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Le mensonge va-t-il contre la morale ?

Publié le 26/03/2004

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mensonge
OBSERVATION. - Le fait que le sujet ait été proposé au Certificat de Psychologie nous montre que la question n'est pas seulement d'ordre moral. Il y a une psychologie du mensonge, que nous aurons à esquisser et qui nous servira ici à le juger moralement. Introduction. Bien des questions peuvent se poser à propos du mensonge. Nous chercherons d'abord à faire la psychologie du menteur. Après quoi, nous poserons la question sur le terrain moral. I. Psychologie du mensonge. A.
mensonge

« II.

Le mensonge et la morale. A.

— Il résulte de là que, dans l'immense majorité des cas, le mensonge est à condamner sans réserve du point devue moral.

—1° Du point de vue de la morale personnelle, le mensonge nous dégrade.

Il fait de nous un être double,équivoque et sans bonne 'foi, donc sans dignité ; et, d'autre part, il a toujours, à sa source, comme on vient de levoir, une autre tare morale plus ou moins secrète.

— 2° Du point de vue des rapports avec nos semblables, ilconstitue une rupture du lien social, de la relation avec autrui, lequel est normalement en droit de s'attendre, denotre part, à une attitude de loyauté et de sincérité.

De ce point de vue, le mensonge est une injustice, uneviolation des droits de.

nos semblables. B.

— On peut se demander cependant si nous sommes, toujours, et quelles que soient les circonstances, dansl'obligation, stricte de dire toute la vérité à autrui.

Mais, si nous sommes tenus à user parfois de prudence pourménager la susceptibilité de nos semblables ou bien par égard pour certains intérêts supérieurs, on ne peut plus dire,dans ces cas, qu'il s'agisse de mensonges proprement dits.

Le mensonge, nous l'avons vu, est essentiellementconstitué par l'intention de tromper.

Or, en pareils cas, ce n'est pas cette intention qui nous porte à atténuer, àvoiler, voire à taire ou à dissimuler la vérité.

Si, à un malade dont la vie est en danger, nous nous refusons à révélerqu'il va peut-être mourir, notre intention n'est pas alors de le tromper, mais de ménager les chances de survie qui luirestent encore. Conclusion. Le mensonge proprement dit est toujours condamnable.

Mais il peut se présenter des cas où nous avons le droit, et peut-être parfois le devoir, de cacher la vérité à autrui pour de tout autres motifs que l'intentionde tromper.. »

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