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La politique est-elle l'affaire de tous ?

Publié le 26/03/2015

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·  Les sophistes : la politique est l'affaire des habiles

La question de la politique est un des aspects du conflit entre Socrate et les sophistes : ceux-ci vivent de la démocratie pour mieux la détourner de son esprit ; pour eux, la politique n'est pas l'affaire de tous mais doit le paraître. L'éloquence qu'ils pratiquent est un art de l'apparence et de la séduction, qui flatte les passions de la foule. Les habiles captent donc le pouvoir ; pour un sophiste comme Calliclès, c'est la preuve que la politique est, dans le fond, l'af­faire des plus forts.

Platon : la politique est l'affaire du philosophe

Dans la République, Platon propose au contraire le modèle d'une cité gou­vernée par des philosophes ; la politique ne doit pas être l'affaire des habiles mais celle des sages. La foule restera toujours soumise à ses passions, le philo­sophe au contraire a réussi à s'élever au-dessus d'elles et à contempler la vérité 

« f,JI «La politique» Le terme de «politique» semble aller de soi et pourtant il importe de bien le préciser, car il recouvre souvent des éléments assez hétérogènes.

Étymologiquement, la politique c'est la science de la vie en commun, de la bonne harmonie d'une com­ munauté, de la coordination des activités et de la répartition des biens, des honneurs et des charges.

Dans le langage cou­ rant, «la politique» est un terme devenu vague et souvent connoté péjorativement, mêlant la politique «politicienne», c'est­ à-dire les manœuvres des politiciens dans leurs luttes pour le pouvoir, les tactiques de conquête et de conservation du pou­ voir, et l'action de gouverner.

Les deux sens peuvent être abor­ dés dans le cadre du sujet : - Les décisions pour la conduite du pays sont-elles l'affaire de tous; les citoyens doivent-ils être consultés et informés ? -Doit-on être attentif à la transparence de la vie publique, faut­ if laisser toute liberté à la presse pour mettre au jour les trac­ tations secrètes et les manœuvres occultes, le côté «sale» de la politique ? Il se trouve régulièrement des hommes politiques pour conseiller plus de retenue dans la révélation des informa­ tions, en prétextant qu'il faut laver son linge sale en famille et que seules les affaires de gouvernement concernent le public.

On pourra réfléchir au bien-fondé de ces propositions.

~ Mobiliser des références -Platon consacre de nombreuses pages (Gorgias, République) au fait que la politique n'est pas l'affaire de tous : de famille aristocratique, Platon méprisait cordialement la démocratie.

C'est aux philosophes, pense-t-il, d'organiser la cité idéale, grâce à leur connaissance de la vérité.

Les sophistes, eux, flattent les passions de la foule pour mieux accéder au pouvoir.

-Rousseau constitue bien entendu, avec Le Contrat social, un contre-point fort : le souverain ne doit pas être une instance indépendante du peuple.. »

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