La publicité nous parle-t-elle de nos besoins ou de nos désirs ?
Publié le 08/04/2009
Extrait du document
Acquérir désir après désir
Désir et besoin
La publicité conditionne nos désirs et transforment nos besoins
«
La publicité conditionne nos désirs La publicité crée et conditionne nos besoins, qui sont alors de faux besoins c'est-à-dire des désirs.Marcuse écrit dans L'homme unidimensionnel : « Et si l'individu renouvelle spontanément des besoins imposés, cela ne veut pas dire qu'il soit autonome, cela prouve seulement que les contrôles sont efficaces.
».
La publicité dicteaux individus leurs besoins, sans recourir à des stratégies violentes.
Ces besoins ne sont plus l'expression de lanature de l'homme et encore moins de sa volonté.
La publicité crée des besoins artificiels en mettant l'homme àdistance de lui-même.Le renouvellement constant de ces « faux besoins » servirait donc une idéologie ayant principalement pour fonction« l'égalisation des classes » en utilisant la technologie pour envahir l'espace privé.
Ceci se traduirait par l'expansiongrandissante de l'illusion sur les bienfaits de la consommation de masse.
Il est assez alarmant de voir aujourd'huicomment l'affirmation de Marcuse s'est confirmée au-delà de ce qu'il pouvait entrevoir : on n'a qu'à penser au débatsur l'accès de plus en plus grand des gouvernements à la vie privée des citoyens.
En effet, à semble désormaispossible pour tout individu d'acheter des renseignements personnels aux banques ou aux fonctionnaires dugouvernement et cela même si, officiellement, c'est illégal 4.
À ce chapitre, les problèmes qu'éprouvent les États quitentent, en ce moment, d'exercer une régulation de la circulation de l'information sur Internet sont un bel exempledes possibilités de contrôle social grandissantes qui s'offrent à eux grâce à la technologie.
Par ailleurs, la résistancedes individus à ce contrôle démontre aussi que, comme l'affirmait Marcuse, la technologie peut être utilisée contre lesystème social dominant.
Cependant, il reste que, pour l'instant, cette technologie sert surtout l'effet inverse,c'est-à-dire d'intégrer l'idéologie dominante des « faux besoins » dans le processus de production, ce qui rendraitalors impossible, selon l'auteur allemand, l'opposition au processus de production, cette « attitude négative » étantperçue comme un signe de névrose ou d'impuissance maladive qu'il faut « guérir ».
Conclusion -L'homme désire par essence toujours plus, la publicité cible sur cette aspiration fondamentale et qui tend parnature à l'illimité.-Mais cette tendance est autodestructrice et ne marque pas l'excellence de l'homme qui est de savoir se maîtriseret de suivre sa nature.-Enfin, ce qu'il y a de pernicieux dans la publicité ce n'est pas le fait qu'elle guide l'homme à désirer toujours plus,mais bien plutôt qu'elle va jusqu'à créer de faux besoins..
»
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