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Les hommes ont-ils toujours TRAVAILLÉ ?

Publié le 25/01/2020

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Le travail est scindé en deux : d'une part réalisation de soi dans un projet; d'autre part activité contrainte en tant qu’unique moyen social de subsistance. Pour le salarié, le produit de son activité n’est plus toujours le but de son activité. Comme le dit Marx, dans Travail salarié et capital (1849) : «Ce qu'il produit pour lui-même, ce n'est pas la soie qu’il tisse, l'or qu'il extrait de la mine [...] c'est le salaire. » La vraie vie commence pour le travailleur en dehors du temps de travail, qui n'est accompli que comme « gagne-pain ».

L'homme prend conscience de son humanité par son travail. Son arrachement à la nature n'est pourtant que partiel et s'opère au sein de rapports sociaux de production, non dans l'indépendance. La condition de producteur apparaît, non comme l’humanisation de la nature, mais comme la naturalisation de l'homme qui travaille pour vivre et non pour créer ce qui ['arracherait à la vie immédiate. Hannah Arendt propose de distinguer : le travail d'une part, consommation et reproduction des conditions de vie; l'œuvre d'autre part, en tant que création d'un monde humain qui n'existait pas à l'état naturel (La Condition de l’homme moderne, 1958). Mais n'y a-t-il pas une dimension d'œuvre dans tout travail, une chance d’émancipation quand la reconnaissance sociale confère le caractère d'œuvre à un résultat obtenu?

« l'apparition de hiérarchies sociales marquées.

Seule une partie de la population va être employée aux tâches productives.

On trouve alors la fameuse tripartition entre les prêtres, les guerriers et les pro- 111 ducteurs, que Dumézil a placée aux fondements des sociétés indo­ ~ européennes.

le travail contraint résulte ainsi de sa division : il ne .JI- s'agit pas d'agir au gré des besoins, comme dans la chasse, mais de produire pour le groupe dans un domaine particulier.

~ •La généralisation, à l'ère industrielle, du salariat- le salarié louant ci: sa force de travail à un employeur pour un temps de travail donné .J a fini par constituer une représentation unifiée du travail : «Tout travail mérite salaire!" Le travail se définit par le temps que l'on passe dans une activité contrainte par la nécessité de produire des biens échangés au sein de la société.

le temps de travail unifie abstraitement des travaux de nature différente et rend possible le travail comme concept économique général.

Ill.

Travail et œuvre •Le travail est scindé en deux: d'une part réalisation de soi dans un projet; d'autre part activité contrainte en tant qu'unique moyen social de subsistance.

Pour le salarié, le produit de son activité n'est plus toujours le but de son activité.

Comme le dit Marx, dans Travail salarié et capital (1849} : «Ce qu'il produit pour lui-même, ce n'est pas la soie qu'il tisse, l'or qu'il extrait de la mine[ ...

] c'est le salaire." La vraie vie commence pour le travailleur en dehors du temps de travail, qui n'est accompli que comme« gagne-pain».

• L'homme prend conscience de son humanité par son travail.

Son arrachement à la nature n'est pourtant que partiel et s'opère au sein de rapports sociaux de production, non dans l'indépendance.

La condition de producteur apparaît, non comme l'humanisation de la nature, mais comme la naturalisation de l'homme qui travaille pour vivre et non pour créer ce qui l'arracherait à la vie immédiate.

Hannah Arendt propose de distinguer: le travail d'une part, consom­ mation et reproduction des"conditions de vie; l'œuvre d'autre part, en tant que création d'un monde humain qui n'existait pas à l'état naturel (La Condition de l'homme moderne, 1958).

Mais n'y a-t-il pas une dimension d'œuvre dans tout travail, une chance d'émanci­ pation quand la reconnaissance sociale confère le caractère d'œuvre à un résultat obtenu? > Flash bac p.

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