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La richesse est-elle contre-nature ?

Publié le 08/02/2016

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Le désir de s'enrichir semble être, à première vue, universel. C'est lui qui fait tourner l'économie et, par là, toutes les sociétés humaines. La plupart des hommes considèrent l'aisance matérielle comme le premier des biens et passent leur vie à tenter d'obtenir de menus avantages financiers, à jouer à la loterie ou à boursicoter. Il faut cependant distinguer la quête légitime d'un niveau de vie suffisant avec l'avidité effrénée qui pousse certains acteurs économiques à rechercher toujours

plus de profit, toujours plus de richesse, dans une fuite sans fin.

 

C'est ce mécanisme de désir insatiable, d'activité maniaque qui se cache sous le prétendu impératif de profit et de croissance économique qui doit être remis en question. Les gens qui courent après l'argent sont peut-être en fin de compte victimes d'une dépendance qui, à l'instar des toxicomanes, leur fait vouloir combler un manque affectif par une recherche illusoire de la toute-puissance.

« Le désir de s'enrichir n'est pas un instinct naturel Les animaux ne cherchent pas à s'enrichir mais se contentent du nécessaire.

Le désir de richesse est une déviation du désir des hommes.

Il est une manifestation de leur égoïsme et un résultat de leur absence de spiritualité.

La convoitise n'est pas naturelle L e premier qui , (( ayant enclos un terrain, s'avisa de dire: Ceci est à moi( ...

) fut le vrai fondateur de la société civile.» Pour Rousseau, la propriété, première forme du désir de richesse, n'est pas naturelle.

Consé­ quence de l'égoïsme des hommes, elle est la source de l'inégalité et du mal.

Dans l'«état de nature », au contraire, les richesses sont pros­ crites et les hommes se contentent de vivre avec le nécessaire .

La richesse ne fait pas le bonheur A près avoir dit que tous les hommes recherchent le bonheur, Aristote ajoute que la quête de satisfactions matérielles est une «fausse direction » et que «Tous mes biens sont avec moi.

, Sénèque, Lettres à Lucilius le vrai bonheur est «une espèce de contempla­ tion ».

Si la plupart des gens croient que la richesse apporte le bonheur, c'est parce qu'ils se trompent sur la destination finale de l'homme.

Le lucre est une dépendance L e désir de richesse est comme une mala­ die.

Sinon , pourquoi les agents de change, les joueurs de casino ne sont-ils jamais satisfaits et veulent-ils toujours plus? L'argent n'ap­ porte pas de véritable apaisement.

Il n'est qu'un succédané pour ceux qui sont en manque de ce qui satisfait vraiment: l'amour , la réflexion, la beauté, la justice - des biens exclusivement spi­ rituels.

Le désir de s'enrichir n'est qu'une manière de combler le manque de satisfactions spirituelles, les seules susceptibles de nous contenter.. »

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