La philosophie est-elle utile ?

« tombé dans une mare, Pyrrhon est passé à côté de lui sans chercher à l'aider. En mettant tout en doute, nous risquons de tomber dans le relativisme des valeurs. Ensuite, la philosophie peut paraître inutile parce qu' elle n'a pas vraiment d'impact immédiat et conséquent sur le réel.

Elle n'a nullement le pouvoir améliorer directement la vie des gens et le fonctionnement de la société.

Elle apparaît par conséquent impuissante face aux maux de l'existence. Elle nous permet peut-être quelque consolation, mais elle ne nous permet pas de changer la réalité en tant que telle. Un bon exemple nous est fournit par un échec patent de la doctrine philosophique de Marx et Engels, un projet plein de bonnes intentions, soit, mais qui s'est avéré dans son effort de concrétisation comme une catastrophe politique. Nous avons vu en quoi nous pouvons parler de l'inutilité de la philosophie.

Néanmoins, si on approfondit la réflexion, on constate qu'un tel jugement est erroné. Réexaminons d'abord le premier arguments contre l'utilité de la philosophie affirmant que  sa propension au doute nous empêche d'agir dans la vie quotidienne.

On peut facilement détruire cet argument car, dans la reflexion philosophique, il ne s'agit pas tout simplement de tout relativiser.

La philosophie, au contraire,  favorise la capacité d'analyser des systèmes complexes, de comprendre les choses selon différents points de vue, de soulever des questions de façon critique et de trouver des solutions à divers problèmes en les abordant sous différents angles.

Elle aide à développer les compétences en communication, l'habileté à défendre son point de vue, à organiser des tâches complexes et à penser de manière créative et analytique, en dehors des sentiers battus.

Tous ces compétences sont tout à fait transférables et bien utiles dans des différents domaines de la vie, même dans l'économie mondiale d'aujourd'hui ce qui peut être prouver par le fait que les perspectives d'emploi des titulaires d'un diplôme en philosophie sont de plus en plus réjouissantes.

Ils embrassent un large éventail de carrières : dans les domaines des affaires internationales, du droit, ou de l'administration publique.

Même en ingénierie et dans d'autres domaines techniques, les philosophes sont appréciés pour traiter entre autres des questions éthiques.

Souvent, ils occupent des postes à haut niveau de responsabilité.

Alors, il est sûr que ce ne sont pas des gens indécis et peu propres à l'action pratique.. »