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La réduction du vivant à de l'inerte ?

Publié le 09/02/2004

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Le vivant s'oppose à la fois à l'inerte et au mort. toutes les cultures n'ont pas élevé les mêmes barrières entre ce que nous appelons le vivant et ce que nous appelons l'inerte. Mais à partir du moment où le vivant a été déterminé comme tel, cad distingué du non vivant, s'est posé la question de sa compréhension et de son explication. Un modèle est un schéma destiné à rendre intelligible une réalité trop complexe pour être saisie directement. Mécanique renvoie à machine. Le problème est donc de savoir s'il est possible et utile (ou fécond) de concevoir le vivant comme une machine.

« 1979. « La faculté d'un être d'agir selon ses représentations s'appelle la vie.

» Kant, Doctrine du droit, 1797. « La vie apparaît comme un courant qui va d'un germe à un germe par l'intermédiaire d'un organisme développé.

»Bergson, L'Évolution créatrice, 1907.Ce courant, c'est précisément l'élan vital, qui se transmet d'individu à individu, de génération à génération, d'espèceà espèce en s'intensifiant toujours davantage et en créant perpétuellement de nouvelles formes, plus complexes queles précédentes. « Je suppose que le corps n'est autre chose qu'une statue ou machine de terre [...].

Dieu met au-dedans toutesles pièces qui sont requises pour faire qu'elle marche, qu'elle mange, qu'elle respire...

» Descartes, Traité de l'homme, 1662 (posth.) « Chaque corps organique d'un vivant est une espèce de machine divine, ou d'automate naturel, qui surpasseinfiniment tous les automates artificiels.

» Leibniz, La Monadologie, 1721 (posth.) « Lorsque les hirondelles viennent au printemps, elles agissent en cela comme des horloges.

» Descartes, Lettre au Marquis de Newcastle, 1646. « Mettez une machine de chien et une machine de chienne l'une auprès de l'autre, et il en pourra résulter unetroisième petite machine, au lieu que deux montres seront auprès l'une de l'autre, toute leur vie, sans jamais faireune troisième montre.

» Fontenelle, Lettres galantes, 1742. « La pensée du vivant doit tenir du vivant l'idée du vivant.

» Canguilhem, La Connaissance de la vie, 1952. « La vie est [...] la liberté s'insérant dans la nécessité et la tournant à son profit.

» Bergson, L'Énergie spirituelle, 1919.La vie, pour Bergson, tranche radicalement sur la matière.

Le monde matériel obéit à des lois immuables etnécessaires.

Dans ce monde régi par le déterminisme le plus strict, le vivant introduit l'indétermination et laspontanéité ; d'une façon toujours imprévisible, il « se nourrit» en effet de la matière pour la transformer à sonprofit. « Dieu et la Nature ne font rien en vain.

» Aristote, Du ciel, ive s.

av.

J.-C. « La biologie moderne a l'ambition d'interpréter les propriétés de l'organisme par la structure des molécules qui leconstituent.

» François Jacob, La Logique du vivant, 1970. « Toutes les propriétés de la matière vivante sont, au fond, ou des propriétés connues et déterminées, et alorsnous les appelons propriétés physico-chimiques, ou des propriétés inconnues et indéterminées, et alors nous lesnommons propriétés vitales.

» Claude Bernard, Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, 1865. L'élan vital n'est invoqué, selon Claude Bernard, que pour expliquer les phénomènes obscurs et inexplicables, dont laphysique et la chimie sont incapables de rendre compte : « quand nous qualifions un phénomène de vital, celaéquivaut à dire que c'est un phénomène dont nous ignorons la cause prochaine ou les conditions ». « On voit dans les plantes mêmes les choses utiles se produire en vue de la fin, par exemple les feuilles en vued'abriter le fruit.

» Aristote, Physique, Ive s.

av.

J.-C. Le finalisme postule que la nature ne fait en rien en vain, que tout ce qu'elle produit existe en vue d'une fin.

Ainsi,tous les organes de la plante s'expliquent par le fait qu'ils visent chacun un but précis, qui participe à la survie ou àla reproduction de la plante.

Si la forme des feuilles est adaptée à la protection du fruit, c'est bien que cetteprotection constitue la « cause finale » (ou la fin) des feuilles. « Aucun organe de notre corps [...] n'a été créé pour notre usage; mais c'est l'organe qui crée l'usage.

»Lucrèce, De la Nature, nef s.

av.

J.-C.. »

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