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Le moi est-il unique ?

Publié le 02/11/2005

Extrait du document

On pourrait définir le moi comme l’intuition qu’un sujet empirique a de lui-même. Or, on peut se demander quelle est la nature de ce moi : est-ce une idée de la raison ? Un concept de l’entendement ? Ou le moi s’apparait-il à lui-même sans l’intervention de la raison ou de l’entendement ? Le moi est-il un principe unificateur qui permet de représenter l’identité individuelle et le flux des affects sous une même unité, ou est-il une réalité vivante et réellement une ? Par exemple, suis-je le même aujourd'hui que lorsque j’étais enfant ? Suis-je le même lorsque j’aime et lorsque je hais ? Suis-je le même lorsque je dors et lorsque je suis éveillé ? Suis-je le même avec mes amis et avec mes parents ? Bref, le moi est-il unique ?

  • I.                    Le moi est une substance.

  • II.                Le moi n'est qu’une illusion.

  • III.             Le moi a priori n'est pas le moi empirique

  • IV.             Unité et unicité du moi

 

 

« caractéristiques, bonnes ou mauvaises, qui changent, qui ne sont pas constitutives de sa personne, puisquecelles-ci peuvent varier bien que la personne continue d'être la même). III. Le moi a priori n'est pas le moi empirique A.

Kant, dans la Critique de la raison pure va plus loin, en distinguant l'aperception empirique et l'aperception transcendantale.

L'aperception, c'est précisément la conscience réflexive.

L'aperception empirique est laconscience de soi-même opérée par les déterminations de notre état dans la perception empirique, elle esttoujours changeante : je suis tantôt triste, tantôt gai, je pense tantôt à une chose, tantôt à une autre.Cette perception empirique est toujours changeante.

Kant reprend donc la critique humienne, mais nel'applique qu'à la conscience empirique, qui perçoit les états changeants qui se produisent en moi.

B.

Par contre, aux côtés de cette aperception existe également une aperception transcendantale : par transcendantal il faut entendre ce qui est a priori (ce qui existe donc avant et indépendamment de toute expérience) et ce qui permet l'expérience.

Voici comment il décrit cette aperception transcendantale : « il nepeut pas y avoir en nous de connaissances, de liaison et d'unité de ces connaissances entre elles, sanscette unité de ces connaissances entre elles, sans cette unité de la conscience qui précède toutes lesdonnée des intuitions et par rapport à laquelle toute représentation d'objet est seulement possible.

Cetteconscience pure, originaire et immuable, je l'appellerai l'aperception transcendantale .

» Si l'on se fie aux perceptions empirique que l'on a de soi, il y a donc effectivement une multitude de sensations que l'on nepeut ramener à un « moi » unique, individuel et identique en tout moment.

Mais pour que ce moi puisse avoirdiverses perceptions et idées, il faut bien reconnaitre qu'il doit y avoir quelque chose comme un support quipermette malgré tout de dire que tout ce qui affecte le moi l'affecte en tant qu'il est un.

L'identitéindividuelle n'est donc pas perceptible dans les expériences que nous faisons, mais nous voyons bien quepour pouvoir faire diverses expériences, il faut bien qu'il y ait un moi unique. Conclusion En conclusion, on peut dire qu'il faut distinguer le moi empirique, tel que ne « le » percevons lorsquenous nous interrogeons sur notre propre état, et le moi transcendantal, qui précède toute expérience et la rendpossible.

Le premier n'est pas un moi unique, mais un moi changeant.

Ses changements ne sont rien d'autre que leschangements qui se produisent dans nos affects.

Pourtant, cette réponse ne saurait suffire, car la réponse queDescartes nous donne, si elle se révèle insuffisante, met en évidence une véritable lacune conceptuelle : qu'est cequi soutient et permet ces changements ? Or, la solution ne se trouve pas dans l'ordre empirique, mais bien dansl'ordre transcendantal précédant toute expérience, qui est par essence unique.. »

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