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Le malheur donne-t-il le droit d'être injuste ?

Publié le 26/03/2015

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droit

Les exemples que nous avons dégagés serviront de base à cette interrogation ; à chaque fois, on essaiera de ne pas simplement trouver des arguments pour répondre par «oui« ou par «non «, mais aussi de se demander ce qu'on entend exactement par l'expression «donner le droit«.

a.  Dans le premier cas, le malheur n'ouvre clairement aucun droit à l'injustice, qui n'est souvent qu'une manifestation d'une blessure narcissique mal acceptée.

b. Dans le second cas, on pourrait dire que la souffrance «donne le droit« d'être injuste dans la mesure où l'on recon­naît à celui qui souffre l'impossibilité d'un discernement juste. On ne peut valider la recherche d'un bouc émissaire mais on lui répondra plus par la compassion que par la condamnation. L'expression «donner le droit« indique ici qu'on ne peut exiger la même chose de tout le monde.

 

c.  Le troisième cas est celui qui ouvre la discussion la plus com­plexe puisqu'il met en jeu l'aspect juridique du problème. « Don­ner le droit« prend alors son sens fort : doit-on acquitter celui que son malheur rend injuste ?

droit

« N.

S.

: En accomplissant un tel acte, non seulement je suis injuste mais je commets une infraction à la loi ; on pourra évoquer cet aspect, à condition de ne pas faire porter tout le développe­ ment sur le rapport entre malheur et respect de la loi : le centre de gravité doit rester le rapport entre malheur et justice.

@} En quoi cette injustice peut-elle être un droit ? Les exemples que nous avons dégagés serviront de base à cette interrogation ; à chaque fois, on essaiera de ne pas simplement trouver des arguments pour répondre par «oui» ou par «non», mais aussi de se demander ce qu'on entend exactement par l'expression «donner le droit».

a.

Dans le premier cas, le malheur n'ouvre clairement aucun droit à l'injustice, qui n'est souvent qu'une manifestation d'une blessure narcissique mal acceptée.

b.

Dans le second cas, on pourrait dire que la souffrance «donne le droit» d'être injuste dans la mesure où l'on recon­ naît à celui qui souffre l'impossibilité d'un discernement juste.

On ne peut valider la recherche d'un bouc émissaire mais on lui répondra plus par la compassion que par la condamnation.

L'expression «donner le droit» indique ici qu'on ne peut exiger la même chose de tout le monde.

c.

Le troisième cas est celui qui ouvre la discussion la plus com­ plexe puisqu'il met en jeu l'aspect juridique du problème.« Don­ ner le droit» prend alors son sens fort : doit-on acquitter celui que son malheur rend injuste ? fD Corrigé Plan détaiUé Introduction «Tu ne vois donc pas qu'il est malheureux ? » Cette phrase souvent enten­ due appelle à la clémence celui qui, par exemple, jugerait sévèrement l'in­ justice du malade ingrat envers ceux qui se dévouent jusqu'au sacrifice pour le soigner.

Doit-on aller jusqu'à affirmer que le malheur donne le droit d'être injuste, qu'il constitue une raison valable de renoncer à condamner l'injustice? Nous nous demanderons dans un premier temps ce qui, dans le malheur, est à la. »

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