Les démons : l'amour (Platon)
Publié le 15/03/2011
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Celui chez lequel la raison est définitivement maîtresse se trouvant en possession de l'être éternel, cesse de désirer et par suite d'aimer. L'Amour ne peut pas être un dieu; il est intermédiaire entre les êtres mortels et les êtres immortels. De même qu'au-dessous de la raison, il y a dans l'âme deux parties qui chez l'homme s'appellent le coeur et le désir, il y a aussi deux amours, l'un du cœur, l'autre du désir. Le premier est bon, le deuxième mauvais. Il peut se faire qu'un désir de la partie inférieure de l'âme tyrannise tous les autres, et par suite la raison elle-même; lorsque ce désir est celui de la boisson, ce vice s'appelle ivrognerie; lorsqu'il est celui de la nourriture, on l'appelle gourmandise ; lorsque ce désir est celui que procure la beauté corpo relie, on l'appelle passion amoureuse, et cette sorte d'amour est aussi laide que la gourmandise et l'ivrognerie ; au lieu d'élever l'âme à la raison, ce vice l'en détourne et la conduit au malheur. Qu'on lise dans le Phèdre (237 D, sqq.) la vigoureuse déduction des effets de cette passion. Platon condamne nettement et à plusieurs reprises l'amour qui n'a pour objet que le plaisir, et l'amour grec en particulier.
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