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Le concept d'archétype en psychanalyse

Publié le 16/12/2004

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psychanalyse

Archétype

1 Dans la philosophie platonicienne, les êtres et les objets sensibles sont les copies imparfaites et périssables des réalités qui subsistent éternellement dans leur essence immuable. Ces réalités originelles, que Platon nomme « idées », sont aussi désignées par le terme d'archétype, qui signifie modèle premier. Déjà mise en difficulté par la critique aristotélicienne, l'explication des choses par le rapport de copie à modèle ne résistera pas à la science moderne, qui élimine toute transcendance dans l’ordre des phénomènes.

2 La notion d’archétype va resurgir dans l'œuvre du psychanalyste suisse Cari Gustav Jung (1875-1961). Disciple dissident de Freud, Jung voit dans lès archétypes des dispositions héréditaires à réagir qui structurent l’inconscient collectif. Il y a une grande analogie, selon Jung, entre les instincts (tendances innées et non acquises) et les archétypes, Ceux-ci apparaissent en quelque sorte comme les représentations inconscientes des instincts eux-mêmes ; ce sont des modes de comportement instinctif.

3 C'est dans les images archaïques, dans les symboles véhiculés par les mythes que se révèlent les archétypes. Ceux-ci nous rattachent aux époques originaires de l’humanité et constitueraient encore le fond de notre psychisme.

Archétype

Modèle idéal d'une chose.

Les idées sont chez Platon des archétypes, la beauté sensible étant, par exemple, le reflet de l'idée archétypale du beau intelligible.

L'usage courant actuel lui donne à tort le sens d'un modèle opposé à des copies.

psychanalyse

« lectif reste toujours perméable à l'analyse rationnelle.

C'est une analyse de ce genre qui, dans cc Totem et Tabou i., tente de montrer comment Je sentiment de culpa­ bilité engendre les tabous fondamentaux du totémisme, celui de la mise à mort du totem et celui de l'inceste.

On retrouverait dans le complexe d'Œdipe les mêmes désirs réprimés.

Ainsi, le mythe du • meurtre du père ,.

dans la horde primitive ne joue pas le rôle mystérieux d'un archétype inconnaissable.

Il éclaire notre propre incons­ cient ou, comme le dit Jacques Lacan, il ..

structure son langage"· 6 Elargissant son interprétation, Freud .

voit dans le meurtre du père et dans les sentiments que ce meurtre provoque chez les fils l'archétype de toutes les croyances religieuses.

Dans le mythe chrétien, selon Freud, le péché originel résulte d'une offense envers Dieu le Père.

C'est seulement dans le sacrifice de l'un de ses fils que l'huma­ nité trouvera l'expiation de l'acte criminel originel.

Le fils réalise en même temps son désir à l'égard du père et devient dieu à côté du père.

Et même, la religion du 1118 se substitue l celle · du père.

La communion chrétienne, dans laquelle les frères réunis goQtent la chair et le sang du fils, serait, selon l'interprétation de Freud, une résur­ rection de l'ancien repas totémique.

7 La question de savoir si les symboles archétypaux se transmettent par la vole culturelle ou par l'hérédité ne peut être tranchée, d'autant moins que chaque société et chaque individu opère des transpositions qui altèrent plus ou moins profondément le modèle original .. »

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