Le savoir peut-il faire peur ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
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- Le savoir peut faire peur dans la mesure où il donne à l'homme une puissance et qu'il peut s'opposer à la viehumaine.
Il s'agit alors de réfléchir à un savoir moral, qui permettrait de donner des règles et des limites au savoir.C'est pour cela d'ailleurs que beaucoup de philosophes ont proposé de réfléchir à la science et aux différentssavoirs.
Ainsi la bio-éthique veut d'abord réfléchir aux savoirs qui sont légitimes et qui ne comportent pas dedangers et interdire les recherches dans d'autres domaines.
Ainsi, le savoir sur le clonage humain s'accompagneaujourd'hui normalement d'une interdiction de recherches poussées mais aussi de quelconques expérimentations.
Ilfaut donc juguler le savoir.
Cependant, cela comporte aussi des risques.
Qui doit se charger de réfléchir à lalimitation du savoir ? Ainsi, par exemple, les grandes puissances peuvent interdire les recherches dans le domainenucléaire.
Il y a certes des enjeux humains mais il s'agit aussi d'interdire aux autres pays de posséder ce que lesgrands pays possèdent et de maintenir une part de l'humanité sous leur contrôle.
De même pour le savoirgénétique….- De plus, il faut comprendre que le savoir que l'homme cherche à acquérir est un savoir poussé par le besoin desécurité et qu'il ne correspond pas nécessairement au monde.
Comme le dit Nietzsche, "L'homme cherche la "vérité" : un monde qui ne puisse ni se contredire, ni tromper, ni changer, un mondevrai- un monde où l'on ne souffre pas".
Pour Nietzsche, le monde n'est quechangement et illusion, et c'est bien cela qui effraie les hommes et c'estpourquoi "la volonté de trouver le vrai n'est que l'aspiration à un monde dupermanent."( La volonté de puissance ) Il faut donc faire attention puisque le savoir incarne une peur de l'incertitude et que cette peur même a desmauvaises conséquences.- Or pour ne pas faire du savoir une arme dangereuse, il faut reconnaître danschaque savoir une part d'erreur et d'incertitude.
Il faut accepter que monsavoir est une illusion, une petite île au milieu d'un océan d'incertitude.
Lesavoir n'est pas toute la vie et ne doit pas amener à détruire celle-ci.L'homme doit donc adopter une position d'humilité et reconnaître la fragilité deson savoir.
C'est pourtant l'inverse que l'on observe souvent.
Les hommes seglorifient de leur savoir et se croient ainsi tout-puissants.
Le savoir dans un premier temps est un remède à la peur qu'éprouvel'homme face au danger que représente la nature et ses énigmes.
Pour ne pasêtre soumis aux phénomènes naturels et dépendre d'eux pour sa survie,l'homme cherche à acquérir des savoirs qui lui permettent de maîtriser lanature et en obtenir ce qu'ils veulent.
Pourtant le savoir peut être dangereuxparce qu'il peut nous montrer des choses que nous ne sommes pas prêts ouque nous ne voulons pas voir.
De plus, le savoir mal utilisé sert des fins néfastes et s'élève contre l'humanité.
Cequ'il faut alors, c'est réfléchir aux limites du savoir et reconnaître que celui-ci est dicté par la peur et chassel'incertitude inhérente à toute vie.
Un monde où le savoir serait absolu ne serait plus un monde libre..
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