L'artiste peut-il se passer de modèle ?

« hommes qu'il est impossible d'expliquer.

Et pour cause, chaque être est différent et fonctionne d'une manière quin'est propre qu'a lui-même.

Le roman L'étranger d'Albert Camus nous dévoile des personnages dont il n'y a aucunedescription physique ou morale.

Le personnage n'est alors qu'un nom et n'est désigné la plupart du temps que par safonction.

Mersault, le personnage principal, est quant à lui un personnage opaque, étranger à toute émotion, à toutsentiment et au monde qui l'entoure.

Avec son roman, Camus nous montre alors a quelle point l'homme estmystérieux et inexplicable.Ainsi, le personnage reste inconnu aux yeux du lecteur.

Mais cette impassibilité de l'être humain, n'est elle pas en finde compte utilisée pour introduire une dimension critique dans le roman où le personnage ne serait que le simplesupport à un tableau ? 3° En effet, le roman peut avoir une dimension critique, notamment lorsqu'il utilise un personnage comme prisme quifournirait une image critique du monde.

Don Quichotte de Cervantès est un personnage rêveur idéaliste et absurdequi se prend pour un justicier moyenâgeux dans la société espagnole du 17ème siècle.

Cervantès instaure alors unecritique de la société espagnole du 17ème siècle qui ne serait plus conforme à l'idéal de la chevalerie et aux valeursqu'elle défendait : une société hors du temps.Dans le roman, la critique peut également être établie à travers des univers totalement imaginaires en particulier descontre-utopies.

L'auteur utilise alors le biais de la fiction en créant un monde différent et contre-utopique.

C'est lecas du roman 1984, dans lequel Orwell décrit une Grande-Bretagne postérieure à une guerre nucléaire entre l'Est etl'Ouest censée avoir eu lieu dans les années 1950, où s'est instauré un régime de type totalitaire fortement inspiré àla fois du stalinisme et de certains éléments du nazisme.

La liberté d'expression en tant que telle n'existe plus.Toutes les pensées sont minutieusement surveillées, et d'immenses affiches trônent dans les rues, indiquant à tousque « Big Brother vous regarde ».

Orwell établie donc une critique en créant une contre-utopie totalitaire qui seraitl'exacerbation des défauts de la société du XXe siècle.De même chez Huxley : Le meilleur des mondes est un roman d'anticipation dystopique.

Son oeuvre contre-utopiqueporte alors la marque des préoccupations et des inquiétudes de son époque : la menace du totalitarisme,principalement incarné à l'époque par le régime de Joseph Staline en Union soviétique.Ainsi, on peut voir que le roman a bel et bien une dimension critique. Conclusion Nous avons donc vu que le roman était capable de donner une représentation totalisante du monde qui nousentoure, parce qu'il est un genre sans règles pouvant adopter des formes variées.

Egalement le projet du roman neserait pas de fournir au lecteur une explication sur le monde mais plutôt de poser des questions au lecteur sur lemonde et l'homme, car ils restent en fin de compte inexplicable.Nous avons également vu que dans le roman s'introduisait une dimension critique grâce a des procédés multiples telsque la contre-utopie ou bien l'utilisation d'un personnage comme prisme fournissant une image critique du monde.Cela rappelle certains traits de la philosophie, pouvant se présenter comme un savoir totalisant, une réflexion visantune interprétation globale du monde et de l'existence humaine, ou encore comme un questionnement.

Egalement, lesdifférents buts qui lui sont attribués, comme la recherche de la vérité, du bien, ou du beau, celle du sens de la vie,et du bonheur, mais plus largement, la constante recherche de la réflexion. Sujet désiré en échange : L'oeuvre d'art est-elle une imitation du réel ?. »