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L'argent est « l'instrument dont les hommes sont convenus pour faciliter l'échange réciproque de leurs marchandises » (Hume).

Publié le 12/01/2011

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L’argent est un outil commun. Il est utilisé par tous, n’importe où et n’importe quand, pour obtenir n’importe quoi. Il est en fait le moyen, l’intermédiaire pour obtenir un bien. Il est donc recherché non pas pour ce qu’il est mais ce qu’il permet d’obtenir. Ainsi dans La philosophie de l’argent, Simmel le décrit comme « le moyen par excellence «. De plus, l’argent, par son utilité et son omniprésence, peut se révéler comme un outil de travail.

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« L'argent, en plus de faciliter les échanges commerciaux entre les hommes, facilite ou permet les rapports sociaux.

Il se révèle être un vecteur social.

En effet, il y a premièrement un échange entre l'acheteur et le vendeur, un contact qui se crée, en particulierlorsque la transaction est réussie et que les deux partis se voient en tirer des bénéfices certains.

Deuxièmement, l'argent attire lesgens.

Ainsi le riche aura plus de relations sociales que le pauvre.

Il en créera d'avantage et beaucoup plus facilement.

C'est cecique Simmel explique dans La philosophie de l'argent .

Ce phénomène se repère également dans L'Avare de Molière.

En effet, alors qu'Harpagon est un personnage invivable et associable par nature, il arrive à garder ses enfants près de lui et ses valets sousses ordres, tout cela grâce à l'aiment social qu'est l'argent.

Ainsi, l'argent se révèle être un outil d'échange social entre les hommes. Nous avons vu que l'argent, par sa nature à la fois d'instrument et d'étalon, favorisait tans les échanges commerciaux que sociaux entre les hommes.

Cependant, il se révèle également comme étant le contraire de lui-même en corrompant les liens crééssoit selon la personne avec qui on l'utilise, soit selon la manière dont on en fait usage. L'argent est vecteur de liens sociaux entre les hommes.

Cependant, à cause de tout ce qu'il permet d'obtenir, il suscite souvent de la jalousie, voire de la haine chez certains.

Il peut alors troubler les relations sociales mais aussi commerciales carcomment traiter équitablement avec quelqu'un qui vous est hostile ? Ainsi, pour éviter de rompre une amitié à cause de l'argent,Georg Simmel préconise qu' « il existe deux types d'hommes avec lesquels il ne faut jamais traiter en affaire : l'ami et l'ennemi »(La philosophie de l'argent ).

En effet des liens sociaux ou même familiaux peuvent être rompus par des querelles financières. C'est ce qui se constate chez Molière, dans L'Avare , où « les fils souhaitent qu'il meurent ».

Il s'agit ici de l'attitude des enfants d'Harpagon envers lui car celui-ci refuse de leur donner suffisamment d'argent pour vivre.

L'argent est donc parfois un dangermettant en péril le pacte social, fondement de toute civilisation. Selon son usage, l'argent peut également mettre en péril les relations commerciales.

Il devient alors le contraire de lui-même et n'a plus de raison d'être.

L'avare, par son désir insatiable d'accumuler de l'argent bloque toute transaction puisqu'il n'utilise passon argent.

Cet argent dont la fonction se réduit à être adorée par son propriétaire perd alors toute raison d'être.

Ainsi, dans lacomédie de Molière L'Avare , Harpagon conserve soigneusement chez lui « dix mille écus » qu'il n'utilise que pour pratiquer des usures à des taux d'intérêts exorbitants.

Il rompt alors le flux commercial dont l'argent est sensée être le vecteur.

La cupidité, toutcomme l'avarice, est un danger pour le bon déroulement des échanges entre les hommes.

En effet, le cupide désire obtenirtoujours plus d'argent et par n'importe quel moyen.

Ainsi, dans L'Argent de Zola, Saccard est un danger commercial et financier puisqu'il perturbe les cours de la bourse pour s'enrichir : « c'est sa passion qui l'a élevée, c'est sa passion qui le perdra ».L'avarice et la cupidité sont deux formes dangereuses de l'utilisation de l'argent pour les relations, les liens entre les hommes.

Cetélément rentre alors en contradiction avec la définition donnée par Hume. Le prodigue est un autre type de personne détournant l'argent de son but, de sa finalité d'instrument d'échange.

En effet, celui-ci n'échange pas, il gaspille, il dépense sans même se soucier de la manière dont cela est fait.

Là aussi, les liens financiers etcommerciaux que l'argent est sensé créer sont rompus.

Il n'y a plus de commerce, de transactions ou d'échanges, l'argent necircule plus que dans un unique sens : de l'acheteur vers le vendeur.

Ainsi, dans L'Avare de Molière, alors qu'Harpagon a peur que son fils Cléante ne dilapide la fortune qu'il a amassé chez lui, ce dernier lui répond : « je mets sur moi tout l'argent que jegagne », montrant ainsi avec quel manque de sagesse et de mesure il dépense son argent.

De même, dans L'Argent d'Emile Zola, la comtesse d'Orviedo tente de faire fondre la fortune amassée par son mari en l'utilisant pour les nécessiteux.

On voit donc quele prodigue, tout comme l'avare ou le cupide, dont il est pourtant le contraire, est un danger pour les échange de biens entre leshommes.

En effet ceux-ci sont tissés de manière unilatérale : il n'y a plus d'échange.

Là encore, la nature de l'argent se révèle êtrecontradictoire et met à mal la définition donnée par Hume.. »

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