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Le philosophe doit-il être tolérant ?

Publié le 27/02/2008

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On se fait facilement l'image du philosophe bonhomme, prodiguant des conseils, ouvert sur les autres et le monde. Mais on oublie trop souvent trop philosophes moins conventionnels comme Diogène le cynique, dormant dans son tonneau, narguant les conventions sociales en vivant comme un chien, ni Socrate faisant office de « taon » et de torpille auprès des aristocrates athéniens. Peut être faut-il avoir en tête les philosophes révolutionnaires en droite ligne de Hegel, les marxistes et autres anarchistes. Aussi, ces philosophes s'accommodent mal du consensus, des idées toutes faites, pire liberticide. Le philosophe doit-il obligatoirement être tolérant pour exercer , ou ne faut-il pas qu'il aie les qualités contraires ?

« dire jusqu'à la fin de l'histoire.

La pensée de Marx est largement l'héritière de cette ontologie de la négativité.

Le processus du développementhistorique est ici celui de la lutte des classes qui se poursuit jusqu'à ce que forces productives et rapports sociauxde production trouvent leur équilibre harmonieux dans la société communiste qui constituera « le saut de l'humanitédu règne de la nécessité dans le règne de la liberté ».

Le matérialisme historique n'est pas une philosophie del'histoire parce qu'il supprime la philosophie.

Cette suppression a été interprétée successivement comme une réalisation, comme une liquidation, comme unelimitation.

Réalisation de la philosophie dans l'action politique, dans le prolétariat, dans la « pratique » en général, ce quiramène le marxisme à une forme parmi d'autres de socialisme utopique.

C'est l'interprétation philosophique courantede la onzième thèse sur Feuerbach : « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières,mais il s'agit de le transformer.

» La Liquidation de la philosophie : c'est apparemment la leçon de L' Idéologie allemande , où, de leur propre aveu, Marx et Engels ont « réglé leurs comptes avec leur conscience philosophique d'autrefois » (Marx, préface à la Contribution ), liquidation tellement radicale qu'elle n'eut pas à être rendue publique : « Nous abandonnâmes d'autant plus volontiers le manuscrit à la critique rongeuse des souris que nous avions atteint notre but principal, voir clair ennous-mêmes.

» La science nouvelle, rigoureuse, matérielle, de l'histoire permet de réduire les idées aux faits dontelles ne sont que la représentation ; si on sait faire parler les faits eux-mêmes, on peut faire l'économie du détourpar les idéologies qui les représentent à l'envers d'eux-mêmes, on peut faire abstraction de la philosophie,génératrice d'illusions dans la mesure où elle prétend se substituer à la réalité et lui imposer sa loi.

Cette conceptionradicale de la mort de la philosophie, qui apparaît dans l'œuvre de Marx en 1845, semble définitive : Marx lui-même,après cette date, n'écrira plus de philosophie.

D'autres philosophes, héritiers au XXe siècle de Hegel et de Marx, les penseurs de l'école de Francfort (Adorno,Horkheimer, Marcuse), conçoivent, eux aussi, l'Être comme négativité et contradiction, mais sans poser uneréconciliation qui manifesterait la présence terminale de l'Absolu : la dialectique reste négative, pour reprendre letitre d'un maître livre d'Adorno (1966) et la réconciliation est un idéal messianique qu'on attend sans qu'il se réalise.La lucidité consiste à préserver une pensée radicalement pessimiste, attentive à toutes les défigurations de la raison- celle dont témoignent par exemple les Minima moralia (1951). Cela illustre un type de philosophie, qui loin de prôner la réconciliation, la tolérance, sans pour autant s'affichercomme intolérante, se pense elle-même sous la forme du conflit de la guerre, qui se traduit par des actions dans laréalité.

Le philosophe, dans ce cas, ne se doit pas de laisser exister la pensée telle qu'elle est, et de facto le mondetel qu'il est.

Marx.

Après avoir interpréter le monde, il convient de le transformer.

Conclusion.

Le philosophe ne doit pas être obligatoirement tolérant, cela doit être une de ses qualités, peut être la seule qu'ildoit avoir mais nettement insuffisante.

Si la tolérance doit être une qualité de la société, des régimes politiques, dela vie civile.

Le philosophe ne doit pas être tolérant vis-à-vis des préjugés, des idées toutes faites, du fanatisme, dudespotisme, de la tyrannie.

Il doit parfois à l'encontre des idées dominantes et du consensus pour proposer quelquechose de nouveau, il doit aller au-delà des états de fait.

Etre comme Nietzsche être de la dynamite.

Mais, ici cen'est déjà plus de la tolérance, c'est l'esprit critique qui est nécessaire à la philosophie.. »

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