Devoir de Philosophie

Le droit fondé sur la force peut-il être juste ?

Publié le 28/03/2004

Extrait du document

droit
Quelle solution apporter alors ? ·         Nous devrons donc nous soucier ici  de la légitimité du droit (essentiellement du droit positif), et de son apparente impossibilité à être à la fois juste et du plus fort. Nous devrons donc tenter de répondre une problématique mêlant deux termes que tout oppose : droit du plus fort et justice.   Problématisation. La justice est une application du droit. Le droit, pour s'appliquer et être respecter doit se faire valoir par une force. Mais cela signifie-t-il qu'il est fondé par le plus fort ? Si tel est le cas, le droit fondé sur la force peut-il être juste ? Est-ce que l'on peut dire, comme dans la fable, que la raison du plus fort est toujours la meilleure, et de fait la plus juste ? Si tel n'est pas le cas, peut-on envisager que le droit se passe de la force ?

La justice est une application du droit. Le droit, pour s’appliquer et être respecter doit se faire valoir par une force. Mais cela signifie-t-il qu’il est fondé par le plus fort ? Si tel est le cas, le droit fondé sur la force peut-il être juste ? Est-ce que l’on peut dire, comme dans la fable, que la raison du plus fort est toujours la meilleure, et de fait la plus juste ? Si tel n’est pas le cas, peut-on envisager que le droit se passe de la force ? Avec quelle force peut-on appliquer un droit qui puisse aussi être juste ?

droit

« croire que ce qui est politiquement fort est juste, puisqu'il n'y a - dit-on - de force politique qu'au servicede la justice.

· Cette pensée de Pascal, pour le moins pessimiste, tend à renforcer l'idée que nous avons soutenue avec Jean De La Fontaine.

LA justice à besoin de la force pour être appliquée.

Il sembledonc nécessaire d'avoir une fondation du droit sur la force même pour pouvoir être juste. · Ce qui pose problème, dans un tel cas, c'est bien entendu ce qu'est dans un tel cas le juste.

Car dans une définition claire, ce qui est juste est ce qui est équitable, non ce qui est le plus fort.

Nousavons donc ici un problème : nous sentons bien que le juste ne peut se passer du fort.

Mais le fort nepeut, e t ne doit, déterminer ce qu'est le juste. 2.

Le droit peut-il se passer de la force ? · Le problème qui se pose à nous tiens donc dans l'application du droit.

Dans une considération positive, le droit correspond à ce qu'est la justice.

Autrement dit, ce qui est juste est ce qui estconforme au droit, à la règle.

Pour son application, le droit nécessite une force. · Cependant, la force ne peut être l'aune à laquelle on va pouvoir mesurer le droit.

Si tel est le cas, nous ne sommes pas face à un droit positif, établi par les hommes, mais à un droit de nature. « Le droit de nature, que les écrivains politiques appellent communément jus naturale , est la liberté que chacun a d'user de sa propre puissance, comme il le veut lui-même pour la préservation de sa proprenature, autrement dit de sa propre vie et, par conséquent, de faire, selon son jugement et sa raisonpropres, tout ce qu'il concevra être le meilleur moyen adapté à cette fin.

» Thomas Hobbes, Léviathan . · Si nous parlons ici du droit de nature, tel que Hobbes nous l'a décrit, c'est parce que ce droit là, précisément, correspond au droit du plus fort.

C'est le principe de la nature par excellence.

Selon Hobbes, le juste n'existe pas dans la nature.

On peut dire quetout est juste, dès lors que chacun agit en fonction de sonpropre intérêt. · Mais le droit positif se différencie justement du droit naturel par cette absence de la loi du plus fort.

Il est évident que ledroit ne peut s'appliquer s'il n'a pas la force comme moyen.Mais cela ne signifie pas, alors, que le droit se fonde sur laforce. · Ainsi, le droit ne peut se passer de la force, mais la force ne peut, et ne doit pas imposer son droit.

Le juste ne peuts'établir que dans la société, donc dans u état, une situation,dans laquelle la force est admise et comprise par tous. 3.

Quelle force doit agir pour que le droit soit juste ? · Nous avons donc pu voir, dans nos analyses, que le droit, la force et la justice sont intimement liés.

Dans un premiertemps, le constat de l'obligation d'avoir une force pourappliquer le droit s'impose. · Cependant, nous avons aussi pu constater que le droit ne pouvait se fonder sur la force, mais devait s'en servir comme moyen d'application.

Le droit ne peut se passer de la force, mais doitcependant s'en distinguer. · Le principe de la force comme fondant le droit peut être défendue, pour un temps du moins.

En effet, la raison du plus fort peut se transformer en droit selon certains auteurs.

Cependant, même sile fondement de la société se fonde sur la force (la naissance des empires en est un exemple), sacontinuité ne peut se traduire que par une domination du juste sur la force. · Nous comprenons ici que la force n'est pas la marque de la justice.

Le droit ne peut se fonder sur la force pour être juste.

Il doit cependant l'utiliser comme moyen, pour son application. · Le droit fondé que la force n'est pas juste.

Il est simplement naturel.

Pour être juste, le droit doit pouvoir utiliser la force pour son application, sans pour autant qu'il en dépende.

Pour conclure, nousnous souviendrons de l'image du Léviathan donné par Hobbes, qui pose un dieu mortel, tout puissantpour appliquer la justice et le droit.

Mais sa puissance est celle de la multitude, pas celle d'un seul.C'est le droit qui utilise la force du peuple pour s'appliquer. Conclusion. Le droit n'est rien sans un pouvoir pour l'appliquer.

De Hobbes à Rousseau, nous pouvons en être certains, la force à. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles