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La Pensée et le mouvant de H. Bergson « sur le pragmatisme de William James » - commentaire

Publié le 03/05/2022

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« E12PH9 - Esthétique et philosophie de l'art Le fragment que nous commentons appartient à la Pensée et le mouvant de H.Bergson « sur le pragmatisme de William James ». Dans ce texte, H.

Bergson défend la réalité telle que la voit William James, redondante et surprenante.

Il fait une comparaison entre ce qui est réel et ce qui est vrai à travers le monde du théâtre. Au théâtre, il y a une vérité qui se voit clairement.

Chacun à son rôle, il sait parfaitement ce qu'il doit faire ou dire et surtout quand il doit agir.

Tout a un début et une fin, sans oublier qu'une réalité fictive est représentée.

Comme quand il nous dit : “et tout est disposé le plus parcimonieusement du monde en vue d'un dénouement qui sera heureux ou tragique”.

Tout est parfaitement organisé et dans cette réalité il y a une vérité supplémentaire qui ordonne à chaque acteur et au décors de représenter ce qu'on lui demande.

En revanche, dans la vraie vie, telle que James la considère comme une réalité générale, il n'y a pas une telle vérité.

Eh bien, les gens disent ce qu'ils veulent sans que leurs mots aient un minimum de sens ou d'importance.

Rien n'est aussi beau ou fantastique qu'on nous le montre au théâtre.

Nous ne pouvons qu' accepter que cette vraie réalité n'est rien de plus que notre vie jour après jour. Quelle est la forme qui doit prendre la vérité, si la réalité et l'expérience sont fondamentalement un flux, un devenir, où il n'est pas possible d'assurer la permanence et la stabilité de manière absolue ? Une réponse à ce questionnement peut donc clarifier le concept de vérité dans le pragmatisme qui facilement, même à l'époque de James, a suscité l'incompréhension. L'artiste est un exemple persuasif de la possession de la réalité, de l'emprise de l'ontologie. Tout doute possible s'évanouit devant l'évidence de l'art.

En quel sens peut-on soutenir que l’art imite la réalité? Le point de départ de l'évasion de la réalité qui nous sollicite et nous divertit, et le domaine vers lequel il montre du doigt est la légère irréalité ludique, la détente de l'esprit.

Pour Bergson, cette irréalité esthétique présente la réalité authentique, l'être lui-même. “Le réalisme est dans l'œuvre quand l'idéalisme est dans l'âme”, fait remarquer Bergson1. Face au regard désintéressé, avide seulement de voir et d'entendre, de percevoir et de sentir, face à cette curiosité inutile, forcément naïve, ignorante de l'étrange responsabilité qu'elle contient, la nature se montre réelle et vivante sans réticence, dans le perpétuel changement qui constitue sa véritable essence. 1 H.Bergson, Le rire, Paris, 1950, p 121.. »

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