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LE SPIRITUALISME : VICTOR COUSIN

Publié le 28/12/2009

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Victor Cousin, après de brillantes études, est nommé, à vingt-trois ans, professeur en Sorbonne. Impérieux et séduisant à la fois, il jouit d'un rare prestige auprès de la jeunesse et règne sur l'Université. Il est pourtant suspendu à cause de ses idées libérales; il en profite pour voyager et il séjourne en Allemagne, où il s'imprègne des systèmes de Kant et de Hegel. Sous Louis-Philippe, il est nommé directeur de l'École Normale Supérieure, puis ministre de P Instruction publique. Mais il s'éloigne de toute activité après le coup d'État et consacre ses loisirs à des études historiques ou littéraires. Ses principales- idées sont formulées dans son traité Du Vrai, du Beau, du Bien, publié en 1853.

Victor Cousin est l'initiateur d'un spiritualisme éclectique. Il affirme hautement la liberté humaine et l'immortalité de l'âme; mais il refuse de s'enfermer dans un système et, pour parvenir à la Vérité, emprunte délibérément aux doctrines antérieures tout ce qu'elles lui paraissent comporter de meilleur. Ses ouvrages sont plus remarquables par l'ampleur oratoire du style que par la rigueur ou par l'originalité de la pensée.

Le principal disciple de Cousin est Jouffroy (1796-1842), un esprit ardent qui, ayant perdu la foi vers sa vingtième année, cherche dans la philosophie spiritualiste, en dehors de tout dogme, une solution aux angoissants problèmes de la destinée humaine. Jouffroy est l'auteur de Mélanges philosophiques (1833) et d'un Cours d'esthétique (1843).

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