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Le phénomène

Publié le 01/04/2014

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Le Phénomène Nous appelons phénomène physique le changement de forme de la matière sans qu'il y est modification du fond. Cette notion scientifique nous montre deux aspects essentiels du phénomène : le fait que ce soit un mouvement perceptible par l'homme grâce à ses sens et la différence entre la forme et le fond. Le phénomène en philosophie, de la même manière, peut se définir comme ce qui apparaît aux sens et à la conscience. Le phénomène est en fait une manifestation sensible. Tout le problème est de déterminé si il a quelque chose ou non derrière cette apparence, si le phénomène est quelque chose en soi où si il y a quelque chose derrière. Pour reprendre notre première exemple, tout l'enjeu est de savoir si la forme et le fond sont confondu. Il y a indéniablement un lien entre la chose sensible et l'être quel qu'il soit. La chose est-elle l'essence ? L'essence est-elle celle qu'on voit ? Y'a t-il une essence différente de l'apparence ? Toutes ces questions nous poussent à nous interroger sur la véritable valeur du phénomène, sur son existence et sur son contenu. Le phénomène est-il stable ou ne l'est-il pas ? Il est nécessaire d'apporter une réponse à chacune de ses interrogation pour envisager de fonder une théorie à partir des phénomènes. Dans le Théétète, Platon explique que le phénomène n'est pas stable, il est en perpétuelle changement, en perpétuelle devenir. Le problème est de savoir si il renvoie à quelque chose de stable auquel cas, l'étude du phénomène pourrait aboutir à une science en sachant que le but de celle-ci est d'aboutir à une vérité absolue. Nous nous demanderons alors si il est possible d'élaborer une science des phénomènes. Nous verrons dans un premier temps que le phénomène n'est qu'une réalité sensible ce qui nous mènera à nous interroger dans un deuxième temps sur l'éventuelle présence d'un être derrière ces apparitions avant de conclure dans un dernier sur la nature et la valeur d'une science fondée sur les phénomènes. Le phénomène est ce qui se présente au sens, ce qui se perçoit dans le monde sensible. Il est difficile de concevoir le fait que nos sens puissent nous tromper ; c'est pourquoi des philosophes considèrent que ce qui nous apparaît, le phénomène est la réalité. Dans le Théétète de Platon, Théétète est u...

« Comment être sûre que nous ne sommes pas dans un rêve permanent et que tous ce qui nous entoure n’est qu’illusion ? Descartes fait alors une analogie entre le rêve et la peinture ; il y a des choses réelles dans la peinture comme il y en a dans le rêve.

En effet, il est possible de peindre quelque chose d’irréelle mais les formes, les couleurs, elles, seront toujours réelle.

De même, nous pouvons rêver de quelque chose d’irréelle mais les formes, elles existeront toujours dans la réalité.

Il y a alors une part de vérité dans le phénomène mais nous ne pouvons être certain de sont entière véracité.

L’idée de Descartes étant dans cette ouvrage de trouver quelque chose de certain et d’indubitable, il préfère considérer le probable comme faux, le doute est radical, le phénomène ne correspond donc pas à l’essence.

On se demande alors comment il est possible de faire une science à partir de quelque chose qui n’est pas certain.

D’après la théorie de Platon, le phénomène n’est en vérité qu’un simple reflet de la réalité sur la terre.

On voit dans le Mythe de la Caverne énoncé dans la République (514-518) que les images que perçoivent les prisonniers qui se trouvent au fond de la caverne ne sont que les ombres de véritables objets que les hommes manipulent plus haut ; de mêmes les sons qu’ils entendent ne sont que les échos des voix des hommes.

Les phénomènes que perçoivent par leurs sens les prisonniers ne sont donc que des images.

Ce mythe est une allégorie, Platon nous montre par là que nous vivons dans un monde d’apparences, que nous n’avons accès qu’à des phénomènes qui ne sont que purs reflets de la vérité, de la chose en soi.

Le monde sensible, celui des phénomènes est le reflet du monde intelligible auquel nous n’avons accès que par la pensée.

Le phénomène n’est pas l’essence, il faut voir au delà de celui-ci, passer par l'intellect et non uniquement par les sens pour avoir accès à l’essence des choses.

Descartes, dans sa première méditations des Méditations métaphysiques s’oppose à la théorie du solipsisme qui prétend qu’il n’y a rien derrière les phénomènes, que tout ce qui entoure le phénomène ce sont des phénomènes, autour de moi il n’y a rien, c’est le néant.

Pour lui, certes, il y a une grande différence le phénomène et l’essence, entre la chose que l’on perçoit et la chose telle qu’elle est réellement, on ne peut être sûr de rien dans le monde sensible.

Il n’y a pas de vérité sensible absolue, de vérité certaine et indubitable, toutes pourront alors être soumises au doute, nos sens peuvent nous tromper à tout moment.

Néanmoins, il y a bien quelque chose derrière les phénomènes, mais ces choses ne ressemble en rien à leur apparence.

La chose en soi existe, c’est certain, mais elle est différente du phénomène.

Il dit que les choses «ne sont pas tels que nous les voyons» mais elles sont tout de même.

Il y a donc probablement quelque chose derrière le phénomène, le phénomène est l’image de l’être, de l’essence mais cette image n’est pas fidèle dans son apparence.

Heidegger, pour expliquer cela, revient dans Etre et temps (paragraphe 7) à l'étymologie du mot phénomène.

Le mot phénomène est un dérivé du verbe grec phainestai qui signifie «se montrer».

Le phénomène est se qui apparaît à la lumière, il peut se manifester de nombreuses manières différentes.

Le phénomène est en fait le «se-montrant-de-soi-même» d’après l’analyse d’Heidegger.

On comprend alors que l’être se manifeste à l’homme à travers des phénomènes et que la façon dont il nous apparaît dépend de sa volonté.

En effet, le verbe pronominal «se montrer» nous prouve qu’il s’agit d’une volonté de l’essence.

Si l’essence souhaite nous tromper et nous apparaître d’une façon qui ne lui est pas fidèle, alors elle nous «semble» être d’une sorte alors qu’elle n’est pas.

On comprend alors le lien avec l’autre ethymologie du mot phénomène qui signifie «le semblant».

En réalité le phénomène n’est pas une simple apparence, c’est une apparition. Le phénomène étant la manifestation d’un être tel que lui désire se montrer, la science du phénomène, si l’on considère la science comme la recherche d’une vérité absolue a pour objet le phénomène mais pour but quelque chose de plus profond, la découverte de l’être tel qu’il est réellement.

Ce n’est pas le phénomène qu’on cherche à définir mais l’essence qui se cache derrière, 2. »

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