Devoir de Philosophie

Le jugement est-il volontaire ?

Publié le 15/05/2012

Extrait du document

Une telle position présente, dans son exclusivité, des difficultés diamétralement opposées à celles de la thèse précédente :

a) EUe néglige ce qu'il y a d'actif et de personnel dans Ie jugement et la croyance, des esprits différents portant sur les mêmes données des affirmations différentes qui, évidemment, ne reposent pas toutes sur les idées considérées du point de vue objectif. Souvent aussi, nous percevons les rapports et n'arrivons pas à porter un jugement....

« 150 PSYCHOLOGIE claires de DESCARTES, qui ont une action nécessitante) est un acte libre et imputable à l'agent, car « liberté et volonté ne font qu'un "· C'est de ce principe que DESCARTES conclut à la culpabilité de toutes nos erreurs : la volonté a tranché, dans ce cas, sans avoir les idées claires nécessaires.

Une telle conséquence suffirait à elle seule à suggérer des doutes sur la valeur et la légitimité de cette première réponse.

DEUXIbiE RÉPONSE : LE JUGE~IE:'IT NE DÉPEND NULLEMENT DE LA VOLONTÉ, MAIS DE L'INTELLIGENCE SEULE.

A.

Cette réponse intellectualiste se présente aussi sous deux nuances : a) La tendance empiriste de HuME et TATNE, suivant laquelle l 'assenti­ ment est entraîné par la seule force de l'impression représentative sur l'esprit.

b) La tendance plus spiritualiste de SPINOZA, pour lequel l'adhésion de 1 'intelligence est déterminée par la vivacité intrinsèque des idées et l'évi­ dence claire du rapport.

B.

Une telle position présente, dans son exclusivité, des difficultés dia­ métralement opposées à celles de la thèse précédente : a) EUe néglige ce qu'il y a d'actif et de personnel dans Ie jugement et la croyance, des esprits différents portant sur les mêmes données des affirmations différentes qui, évidemment, ne reposent pas toutes sur les idées considérées du point de vue objectif.

Souvent aussi, nous perce­ vons les rapports et n'arrivons pas à porter un jugement.

b) Une conséquence immédiate de cette position serait évidemment la non-imputabilité de toutes nos erreurs qui, provenant de l'intelligence Feule, ne rentreraient nullement dans le champ de notre responsabilité.

c)· Cette solution, imprégnée, elle aussi, de préjugés et dictée soit par l'empirisme, soit par le panthéisme, ne paraît pas donner la réponse satisfaisante et définitive.

Il faut rechercher quelque chose de plus objectif et moins exclusif.

TROISIÈME RÉPONSE : LA PART DE LA VOLONTÉ DANS LE JUGEMENT.

A.

Il suffit pour cela d'une analyse de cette opération et de l'examen des faits.

a) A bien considérer tout jugement, il apparaît aisément comme une prise de possession, une appréhension d'un r'!pport ou lien entre deux idées : par exemple, terre et rondr; ce lien une fois perçu, est accepté ou affirmé par l'esprit, qui en fait ainsi l'assimilation.

· Ces deux phases, parfois même à peine distinctes, appartiennent donc spécifiquement à l'ordre intellectuel.

Et l'on peut sur ce point donner raison à SPINOZA : l'esprit est l'agent L~;sentiel du jugement.

b) Quant aux faits : les uns sont nettement de même sens intellec­ tualiste : - il est des vérités pour ou contre lesquelles ne peut rien aucun effort de volonté : axiomes mathématiques, évidences immédiates de fait;. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles