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Le programme de la technique peut-il invalider, détruire nos conceptions morales?

Publié le 26/03/2005

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technique
Il faut donc une préscience, une anticipation. Il faut une métaphysique que n'a pas encore la science. Le principe responsabilité pressent l'impossible, il veut le limiter. Il doit aller au devant des abus. Tous les possibles demeurent une fois que l'action s'est produite. Il faut que les conséquences des actions soient voulues. Il faut pour cela que des principes soient voulus pour que les conséquences soient voulues. Il faut donner à l'agir humain une dimension de volonté et qu'elle soit au principe de ses réalisations. Car la réalité humaine correspond à quelque chose de non- voulu. L'agir a pris des dimensions cosmologique.

Par ce sujet, il faut entendre que la technique aurait un pouvoir sur le domaine moral, que la moralité ne serait en rien indépendante des progrès techniques. En somme, les progrès techniques réclameraient une nouvelle morale adaptée à ceux-ci. Aussi, c’est dans la nature de la technique qu’il faut chercher les raisons de ces changements. La technique moderne n’est en rien comparable avec celle des temps anciens : génétique, robotique, énergie atomique, informatique réclament de nouvelles règles morales que rien par le passé ne pouvait anticiper. Pour éviter le vide législatif et moral, tout reste encore à construire.

 

technique

« 3) La morale doit accompagner la technique. Aussi l'illusion de la « neutralité » et de la pure instrumentalité de la technique a été récemment dénoncée, et on a insisté surl'autonomisation quasi irréversible du processus technologique contemporain.

Il est pourtant légitime de se demander si, au niveau leplus profond, il y a par rapport à Marx autre chose de changé que le signe algébrique affectant la même essence du technique. Là où l'on s'aperçoit que le mouvement technologique contemporain possède une inertie considérable, qu'il ne peut être dévié ou arrêté àpeu de frais, qu'il est lourdement matérialisé dans la vie sociale, on tend à faire de la technique un facteur absolument autonome, aulieu d'y voir une expression de l'orientation d'ensemble de la société contemporaine.

Et là où l'on peut voir que « l'essence de latechnique n'est absolument rien de technique » voir Heidegger, La Question de la technique ).

Aussi, penser que nous ne sommes pas responsable du développement technique, c'est penser que la technique est neutre, qu'aucune instance politique, idéologique n'est àl'origine de grandes orientations de celle-ci.

On ne vit pas dans un monde de machines indépendantes, derrière il y a un projet decivilisation.

Aussi, il doit toujours y avoir une part de spirituel, de projet humain derrière la technique.

L'homme doit être conscient dece projet.

Le véritable danger de la technique est de produire celle-ci alors que l'homme n'est pas encore prêt pour la maîtriser, ou quesa visée n'est pas le bien de l'humanité.

Une technique n'apparaît jamais sans raison, elle doit correspondre aux besoins du temps. LA TECHNIQUE ET L'HOMME "Quand nous considérons la technique comme quelque chose de neutre, c'est alors que nous luisommes livrés de la pire façon : car cette conception, qui jouit aujourd'hui d'une faveur touteparticulière, nous rend complètement aveugles en face de l'essence de la technique." Heidegger,La Question de la technique, 1953. La technique dépossède l'homme de lui-même, elle l'arrache à l'être.

En effet, la plupart des gensconsidèrent la technique à travers la notion de progrès.

Il est indéniable qu'une rage de dents ouune migraine sont aujourd'hui immédiatement soignées, ce qui n'était pas le cas au temps deDescartes.

Mais l'essence de la technique, pour Heidegger, ne peut se ramener au concept deprogrès.

La place de la technique dans le monde moderne est le signe d'un oubli de la questionde l'être.

Réduite à son rôle d'instrument, la technique revêt une sorte de neutralité, nécessaire àla vie, alors qu'en fait elle joue le rôle d'un deus ex machina. Le développement accéléré et envahissant de la technique dans le monde moderne oblige àrepenser les rapports que l'homme entretient avec elle : primitivement instrument de l'homme, latechnique semble en effet en passe de faire de l'homme son instrument.

Aussi est-ce au moyende se libérer de la technique tout en l'utilisant que nous invite à réfléchir Heidegger. « Nous pouvons utiliser les objets techniques et nous en servir normalement, mais en même temps, nous en libérer, de sorte qu'à toutmoment nous conservions nos distances à leur égard.

Nous pouvons faire usage des objets techniques comme il faut qu'on en use.Mais nous pouvons, du même coup, les laisser à eux-mêmes comme ne nous atteignant pas dans ce que nous avons de plus intime etde plus propre.

Nous pouvons dire "oui" à l'emploi indispensable des objets techniques et nous pouvons en même temps lui dire "non",en ce sens que nous les empêchions de nous accaparer et ainsi de fausser, brouiller et finalement de vider notre être.

Mais si nousdisons ainsi à la fois "oui" et "non" aux objets techniques, notre rapport au monde technique ne devient-il pas ambigu et incertain ?Tout au contraire.

Notre rapport au monde technique devient, d'une façon merveilleuse, simple et paisible.

» ordre des idées 1) Une idée centrale : Nous pouvons utiliser les objets techniques sans être asservis par eux. 2) Explicitation : Nous pouvons utiliser ces objets en les maîtrisant, c'est-à-dire- en les maintenant dans leur statut d'objet, c'est-à-dire séparés de nous-mêmes, n'atteignant pas notre être, notre intimité ;- en veillant à ce qu'il nous accaparent pas, qu'ils ne réduisent pas notre liberté. 3) Remarque finale : Une telle attitude vis-à-vis de la technique n'est nullement ambiguë ni conflictuelle, mais tout au contraire simpleet paisible. Conclusion. Il est indéniable que la technique peut invalider et détruire nos conceptions morales mais la question demeure compliquée si l'onprend conscience que derrière chaque technique, il y a une intention humaine, un projet de société.

L'homme, en vérité outrepasseraitles limites de la morale et se servirait pour arriver à ses fins d'objets techniques mais il s'agirait en vérité de perversité gratuite plutôtrare comme les nazis en ont pratiqué.

Il s'agit plutôt en général, d'inventions techniques qui cherchaient à rendre la vie meilleure dontles conséquences se sont avérées néfastes à long terme.. »

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