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L'amitié est-elle le souverain bien ?

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Beaucoup de philosophes et de moralistes, notamment dans l'Antiquité, ont considéré l'amitié comme l'un des plus grands biens. L'amour, considéré comme une passion aliénante, était regardé avec suspicion. Quant à l'altruisme, les philosophes étaient trop souvent victimes de l'incompréhension et de l'injustice populaire pour pouvoir le ressentir. L'amitié était donc pour eux un bien d'autant plus précieux qu'il était rare. C'était un plaisir élitiste, réservé à l'homme sage. Notre conception de l'amitié a-t-elle telle- ment changé? Pas vraiment. Nous avons peu de vrais amis, et les égoïstes, qui sont légion, n'en ont aucun. Il faut donc peut-être distinguer l'amitié, qui est un rapport privilégié, exceptionnel, contingent, de l'altruisme, qui est l'attitude de principe que l'homme de bien doit adopter vis-à-vis de ses semblables. L'on ne peut prétendre être ami avec tout le monde (cela enlèverait tout son prix à l'amitié): l'amitié ne saurait donc nous servir de modèle dans nos rapports avec autrui.

« 1-- L'ami tié n'est pas la forme idéale du rapport à autrui - • Les rappor ts avec autru i ne doivent pas dépendr e de nos inclinations et de nos goûts, qui sont incons tants et peuvent être dictés par l'i ntérêt.

Dans nos rappor ts avec les autres, nous devons être bienv eillants par principe.

Il faut être bienveillant par principe P our Kant, les rap­ ports avec autrui doi­ vent être dictés par le devoir, non par l'incli- cc l' amitié est un contrat par lequel nous nous engageons à rendre de petits services af in qu'on nous en rende de grands ...

Charles de Secondat, baron de Montesquieu, Mes Pensées nation.

Si je ne respecte les hommes que par ami­ tié, je mépriserai tous ceux qui ne sont pas mes amis.

La bienveillance envers les autres doit être une attitude de prin cipe, une loi mor ale ne dépendant pas des sentiments que nous avons pour eux.

L'amitié est intéressée L a Rochef oucauld, dans ses Ma ximes et réfl exions diverses, consi­ dère que l'ami tié est tou jour s intéressée.

Elle ne peut donc être le lien idéal à autrui: «Ce que les hommes ont nommé amitié n'est qu' une société , qu'u n ménagement réciproque d' intérêts, et qu'u n échange de bons offices; ce n'est enfin qu'un com­ merce où l'amo ur-propre se propose touj ours quelque chose à gagner.

» L' amitié n'est pas satisfaisante S chopenhau er par­ tage ce pessimisme envers l'amit ié.

Dans ses Aphor ismes sur la sag ess e dans la vie, il écrit:. »

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