l'absurde
Publié le 07/01/2015
Extrait du document
«
sans le détourner.
Ainsi, lorsque l’homme a conscience de son existence, même si la
conception de son existence peut être obscure, l’absurde ne meurt pas.
L’une des seules
positions philosophiques cohérentes qui s’offre à l’homme est la révolte.
La lucidité sur
l’absurde est le facteur principal de la révolte.
Cette prise de conscience est une révolution
permanente dans la mesure où l’homme par sa simple existence défit l’absurde donc la fatalité
d’une vie condamnée, conditionnée et destinée à se finir malheureuse.
Ce qu’il fait de lui un
homme révolté c’est qu’il ne cède pas sous cette fatalité et qu’au contraire il ne se décourage
pas.
C’est pour cela Camus dit que la révolte est une confrontation perpétuelle entre l’homme
et son obscurité, ici l’obscurité désignant les choses qui lui seront inconnues et son
pessimisme qui font de sa vie et de son existence des choses absurdes.
La révolte est exigence
d’une impossible transparence, l’évidence d’une totale conscience de l’absurdité du monde.
Du moment où, au lieu d’accepter la résignation à un monde et à une vie qui se veut vaine,
l’homme cherche des issues, des solutions, des raisons de vivre malgré son obscurité ; la
révolte se présente comme le medium qui remet en question le monde.
Par ailleurs, la prise de
conscience de l’absurde ainsi que la possibilité de révolte est engendrée par le danger c’est à
dire par l’entrevue de la mort, par un risque.
C’est justement ce risque non prémédité qui
entraîne la révolte et la volonté d’une vie en dépit d’une existence douteuse et absurde.
Car
bien sûr, l’homme absurde est celui qui refuse de se refugier dans la religion ou dans des
croyances irrationnelles et méprise la mort.
Il préfère la révolte, la liberté et la passion.
Camus nous dit ensuite que la révolte métaphysique étend la conscience tout le long de
l’expérience donc d’une certaine manière la révolte métaphysique dépend encore une fois de
la lucidité au sens large ; sur l’absurde, sur la vie et sur soi-même.
Etant donner que l’homme
ne peut détourner les yeux de la réalité dont il est maintenant lucide, la révolte le constitue.
Cette révolte se traduit par la condamnation à un destin écrasant, en effet, au lieu de se faire
écraser par le poids de la résignation, l’homme fait face à la fatalité de la vie et l’accepte.
D’après Camus, il n’est pas impossible de croire que le suicide suit la révolte, que le
suicide serait une solution héroïque.
On pourrait croire que se suicider serait choisir son destin
donc se détacher d’un monde absurde.
Néanmoins, le philosophe nous indique que le suicide
n’est pas la solution qu’il faudrait envisager.
En effet, le suicide est un acte lâche qui traduit la
résignation intentionnelle et l’acceptation à sa limite.
Le suicide ne suit pas la révolte parce
que la révolte existe grâce au fait d’être lucide concernant la vie absurde.
Commettre un
suicide serait admettre une existence non absurde de l’homme.
Par conséquent, l’homme qui.
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