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La puissance actuelle de la technique est-elle une cause de désespoir ?

Publié le 09/10/2005

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technique

II. Nos espoirs envers la technique semblent destitués par son règne actuel. Il suffit de jeter un simple coup d'oeil sur les actualités pour s'apercevoir des impacts inquiétants de la civilisation humaine sur l'environnement, sur l'intégrité de notre planète. Nombreux sont les discours alarmistes sur les conséquences (à court et à long terme) de nos habitudes de vie : pollution, destruction de la couche d'ozone, réchauffement planétaire... Cela entraîne bien évidemment une inquiétude et même un certain malaise dans la culture que Freud entrevoyait déjà. Il considérait que le processus même de civilisation, dont la technique est un des facteurs les plus importants, comportait les germes de ce malaise. Être citoyen aujourd'hui implique en effet plus de renonciations et de frustrations (pulsionnelles) que de satisfactions pleines (sociales, culturelles, intellectuelles). Freud, dans Malaise dans la culture, montre en quoi les efforts de sublimation (dépasser sa frustration par l'intermédiaire de différents supports tels qu' artistiques, sportifs, intellectuels...) du citoyen sont déséquilibrés par rapport à son lot conséquent de frustrations quotidiennes. Dès lors le processus de civilisation trouve sa limite dans l'incapacité à satisfaire tous ses membres.

Bien malin celui qui saurait aujourd'hui faire un point à la fois global et précis des progrès techniques qui concernent notre époque. Lorsque Descartes projetait de rendre les hommes « comme maîtres et possesseurs de la nature « (Discours de la méthode), il engageait notre civilisation vers toujours plus de savoir technique. Descartes voyait en celui-ci la possibilité pour l'espèce humaine de s'affranchir des contraintes et nécessités naturelles. Nous sommes aujourd'hui pleinement inscrit dans ce processus culturel (volonté de maîtrise de la nature). C'est en effet au regard de nos outils actuels (téléphone portable, ordinateur, réseau internet, voiture, avion...) que l'on peut confirmer le projet cartésien comme effectif. Et même croissant puisque l'innovation technique recueille toute notre attention et toute notre attente.

Seulement cette source d'espoir (dont la progression technique médicale est sans doute la plus forte)

ne produit-elle pas son contraire lorsque nous abordons les problèmes éthiques majeurs que posent certaines avancées techniques ? Le génie génétique, le nucléaire, l'impact des progrès multiples (industries pétrolières, automobiles, métallurgie, sidérurgie...) sur notre environnement naturel, ne font que confirmer un effet négatif sur nos consciences. Elles semblent même le plus souvent dépassées par la vitesse et le foisonnement des évolutions techniques.

Peut-on, dès lors, avoir une vision adéquate du pouvoir effectif qu'exerce la progression technique sur l'homme d'aujourd'hui ?

L'actualité du progrès technique ne remet-elle pas en question les attentes que l'humanité lui conférait ?

L'humanité n'est-elle pas devenue l'esclave de la technique ?

 

technique

« parce que « le monde de l'homme », « la société », « l'Etat » sont eux-mêmes « un monde à l'envers ».

Si la religion est « la réalisation fantastique de l'être humain », c'est parce que « l'être humain ne possède pas de vraie réalité ». Autrement dit, l'aliénation religieuse est le produit de la pauvreté effective de l'homme.

C'est pourquoi elle est toutà la fois expression de cette détresse et protestation contre cette détresse.

D'où la formule : « Elle est l'opium du peuple. » C'est parce que l'homme est aliéné économiquement, exploité socialement, qu'il réalise de manière fantastique sonessence dans un monde imaginaire.

C'est pourquoi « lutter contre la religion », C'est « indirectement lutter contre ce monde-là dont la religion est l'arôme spirituel ».

Ainsi, à travers la critique de la religion, la critique doit atteindre la situation réelle de l'homme. « L'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l'exigence que formule son bonheur réel.Exiger qu'il renonce aux illusions sur sa situation, c'est exiger qu'il renonce à une situation qui a besoin d'illusions.

La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l'auréole. » Supprimer l'illusion religieuse, c'est donc exiger le bonheur réel des hommes.

Dépouiller « les chaînes des fleurs imaginaires », c'est du même coup inviter l'homme à rejeter « les chaînes » et cueillir « les fleurs vivantes ».

Plus fondamentalement, détruire les illusions de l'homme, qu'elles soient religieuses ou autres, c'est le rendre à la vraieréalité « pour qu'il pense, agisse, façonne sa réalité comme un homme sans illusions parvenu à l'âge de la raison, pour qu'il gravite autour de lui-même, c'est-à-dire de son soleil réel ».

C'est donc d'une véritable « révolution copernicienne » qu'il s'agit : passer de la religion, « soleil illusoire qui gravite autour de l'homme » à l'homme qui gravite « autour de lui-même ». La première tâche de la philosophie qui est au service de l'histoire, c'est, certes, de dénoncer « la forme sacrée de l'auto-aliénation de l'homme », mais aussi de démasquer « l'auto-aliénation dans ses formes non-sacrées ». « La critique du ciel se transforme par là en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, lacritique de la théologie en critique de la politique. » Pour Marx , il s'agit donc d'aller plus loin que la simple critique de la religion à laquelle Feuerbach s'arrêtait.

C'est la raison pour laquelle il s'attaque à la philosophie spéculative allemande de l'Etat et du droit - philosophie qui pensel'Etat moderne en faisant abstraction de l'homme réel et qui ne peut satisfaire l'homme que de manière imaginaire,philosophie qui n'est au fond qu'une copie dont l'original est la religion.

C'est la raison pour laquelle il invite lesAllemands, qui, sur un plan politique, « ont pensé ce que les autres peuples ont fait », à aller jusqu'à la critique pratique du monde réel, c'est-à-dire jusqu'à la transformation révolutionnaire de la société.

D'où la fameuse thèse XIsur Feuerbach. « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de diverses manières, il faut le transformer ». Dans « L'Idéologie allemande », Marx affirme que le communisme (société sans argent,.

sans classes, sans Etat – qui suppose un plein développement des forces productives) n'est ni « un état qui doit être créé », ni « un idéal sur lequel la réalité devra se régler », mais « tout simplement le mouvement réel qui abolit l'état actuel ».

Reste que la révolution d'octobre 1917 a soulevé un immense espoir et que, très vite, le communisme est devenu un idéalet le marxisme d'une certaine manière, une nouvelle religion où l'homme à pris la place du Dieu de la théologiechrétienne.

L'homme communiste, libéré de l'exploitation, du pouvoir étatique; l'homme désaliéné, ayant perdu, enparticulier, ses illusions religieuses, est alors devenu l'équivalent de Dieu pour de nombreux intellectuels, et lespartis communistes se sont mystiquement identifiés au prolétariat rédempteur dans le but avoué de réaliserd'abord, par la révolution, la société sans classes, puis de dominer progressivement la nature par la science et latechnique.

Le résultat, on le connaît. A Marx qui considère la religion comme protestation illusoire contre la misère, on peut opposer la réalité de certains faits.

Il y a des prêtres qui s'engagent réellement auprès de ceux qui souffrent et luttent pour transformer leschoses.

La religion n'est pas toujours « opium », elle peut aussi être un facteur de prise de conscience et favoriser les luttes.

On peut songer, en particulier, à la théologie de la libération en Amérique du Sud. Ce parallèle avec la drogue n'est pas innocent.

l'actualité lui donne raison puisque nous voyons que c'est à tous lesniveaux (Etat, recherche scientifique, consommateur...) que la demande technique est présente.

Cette omni-présence peut être considérée comme une dépendance forte que notre actualité met en évidence.

C'est donccomme une puissance aliénante (qui me dépossède de mon identité libre) que sera comprise la technique par Breton. II.

Nos espoirs envers la technique semblent destitués par son règne actuel. Il suffit de jeter un simple coup d'oeil sur les actualités pour s'apercevoir des impacts inquiétants de la civilisationhumaine sur l'environnement, sur l'intégrité de notre planète.

Nombreux sont les discours alarmistes sur lesconséquences (à court et à long terme) de nos habitudes de vie : pollution, destruction de la couche d'ozone,réchauffement planétaire... Cela entraîne bien évidemment une inquiétude et même un certain malaise dans la culture que Freud entrevoyaitdéjà.

Il considérait que le processus même de civilisation, dont la technique est un des facteurs les plus importants,comportait les germes de ce malaise.

Être citoyen aujourd'hui implique en effet plus de renonciations et de. »

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