LE DROIT REPOSE - T - IL SUR LA FORCE ?
Publié le 27/02/2008
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EXPOSÉ
Selon Machiavel (1469-1527) et Hobbes (1588-1679)
notamment, tout droit ne reposerait que sur la force dont il
serait à la fois le masque et la justification. En somme, le droit
serait toujours celui du plus fort.
ARGUMENT
L'Histoire offre de multiples exemples ou le fort impose son
droit au faible : il justifie par le droit la domination qu'il exerce.
C'est le cas de l'État vainqueur à l'égard de l'État vaincu ; c'est
le cas de la classe dominante à l'égard des classes dominées.
La Fontaine
(1621-1695) a illustré ce type de situation dans sa
célèbre fable « Le Loup et L'agneau ».
CRITIQUE
L'idée de «droit du plus fort » a été critiquée par
Rousseau
(1712-1778) dans Le Contrat Social.
Selon lui, parler de droit du plus fort n'a pas de sens. Le droit
suppose par définition la distinction entre le fait et la valeur :
entre ce qui est et ce qui devrait être. Dès lors que cette distinction
est abolie, que le fait est juge de la valeur, que tout
pouvoir est légitime par le seul fait d'exister, alors l'idée même
de droit s'en trouve ruinée. Alors le » droit » (en fait la force)
de chacun n'a de légitimité que pour autant que le droit (la
force) d'autrui ne le surpasse pas : dès lors qu'autrui est plus
fort que moi, je n'ai plus de droit et lui-même est pleinement dans son
droit en pouvant disposer de moi comme il l'entend.
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