de la morale pour autant qu'en déterminant mes intentions, le devoir me rend« digne du bonheur ».. »

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