Le travail contribue-t-il à unir les hommes ou à les diviser ?
Publié le 10/01/2004
                            
                        
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                                - Reformulation de la question: Il s'agit de savoir si le travail est en lui-même facteur de solidarité, d'harmonie, d'entente ou bien s'il n'est pas cause des oppositions sociales, des rapports de force, de domination. Le travail est-il donc cause ou révélateur des tensions et des rivalités ? • Toute société humaine travaille. Mais s'interroger sur les effets, d'union ou de division, de ce travail, nécessite une analyse de la réalité du travail dans son organisation. Or il semble qu'une forme sexuelle de division du travail intervienne primitivement — à partir de laquelle la société paraît bien divisée, même si ses parties sont complémentaires. Cette complémentarité ne se transforme-t-elle pas historiquement ?
 
Le travail contribue-t-il à unir les hommes ou à les diviser ?
Il s'agit de savoir si le travail est en lui-même facteur de solidarité, d'harmonie, d'entente ou bien s'il n'est pas cause des oppositions sociales, des rapports de force, de domination.Le travail est-il donc cause ou révélateur des tensions et des rivalités ?
A - LE TRAVAIL EST FACTEUR DE DIVISION
Il brise une identité factice entre les individus :Travailler induit des rapports de hiérarchie : il justifie la nécessité du commandement.Travailler consiste à réaliser un projet préalablement conçu. Il permet de faire la différence entre penser et agir
.../...
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                                                                                                                            Travailler induit des rapports de hiérarchie : il justifie la nécessité du commandement.Travailler consiste à réaliser un projet préalablement conçu.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il permet de faire la différence entre penser et agir .Aristote : "L'esclave est un outil dans la main du maître".	
« De  même  que, dans  un art  bien  défini,  l'artisan  sera nécessairement  enpossession des instruments propres  à l'accomplissement de l'oeuvre qu'il sepropose,  ainsi  en est-il  pour celui  qui est  à la  tête  d'une   famille  et lesinstruments dont il dispose sont, les uns inanimés et les  autres animés ( parexemple pour  le pilote, la barre est un  être inanimé, et le  timonier un êtreanimé : car  dans  les divers  métiers,  celui qui aide  rentre  dans le genreinstrument).
                                                            
                                                                                
                                                                    De même  également, la chose dont on est propriétaire est uninstrument en  vue d'assurer la  vie, et la propriété dans son ensemble,  unemultiplicité d'instruments,  l'esclave lui-même  est une  sorte  de propriétéanimée, et  tout  homme au  service d'autrui  est  comme un instrument  quitient lieu d'instruments.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si, en effet, chaque instrument était capable, sur unesimple injonction, ou même pressentant ce qu'on va lui demander, d'accomplirle travail qui lui est propre, comme on le raconte des statues de Dédale oudes trépieds d'Héphaïstos lesquels, dit le poète, « se rendaient d'eux-mêmesà l'assemblé  des dieux  », si,  de  la même  manière,  les navettes  tissaientd'elles-mêmes, et les plectres	[1] pinçaient tout seuls la cithare, alors, ni les	chefs d'artisans n'auraient besoin d'ouvriers, ni les maîtres d'esclaves.
                                                            
                                                                        
                                                                    »
Aristote.	
[1] Plectres : lamelle de bois ou d'ivoire qui sert à toucher les cordes de l'instrument ; on dit aujourd'hui unmédiator.
Travailler  différencie  donc les êtres,  engendre  des consciences  rivales.
                                                            
                                                                                
                                                                    La conscience  de classe  du prolétaireprovient de la nature de son travail.Selon Arendt , le travail dans l'antiquité était dévalorisé car il était " asservissement à la nécessité ".On réservait le travail à l'esclave car il était signe de contrainte.L'aliénation du travailleur est ainsi inévitable : travailler c'est entrer dans la dépendance de quelqu'un d'autre.
B - MAIS...
                                                            
                                                                                
                                                                    
On peut remarquer que des relations hiérarchiques ne sont pas nécessairement des rapports d'opposition.Au contraire, elles rapprochent les êtres en révélant leur complémentarité.Exemple : l'armée distingue radicalement les individus, et les unit.Travailler révèle les capacités réelles de l'individu.Hegel dit ainsi que " le travail forme ".
                                                            
                                                                                
                                                                    L'esclave en appliquant ses efforts à transformer la réalité par des tâcheshumiliantes, parvient à la maîtrise de soi.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le maître lui devient aliéné par ses désirs.Travailler permet ainsi de prendre conscience de soi, de ses talents et de se faire valoir.L'union résulte de la reconnaissance réciproque entre êtres sûrs de leur valeur.L'oisiveté, en  revanche, ne produit qu'une unité  instable entre les êtres.
                                                            
                                                                                
                                                                    On ne s'entend que  tant que le plaisirpartagé existe.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'ennui entraîne l'indifférence réciproque.L'union réalisée par le travail est donc plus durable, car fondée objectivement..
                                                                                                                    »
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