Devoir de Philosophie

La technique engendre-t-elle ses propres fins ?

Publié le 12/02/2005

Extrait du document

technique
  3) Une peur de la technique infondée.     On s'aperçoit que le mouvement technologique contemporain possède une inertie considérable, qu'il ne peut être dévié ou arrêté à peu de frais, qu'il est lourdement matérialisé dans la vie sociale, on tend à faire de la technique un facteur absolument autonome, au lieu d'y voir une expression de l'orientation d'ensemble de la société contemporaine. Croire que la technique engendre ses propres fins, c'est la croire autonome, et ne pas penser que l'homme dirige par ses projets ses orientations. C'est donner à la technique des capacités qu'elle ne possède pas. Simondon dans Du mode d'existence des objets techniques désamorce la peur que l'homme peut ressentir face aux machines, face à la technique. Elles ne sont pas des entités inhumaines capables de fonctionner seules dont l'homme serait l'esclave. Au contraire l'homme est à l'origine de chaque pièce d'une machine, il en est le maître. C'est un préjugé de croire que l'homme n'a aucun pouvoir sur la technique. Nous ne vivons pas encore dans un monde de machine, où l'homme ne serait qu'accessoire. La machine est une réalité technique qui joue un rôle dans la production, mais c'est aussi une réalité humaine et sociale qui a des effets profonds sur la vie matérielle des hommes, sur l'organisation du travail et les rapports sociaux.

La question fondamentale est que la technique peut très bien outrepasser sa simple fonction d’auxiliaire, de moyen pour la vie, pour devenir un but en soi. Cette absence de finalité à l’extérieur de la technique peut conduire à la domination de celle-ci dans la conduite de nos vies et à une certaine domination. Le rapport de possession s’est inverse, c’est l’objet qui possède l’homme et non l’inverse. La technique qui devient une fin en soi signifie que le seul but de la technique est de progresser pour elle-même de s’améliorer sans se soucier du bien-être que peut en retirer l’être humain.

technique

« est déformé, réduit à être un substitut de machine.

Proche, pour faire court de la définition que donnait Aristote , des esclaves. « L'esclave lui-même est une sorte de propriété animée […] Si, en effet, chaque instrument était capable, sur unesimple injonction, d'accomplir le travail qui lui est propre […] si les navettes tissaient d'elles-mêmes […] alors ni leschefs d'artisans n'auraient besoin d'ouvriers, ni les maîtres d'esclaves.

» (« Politique », I, 4). Mais cette ruine, cette dégradation du corps, qui ne développe plus ue habileté ou un talent mais itère & réitère unmême geste qui n'a plus de sens pour celui qui l'exécute, est corrélative d'un abrutissement spirituel.

Le « pire » réside dans la séparation de la conception et de l'exécution qui fait que le travail n'est plus conçu mais subi, nedéveloppe plus intelligence ou créativité, mais cantonne l'homme à la contemplation d'une action imposée étrangère,absurde.

« Travail forcé, il n'est plus la satisfaction d'un besoin, mais un moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail.

» Ainsi on conçoit que « ce qui est humain devienne animal.

» Mais, ajoute Marx : « on fuit le travail comme la peste.

» « C'est pourquoi l'ouvrier n'a le sentiment d'être soi qu'en dehors du travail ».

Le travail étant devenu animal, machinal, torturant, l'homme s'y voyant dépossédé de sa propre activité, ne peut plus se sentir lui-même qu'en dehors du travail. Or, ce qui existe en dehors du travail, c'est essentiellement (compte tenu, qui plus est, des conditions économiquesdans lesquelles on maintient l'ouvrier), la satisfaction des besoins. « On en vient à ce résultat que l'homme n'a de spontanéité que dans ses fonctions animales : le manger, le boire, laprocréation, peut-être encore dans l'habitat, la parure, etc. » Ainsi le comble de la perversion est-il atteint en ce que non seulement « ce qui est humain devient animal », mais encore « ce qui est animal devient humain ».

Il s'ensuit que la forme actuelle de production, non contente de faire du travail un travail aliéné, de déposséder l'homme de son travail, le plonge et le maintien dans une sphère quasianimale, déniant, rejetant tout ce qui en fait un être humain.

Si la notion de « contre nature » avait un sens, elle s'adapterait à ce que Marx dénonce ici comme perversion , monde à l'envers. Certes, ce n'est pas là le dernier mot de Marx , qui ressaisira la nécessité de cette forme moderne de production, comme il pensera que ses contradictions devraient amener à un nouveau mode de production incluant de nouveauxrapports de production. 3) Une peur de la technique infondée. On s'aperçoit que le mouvement technologique contemporain possède une inertie considérable, qu'il ne peut êtredévié ou arrêté à peu de frais, qu'il est lourdement matérialisé dans la vie sociale, on tend à faire de la technique unfacteur absolument autonome, au lieu d'y voir une expression de l'orientation d'ensemble de la sociétécontemporaine.

Croire que la technique engendre ses propres fins, c'est la croire autonome, et ne pas penser quel'homme dirige par ses projets ses orientations.

C'est donner à la technique des capacités qu'elle ne possède pas.Simondon dans Du mode d'existence des objets techniques désamorce la peur que l'homme peut ressentir face aux machines, face à la technique.

Elles ne sont pas des entités inhumaines capables de fonctionner seules dontl'homme serait l'esclave.

Au contraire l'homme est à l'origine de chaque pièce d'une machine, il en est le maître.C'est un préjugé de croire que l'homme n'a aucun pouvoir sur la technique.

Nous ne vivons pas encore dans unmonde de machine, où l'homme ne serait qu'accessoire.

La machine est une réalité technique qui joue un rôle dansla production, mais c'est aussi une réalité humaine et sociale qui a des effets profonds sur la vie matérielle deshommes, sur l'organisation du travail et les rapports sociaux.

C'est pour cela que a clef de l'amélioration desconditions de l'existence humaine est à chercher dans le développement des techniques, grâce auxquelles nouspouvons « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature » (Descartes, Discours de la méthode , 5e partie).

Plus tard, les encyclopédistes affirmeront leur confiance dans les inventions techniques et propagent unidéal centré sur la recherche de l'utile et de l'efficace.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles