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L'ANNEAU DE GYGES

Publié le 29/09/2013

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Quant à Glaucon, qui partage en réalité le point de vue de Socrate, il décide, afin d'approfondir le débat, d'épouser pour un temps l'opinion selon laquelle la justice n'est qu'un moindre mal, le plus avantageux étant de commettre l'injustice, le pire étant de la subir. Être juste est pénible, explique-t-il ; de la même façon qu'on prend un médicament parce qu'on est trop faible et qu 'on a peur de mourir, on est juste parce qu'on n'est pas capable de commettre l'injustice ou parce qu 'on craint d'être puni.

gyges

« Quant à Glaucon, qui partage en réalité le point de vue de Socrate, il dé cide, afin d'approfondir le débat.

d'épouser pour un temps l'opinion selon laquelle la justice n'est qu'un moindre mal, le plus avanta_geu x étant de commettre l'injustice, le pire étant de la subir .

Etre juste est pénib l e, explique-t-il; de la même façon qu'on prend un médicament parce qu' on est trop faible et qu'on a peur de mourir, on est juste parce qu' on n'est pas capable de commettre l'injustice ou parce qu' on craint d'être puni.

P our prouver la justesse de ce raisonnement, Glaucon recourt à l'histoire de l'anneau de Gygès .

Celui qui porte cet anneau devient invisible ; il peut donc faire tout ce qu'il veut sans rencontrer le moindre obstacle.

Puisque plus personne n 'est témoin de ses actes, il peut tricher, voler, tuer en toute impunité : plus de représailles possibles, plus de condamna­ tion .

lanneau de Gygès supprime donc toute contrainte.

Imaginons que l'on donne à l'homme de bien et au méchant un anneau de cette s orte .

lhomme de bien agira-t-il alors différemment du méchant ? Chois i ra-t-il de se conduire encore en juste ? Non, répond Glaucon .

Si personne ne le voit, même l' homme qu' on croya it bon volera à foison .

Sa nature, à savoir le désir d' en avo ir toujours davantage et de ne se souci er que de soi, l'emportera .

A insi Glaucon démontre-t-il à l'aide de l'image de l'anneau qu' on n'est juste que par nécess ité e-+ LA RÉPONSE DE SOCRATE Socrate rétorquera aux arguments de Glaucon dans les huit derniers livres de La Républigue : pour définir la justice i ndividuelle.

il fera un long detour en examinant la justice collective, ce qui l'amènera à construire la cité idéale gouvernée par le philosophe-roi .

Il montrera que la justice collective repose dans l'harmonie entre les différentes classes de la sociéte et la justice individuelle dans l'harmonie entre les différentes parties de l'âme, chaque classe sociale et chaque partie de l'âme devant exercer sa fonction propre.

PI ÈCE DE MONNAI E LYDIENN E C'est sous la dynastie des Mermnades, fondée par Gygès quj créa la première monnaie d'Etat , que le royaume de Lydie connut son apogée .

Pièce en or, v1• siècle av.

J .-C .

!Photo IGDAI • • • • • • • • • • GYGÈS, UN PERSONNAGE HISTORIQUE Le roi Gygès a réellement existé : il a régné de 687 à 652 av.

J.- C .

sur cette région d'As ie Mineure qu'on appelle Lydie et dont la capitale est Sardes.

Il a renversé le roi Candaule et avec lui la dynastie des Héraclide s.

Riche comme Crésus, un de ses descendants, il a fait au temple de Delphes, dont l'oracle l'avait consacré roi, des dons d'u ne immense valeur et créa une monnaie d'État.

Son règne est marqué par le renforcement de la cohésion de son royaume qui connaît une nette exp. »

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