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l'autonomie morale

Publié le 20/03/2004

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morale
Aussi les cas particuliers exigent-ils bien souvent de complexes considérations de causes et d'effets, le recours à des principes différents ou même de sens opposé : songeons aux cas de conscience, et, à qui sait regarder, des cas de cet ordre se posent tous les jours. Alors, les lois qu'il a découvertes, c'est à chacun de les appliquer, et non à un autre. On le voit, l'autonomie morale s'étend à l'application des lois. En résumé, nous pouvons définir l'autonomie morale comme le droit et le devoir qui incombent à la personne humaine de déterminer, suivant les lumières de la raison, où sont pour elle, et en définitive pour tous, le bien et le mal, ce qui est obligatoire et ce qui est interdit. II. - CONDITIONS C'est la personne humaine qui est autonome, venons-nous de dire. Par là même nous avons suggéré les conditions de l'autonomie. Seul jouit de l'autonomie morale celui à qui on reconnaît les facultés essentielles de la personne et dans la mesure où ces facultés interviennent dans ses décisions : intelligence et volonté libre. A. oeuvre de la raison, toute loi demande intelligence et réflexion.
morale

« Ainsi, dans le domaine moral, être autonome c'est d'abord découvrir soi-même les lois de sa conduite, ou constaterqu'elles s'imposent à tout esprit raisonnable ; bien que nullement arbitraire, cette constatation est autonome, carc'est le fait de la réflexion personnelle de chacun.Mais, par définition, la loi est générale, tandis que toute action réelle est particulière.

Aussi les cas particuliersexigent-ils bien souvent de complexes considérations de causes et d'effets, le recours à des principes différents oumême de sens opposé : songeons aux cas de conscience, et, à qui sait regarder, des cas de cet ordre se posenttous les jours.

Alors, les lois qu'il a découvertes, c'est à chacun de les appliquer, et non à un autre.

On le voit,l'autonomie morale s'étend à l'application des lois.En résumé, nous pouvons définir l'autonomie morale comme le droit et le devoir qui incombent à la personne humainede déterminer, suivant les lumières de la raison, où sont pour elle, et en définitive pour tous, le bien et le mal, ce quiest obligatoire et ce qui est interdit. II.

— CONDITIONS C'est la personne humaine qui est autonome, venons-nous de dire.

Par là même nous avons suggéré les conditionsde l'autonomie.

Seul jouit de l'autonomie morale celui à qui on reconnaît les facultés essentielles de la personne etdans la mesure où ces facultés interviennent dans ses décisions : intelligence et volonté libre. A.

oeuvre de la raison, toute loi demande intelligence et réflexion.

Le législateur civil doit connaître la situationcomplexe du pays et des sujets pour lesquels il légifère.

De ces connaissances, il doit être capable de tirer des faitsune vue synthétique qui suggérera les options à envisager.

Non content du présent, il devra aussi, considérantl'avenir, prévoir ou conjecturer comment seront accueillies les mesures envisagées à quel résultat elles aboutiront...On le voit, il ne faut pas peu d'intelligence pour concevoir une loi qui atteigne le but visé par le législateur. La découverte de la loi morale et son application est un sens plus facile.

Elle exige beaucoup moins deconnaissances : il suffit de se connaître soi-même et un certain nombre de ses semblables, puis, par là, l'homme, lapersonne en général.

Mais, d'extension très étroite, cette connaissance est bien plus riche en compréhension.

Aussisuppose-t-elle un esprit attentif à lui-même, réfléchi, capable de s'élever au-dessus des intérêts mesquins de la viequotidienne...

Bref, on ne peut découvrir les lois morales sans un certain tempérament ou une certaine éducationphilosophiques. B.

Cette découverte est conditionnée également par une volonté droite et ferme.

En effet, dans le domaine desvérités morales, l'attention et la réflexion ne sont guère spontanées : elles ont besoin d'être soutenues par unvouloir orienté vers le bien.De plus et surtout, pour reconnaître de telles vérités qui impliquent une conception de la vie et par suite doiventcommander notre conduite, il faut être disposé à les mettre en pratique dès qu'elles seront reconnues et pratiquersans retard le peu qu'on en connaît.

C'est une des grandes idées de Maurice Blondel : « en jetant notre penséedans les obscurités de la pratique, nous trouvons, dans la clarté de la pratique, à illuminer les obscurités de lapensée (...) La pratique littérale doit être comme un ferment qui, par un progrès imperceptible, soulève peu à peu lapesanteur des membres » (').

Or la pratique, bien plus que la pensée, dépend du vouloir. Conclusion. — Nous ne sommes donc pas moralement autonomes dès le berceau, ni même à l'âge dit de raison. Peut-être même n'y a-t-il pas une grande majorité d'adultes qui le soient.

Il en est de même d'ailleurs des autresformes d'autonomie ; des événements presque quotidiens nous le montrent : bien des peuples n'étaient pas mûrspour l'autonomie politique que, pour éviter le pire, on leur a accordée.

En ce qui concerne l'autonomie des écoliersun de ses principaux promoteurs a écrit sagement : « Il ne faut accorder un certain degré d'autonomie à unecommunauté d'enfants ou d'adolescents, quel que soit leur âge, que s'ils ont prouvé qu'ils le méritent».

On peutdonc appliquer à l'autonomie ce qui a été dit de la volonté : ce n'est pas un don, mais une conquête.. »

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