Le site prédynastique d'el Adaïma
Publié le 22/12/2014
Extrait du document
«
Des fouilles de
sauvetage à Adaïma
L
ocalisé sur la rive ouest du
Nil à 8 km au sud d'Esneh,
el-Adaïma s'inscrit donc au
sein
de cette histoire d'avant
les pharaons .
Connu dès 1908,
le site -une aire archéologi
que de 35 hectares compre
nant une zone d'habitat et
deux nécropoles -est fouillé
par l'IFAO depuis 1989 sous la
direction de Beatrix Midant
Reynes.
L'inventeur en est
Henri de Morgan, qui entre
prit les premières fouilles dans
une
des nécropoles e n 1908.
Les objets qu 'il mit au jour
sont conservés pour l'essentiel
au musée de Brooklyn et aux
Antiquités nationales à Saint
Germain -en-Laye .
C'est
en
1973, alors que l'IFAO pros
pectait dans
la région d'Es
neh, qu'el-Adaïma
fut de nou
veau
e x ploré par Fernand De
bono.
Il fallut cependant at
tendre 1988 et l'installation
sur le site d'équipements mo
dernes qui détruisirent en par
tie la nécropole pour que de
véritables
fouilles soient en
treprises.
Le Service des Anti
quités égyptiennes permit en
effet de définir un secteur de
fouilles prioritaire et protégé .
Le cadre en est très particu
lier, puisque le chantier est
mêlé à des cours de ferme et
à des champs de canne à su
cre, obligeant paysans et ar
chéologues à cohabiter !
Un site provincial
L
'intérêt d'el -Adaïma ne ré
side cependant
pas dans
son importance .
Par
rapport à
Hiéraconpolis ou à Abydos,
qui faisaient déjà figure de
capitales culturelles, ce n'est
en
effet qu ' un petit site pro-
vincial.
Le véritable intérêt
des fouilles est de mener de
front les travaux sur l'habitat
- négligé sur d'autres sites
prédynastiques -
et sur les
deux nécropoles, où une
équipe dirigée par Eric Crubé
zy
utilise les méthodes de
l'anthropologie (étude des
restes humains)
de terrain et
poursuit une recherche paléo
biologique
(étude des mala
dies anciennes).
La plus vieille
nécropole
(Nagada 1 final, Il
et Ill) est celle de l'ouest, celle
de l'est, datant quant à elle
des deux premières dynasties
égyptiennes.
Le cimetière
ouest compte 241 tombes,
dont seules une vingtaine ont
été retrouvées intactes.
11
s'agit de simples fosses creu
sées dans le sable à des pro
fondeurs
variables, dont la
plus
ancienne est aussi la plus
grande et la plus atypique.
Dans une fosse de 2,5 m
de
diamètre, un foyer avait été
allumé et éteint avant que six
cadavres entourés
d'offran
des n'y soient déposés simul
tanément .
La tombe avait été
rapidement
pillée et dépouillée
de ses bijou x en cuivre .
C'est
autour de cette première
sépulture que s'est développé
le
reste de la nécropole, en
semble de corps ensevelis -
seuls ou à plusieurs -à même
le sable ou dans de simples
nattes , toujours sans offran-
des et en position recroque
villée.
On observe parfois des
pratiques funéraires atypi
ques pour l'instant mal com
prises, comme
la prélévation
de crânes.
Les tombes de l'est,
plus
récentes, ont été re trou
vées intactes.
Il s'agit surtout
de jeunes gens reposant dans
des fosses creusées dans le li
mon .
Les offrandes sont tou
jours rares, et les restes mon
trent parfois des manipula
tions osseuses.
Mais les prati
ques funéraires sont déjà
plus
élaborées
-les corps sont par
fois enfermés dans
des coffres
en terre crue ou dans
des pots ,
retournés ou non
-, ce qui dé
note une hiérarchisation de la
société (accumulation de biens,
complexité
des structures de
la tombe), beaucoup moins
marquée
toutefois que dans
les agglomérations prédynas
tiques
plus importantes..
»
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