Devoir de Philosophie

Le Rêve

Publié le 09/03/2004

Extrait du document

Lorsqu'on est sous le coup d'un besoin interne (que l'on a soif par exemple) ou d'une perturbation externe (un bruit venant de l'extérieur), le rêve intègre ce sources d'excitation, ce qui nous évite de nous réveiller.   - Le rêve est à interpréter, à prendre comme un alphabet d'images. Freud distingue alors le contenu manifeste et le contenu latent :   5.               Le contenu manifeste : ce dont le rêveur se souvient au réveil (manifeste = visible); le rêve y est souvent absurde, incohérent;   6.               Le contenu latent : le rêve tel apparaît une fois déchiffré, ce qui est à l'origine de la production du rêve.   - Il y a un travail d'élaboration du rêve qui est le passage du désir au rébus. Le travail du rêve consiste à transformer le contenu latent du rêve en représentations suffisamment acceptables par la conscience. Parfois le travail du rêve échoue parce qu'il n'y a pas eu suffisamment de transformation : apparaissent alors les rêves d'angoisse et les cauchemars qui expriment l'irruption de contenus insupportables pour la conscience. La seule issue pour le rêveur est alors le réveil.   - Au cours de ce travail du rêve, il y a la suppression presque totale des articulations logiques du discours, transformation de pensées en images et recours à un vocabulaire symbolique.

« rêve dispose» [1900, p.

254-255].

- Le déplacement : une représentation intense est déplacée sur un détail anodin, de sorte que le rêve reçoit un autre sens.

Le rêve renverse l'importance des éléments mis en scène : ce qui est très important dans le contenulatent se déplace sur un élément insignifiant du contenu manifeste du rêve.

Un des procédés essentiel de déformation, sous la pression de la censure, du désir inconscient.

Freud le repère àl'oeuvre très vite dans la formation d'un symptôme, mais c'est à partir de l'analyse du rêve qu'il le metparticulièrement en relief.

Il le présente d'abord en ces termes : « Le processus psychologique grâce auquel unincident insignifiant arrive à se substituer à des faits psychiquement significatifs [...].

Il semble, à voir ce processus,que tout se passe comme s'il y avait un déplacement -disons : de l'accent psychique - sur le trajet de l'association.La "charge psychique" passe des représentations qui étaient au début fortement investies à d'autres dont la tensionest faible.

Celles-ci peuvent ainsi franchir le seuil de la conscience.

Ces sorte de déplacements ne sauraient nousétonner quand il s'agit d'un apport de charge affective ou [...] de phénomènes moteurs.

La tendresse de la vieillefille pour les animaux, la passion du vieux garçon pour ses collections [...], le bonheur que donne à l'amoureux unepression de la main un instant prolongée [...], voilà des exemples frappants de déplacements psychiques qui nousparaissent inattaquables.

Mais que, par les mêmes procédés et d'après les mêmes principes, il puisse s'établir unedistinction entre cequi arrive à notre conscience et ce qui en reste exclu, donc une détermination de ce que nous pensons, cela nousapparaît comme pathologique, et nous déclarons qu'il y a une faute de raisonnement quand cela survient dans la viede la veille.

Disons aussitôt ici [...1 que le processus psychique de déplacement que nous avons reconnu dans lerêve n'est pas morbide, mais est un processus normal différent ; un processus de nature plus primaire » [1900, p.1591.

H reprend et précise plus loin à propos du travail du rêve : «[...] dans le travail du rêve, se manifeste unpouvoir psychique qui, d'une part, dépouille des éléments de haute valeur psychique de leur intensité, et d'autrepart, grâce à la surdétermination, donne une valeur plus grande à des éléments de moindre importance.

[...] Onpeut dès lors comprendre la différence entre le texte du contenu du rêve et celui des pensées : il y a eu, lors de laformation du rêve, transfert et déplacement des intensités psychiques des différents éléments.

Ce processus est lapartie essentielle du travail du rêve.

Il peut être appelé processus de déplacement.

Le déplacement et lacondensation sont les deux grandes opérations auxquelles nous devons essentiellement la forme de nos rêves »1900, p.

266].

- Le rêve montre donc l'inconscient à l'oeuvre chez tout sujet et éclaire sur cette autre formation jumelle qu'est lesymptôme névrotique.

Freud nous invite donc à " chercher dans le rêve lui-même l'articulation du désir et dulangage " (Paul Ricoeur, De l'interprétation, Essai sur Freud , p.15).

En effet, ce n'est pas tant le rêve rêvé qui peut être interprété que le texte du récit du rêve.

A ce texte, le psychanalyste veut substituer un autre texte qui seraitcomme la " parole primitive du désir " (ibid.).

Ce qui est au centre de l'analyse, en somme, c'est le langage du désir. - D'où l'idée que la psychanalyse est une " sémantique du désir " (ibid., p.16) qui s'interroge sur la façon dont ledésir fait échouer la parole et échoue lui-même à parler.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles