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le droit des animaux

Publié le 31/01/2022

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« Philosophie dissertation : Faut-il reconnaître des droits aux animaux ? Si la France s’apprête à interdire progressivement la présentation d’animaux sauvages dans les cirques itinérants, le bien-être animal et "les besoins physiologiques de la faune sauvage" en sont les causes principales.

Toutefois, dans une société contemporaine où la condition animale est au cœur du débat, de nombreuses autres pratiques et traditions sont remises en causes (filière de la fourrure, corrida, abandon d’animaux domestiques).

La diversité des opinions – entre revendication de la suprématie humaine et nécessaire égalité entre Hommes et animaux – nous oblige à examiner la question de savoir s’il est juste ou non d’attribuer, au même titre que les Hommes, une personnalité juridique aux animaux.

Un animal, alors même qu’il ne parle pas et n’est pas conscient, peut-il selon des principes moraux se voir accorder des droits ? La place que les animaux occupent dans nos sociétés humanistes leur permet-elle réellement de prétendre à des droits ? N’est-ce pas réduire les droits des humains que d’en donner aux animaux ? Quand bien même on donnerait des droits aux animaux, serait-ce pour autant le moyen efficace de les protéger ? Dans une société humaniste qui place l’Homme et ses valeurs au-dessus de tout, animaux domestiques ou animaux sauvages, tous sont directement ou indirectement concernés par son omniprésence sur Terre.

Imposant son mode de vie aux autres espèces, il nécessite une adaptation de leur part.

Mais alors que l’Homme est lui le seul animal conscient, quelle place réserve t’il aux autres animaux ? Pour certains la vie animale n’est que l’expression de mécanismes et est strictement indépendante de toute vie humaine.

C’est la théorie de « l’animal machine » qu’expose Descartes. Suivant cette théorie, tout dépend de l’instinct, c’est-à-dire que des signaux produits en circonstance entraînent l’activation automatique d’un ensemble de mécanismes chez l’animal.

Par exemple, les abeilles obéissent à un mécanisme en elles les attirant vers le miel.

Ainsi, l’animal est dénué d’âme et d’esprit tandis que l’humain, lui, est capable de penser, d’exprimer sa pensée et de la suivre.

Descartes démontre cette idée par une aptitude propre à l’Homme : celle du langage.

L’humain parle en contexte, l’animal non, il se contente de répéter ou d’obéir à ses passions.

Cette idée s’appuie sur un dualisme de l’esprit et du corps qui lui permet d’affirmer la supériorité de l’espèce humaine.

On parle ici de spécisme, discrimination basée sur l’espèce.

Ce concept illustre d’abord la supériorité que l'espèce humaine s'accorde par rapport aux autres animaux, mais s’élargit aux différences que les êtres humains font entre les espèces animales selon des critères multiples (taille, proximité, usage).

Suivant ce courant de pensée, on justifie et cultive l’idée d’exploitation des animaux par les Hommes alors même que cette idée serait inacceptable si les victimes étaient humaines.

Il y a là une forme de « schizophrénie morale » chez l’Homme. Si l’on se réfère à la loi française, depuis 2015 les animaux disposent d’un nouveau statut dans le code civil, celui « d’êtres vivants doués de sensibilité ».

Toutefois, ils restent soumis au régime des biens corporels (au même titre qu’une voiture ou une maison).

Abattages rituels, corrida, chasse à courre ne sont donc pas remis en cause par ces nouvelles dispositions législatives.

On voit tout de même une modernisation marquée du statut de l’animal.

Avant 2015, l’animal était encore considéré comme un bien meuble (inanimé) Malheureusement, l’animal garde tout de même une valeur marchande et patrimoniale.

Malgré cette évolution, l’animal ne peut obtenir de personnalité juridique en droit français.

À l’échelle internationale, la Ligue Internationale des droits de l’animal a adopté en 1978 la Déclaration Universelle des droits des Animaux qui semble jouer en faveur de l’Animal.

Mais cette déclaration n’a en réalité aucune valeur juridique et constitue seulement une prise de position philosophique.

Elle se positionne en faveur de l’antispécisme et expose les droits au respect, à la vie ou encore à la liberté de l’Animal.

Par exemple l’article 4 prévoit que « l’animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s’y reproduire.

La privation prolongée de sa liberté, la chasse. »

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