Devoir de Philosophie

La philosophie peut-elle être considérée comme la voie royale du salut ?

Publié le 01/08/2010

Extrait du document

philosophie

 

La philosophie en tant qu’amour de la sagesse a pour objet de nous conduire à la vérité et peut alors revendiquer une certaine fécondité cognitive. Le « salut « quant à lui fait référence au rapport divin et à la religion comme salut de l’âme c’est-à-dire comme espérance d’une vie après la mort. On voit alors que deux domaines s’affrontent : celui de la science et celui de la foi. Il semble que le conflit soit irrémédiable. Pourtant, si la philosophie doit nous conduire vers la vérité ne peut-elle pas aussi nous conduire vers le salut en tant que ce dernier serait dévoilement de la vérité ultime ?

            Si l’on peut voir dans la philosophie le chemin royal vers le salut (1ère partie), il n’en reste pas moins qu’il ne faut pas confondre philosophie et religion (2nd partie) ce qui nous amènera à considérer en quoi il y a continuité entre les deux et non rupture radicale (3ème partie).

 

philosophie

« sombrent dans le remous qui les emporte, se jettent les unes sur les autres et se foulent aux pieds, chacune essayant de se porteravant l'autre.

De là un tumulte, une lutte et les sueurs d'une suprême fatigue.

Par la maladresse des cochers, beaucoup d'âmesalors deviennent boiteuses, beaucoup brisent une grande partie de leurs ailes.

Toutes, malgré leurs efforts répétés, s'éloignent sansavoir été admises à contempler l'Être réel ; elles s'en vont n'ayant obtenu qu'opinion pour pâture.

La cause de cet intenseempressement à découvrir la plaine de vérité, est que l'aliment qui convient à la partie la plus noble de l'âme provient de la prairiequi s'y trouve, et que la nature de l'aile ne peut s'alimenter que de ce qui est propre à rendre l'âme légère.

Il est aussi une loid'Adrastée.

Toute âme, dit-elle, qui a pu être la suivante d'un dieu et contempler quelques vérités absolues, est jusqu'à un autrepériodique retour à l'abri de tout mal ; et, si elle reste capable de toujours accompagner son dieu, elle sera pour toujours hors detoute atteinte.

Lorsque l'âme pourtant, impuissante à suivre les dieux, ne peut point arriver à la contemplation, et que par malheur,en s'abandonnant à l'oubli et en se remplissant de vices, elle s'appesantit : alors, une fois appesantie, elle perd ses ailes et tombesur la terre.

Dès lors, une loi lui défend d'animer à la première génération le corps d'un animal, mais prescrit à l'âme qui acontemplé le plus de vérités, de générer un homme qui sera ami de la sagesse, ami du beau, des Muses ou de l'amour.

L'âme quitient le second rang doit donner un roi juste ou guerrier mais apte à commander ; celle du troisième rang produira un politique, unadministrateur ou un homme d'affaires ; celle du quatrième, un gymnaste infatigable ou quelque homme versé dans la guérison desmaladies du corps ; celle du cinquième mènera la vie d'un devin ou d'un initiateur ; celle du sixième conviendra à un poète ou àquelque autre imitateur celle du septième animera un artisan ou un agriculteur celle du huitième, un sophiste ou un flatteur dupeuple celle du neuvième, un tyran.

Dans tous ces états, quiconque a vécu en pratiquant la justice obtient en échange une destinéemeilleure ; celui qui l'a violée tombe dans une pire.

[…] Aucune âme d'ailleurs ne retourne avant dix mille années au point d'où elle était partie ; car, avant ce temps, elle ne recouvre pas ses ailes, à moins qu'elle n'ait été l'âme d'un philosophe loyal ou celled'un homme épris pour les jeunes gens d'un amour que dirige la philosophie.

Alors, au troisième retour de mille ans, si elles onttrois fois successivement mené la même vie, elles recouvrent leurs ailes et s'en retournent après la trois millième année vers lesdieux .

Quant aux autres âmes, lorsqu'elles ont achevé leur première existence, elles subissent un jugement ». b) Dès lors la recherche de la vérité est celle aussi de son retour vers le monde des idées tel que le conçoit Platon notamment avec la dialectique dans la République : « Maintenant, repris-je, représente-toi de la façon que voici l'état de notre nature relativement à l'instruction et à l'ignorance.

Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant surtoute sa largeur une entrée ouverte à la lumière; ces hommes sont là depuis leur enfance, les jambes et le cou enchaînés, de sortequ'ils ne peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chaîne les empêchant de tourner la tête; la lumière leur vient d'un feuallumé sur une hauteur, au loin derrière eux; entre le feu et les prisonniers passe une route élevée : imagine que le long de cetteroute est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessusdesquelles ils font voir leurs merveilles.

Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toutesorte, qui dépassent le mur, et des statuettes d'hommes et d'animaux, en pierre, en bois, et en toute espèce de matière ;naturellement, parmi ces porteurs, les uns parlent et les autres se taisent.

Ils nous ressemblent, répondis-je; et d'abord, penses-tuque dans une telle situation ils aient jamais vu autre chose d'eux-mêmes et de leurs voisins que les ombres projetées par le feu surla paroi de la caverne qui leur fait face? Et comment? observa-t-il, s'ils sont forcés de rester la tête immobile durant toute leur vie?Et pour les objets qui défilent, n'en est-il pas de même? Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble ne penses-tu pas qu'ilsprendraient pour des objets réels les ombres qu'ils verraient ? Et si la paroi du fond de la prison avait un écho, chaque fois quel'un des porteurs parlerait, croiraient-ils entendre autre chose que l'ombre qui passerait devant eux? Assurément, repris-je, de tels hommes n'attribueront de réalité qu'aux ombres des objets fabriqués.

Considère maintenant ce qui leur arrivera naturellement sion les délivre de leurs chaînes et qu'on les guérisse de leur ignorance.

Qu'on détache l'un de ces prisonniers, qu'on le force à sedresser immédiatement, à tourner le cou, à marcher, à lever les yeux vers la lumière : en faisant tous ces mouvements il souffrira,et l'éblouissement l'empêchera de distinguer ces objets dont tout à l'heure il voyait les ombres.

Que crois-tu donc qu'il répondra siquelqu'un lui vient dire qu'il n'a vu jusqu'alors que de vains fantômes, mais qu'à présent, plus près de la réalité et tourné vers desobjets plus réels, il voit plus juste? si, enfin, en lui montrant chacune des choses qui passent, on l'oblige, à force de questions, àdire ce que c'est? Ne penses-tu pas qu'il sera embarrassé, et que les ombres qu'il voyait tout à l'heure lui paraîtront plus vraiesque les objets qu'on lui montre maintenant? Et si on le force à regarder la lumière elle-même, ses yeux n'en seront-ils pas blessés? n'en fuira-t-il pas la vue pour retourner aux choses qu'il peut regarder, et ne croira-t-il pas que ces dernières sont réellement plusdistinctes que celles qu'on lui montre? Assurément.

Et si, repris-je, on l'arrache de sa caverne par force, qu'on lui fasse gravir lamontée rude et escarpée, et qu'on ne le lâche pas avant de l'avoir traîné jusqu'à la lumière du soleil, ne souffrira-t-il pas vivement,et ne se plaindra-t-il pas de ces violences? Et lorsqu'il sera parvenu à la lumière pourra-t-il, les yeux tout éblouis par son éclat,distinguer une seule des choses que maintenant nous appelons vraies? Il ne le pourra pas, répondit-il; du moins dès l'abord.

Ilaura, je pense, besoin d'habitude pour voir les objets de la région supérieure.

D'abord ce seront les ombres qu'il distinguera leplus facilement, puis les images des hommes et des autres objets qui se reflètent dans les eaux, ensuite les objets eux-mêmes.Après cela, il pourra, affrontant la clarté des astres et de la lune, contempler plus facilement pendant la nuit les corps célestes et leciel lui-même, que pendant le jour le soleil et sa lumière.

À la fin, j'imagine, ce sera le soleil - non ses vaines images réfléchies. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles