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Les mots sont-ils dangereux ?

Publié le 13/11/2005

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Ils ont pour but d'être utilisé de façon à nous aider dans notre recherche de connaissance. Cependant, les mots s'avèrent aussi parfois dangereux : ils peuvent blesser, tourmenter, voir nous rendre plus ignorants. Malgré cela, ils sont notre meilleur outil pour connaitre. Comment faire alors pour que les mots ne soient pas un danger pour nous ? Tout d'abord, nous devrons savoir ce que permettent les mots. Ensuite, demandons-nous s'il existe des cas dans lesquels les mots sont potentiellement dangereux. Enfin, nous devrons réussir à comprendre comment faire pour que les mots ne soient pas dangereux, dans la façon dont nous en faisons usage.     Proposition de plan. 1.      Quel est le bon usage des mots ?

 

L’homme est le seul à posséder un langage utilisant des mots. Ces mots se définissent comme étant les signes de nos pensées, de nos représentations. Ils ont pour but d’être utilisé de façon à nous aider dans notre recherche de connaissance. Cependant, les mots s’avèrent aussi parfois dangereux : ils peuvent blesser, tourmenter, voir nous rendre plus ignorants. Malgré cela, ils sont notre meilleur outil pour connaitre. Comment faire alors pour que les mots ne soient pas un danger pour nous ? Tout d’abord, nous devrons savoir ce que permettent les mots. Ensuite, demandons-nous s’il existe des cas dans lesquels les mots sont potentiellement dangereux. Enfin, nous devrons réussir à comprendre comment faire pour que les mots ne soient pas dangereux, dans la façon dont nous en faisons usage.

 

« « L'usage courant de la parole est de transformer le discoursmental en discours verbal, ou l'enchaînement de nos pensées ensuite de mots.

[...] la première utilité des noms est de servir demarques, ou repères de mémoire.

» Hobbes, Léviathan . · Dans ce passage, nous voyons que Hobbes trouve un premier avantage aux mots : celui de servir de repères à la mémoire.

Plusloin, il y trouvera un second avantage : celui d'être les signes denos pensées, nos sentiments, nos émotions. · Ces usages de la parole en générale, et des mots en particulier, se traduisent chez Hobbes en quatre fonctions : o Fixer ce que la réflexion permet de discerner ; o Montrer aux autres le savoir atteint ; o Faire savoir notre volonté aux autres ; o Procurer de al joie et de la satisfaction, pour soi et les autres ; · Aussi les mots ont un usage propre qui permet d'être utiles à l'homme.

Pour Hobbes, les mots ont cette fonction d'usage. · Cependant, le philosophe n'exclu pas la possibilité de mal utiliser les mots, les rendant ainsi dangereux pour l'homme.

Il s'agitalors d'abus de langage. 2.

Quand les mots peuvent-ils être dangereux ? · Aux usages de la parole correspondent quatre abus :o Formuler incorrectement la pensée ; o Faire un usage métaphorique des mots, autrement dit, en changer le sens ; o Proclamer par les mots que tel est sa volonté alors que ce n'est pas le cas (mentir) ; o Enfin, blesser par les mots, les utiliser comme une arme ; · Les abus de langage font donc des mots des risques par un usage tel que celui décrit ici.

Les mots deviennent par là des objets dangereux tant pour les utilisateurs que pour ceux qui lesreçoivent. · Les mots représentent alors un danger non négligeable.

Par le mensonge, la tromperie, la flatterie, on peut utiliser les mots tels des armes. « Quand ils les utilisent [les mots] dans un but de se blesser les uns les autres, car, la nature ayant arméles créatures vivantes les unes avec des dents, les autres avec des cornes, d'autres encore avec desmains pour blesser un ennemi, blesser quelqu'un avec sa langue n'est qu'un abus de parole.

» Hobbes,Léviathan. · Aussi les mots ont-ils en même temps la capacité de faire du bien ou de blesser, selon l'usage que l'on en fait. · Mais dans ce cas, peut-on répondre à la question de savoir si les mots sont dangereux ? Car s'il on admet leur possibilité de blesser, la précaution ne conseillerait-elle pas de ne pas les utiliser, afinde ne courir aucun risque ? 3.

Comment faire pour toujours conserver un bon usage des mots ? « Ceux qui se fient aux livres font comme ceux qui additionnent beaucoup de totaux partiels en un totalplus général sans considérer que ces totaux partiels ont été bien calculés ou non ; trouvant finalementune erreur manifeste, et ne suspectant pas leurs premiers fondements, ils ne savent pas comment s'ensortir : ils passent leur temps à voleter à travers leurs livres, comme des oiseaux qui, entrés par lacheminée, se trouvent enfermés dans une pièce et volettent vers la lumière trompeuse des carreaux dela fenêtre, n'ayant pas assez d'esprit pour considérer par où ils sont entrés.

[...] Car les mots sont lesjetons des sages, qui ne s'en servent que pour calculer, mais ils sont la monnaie des sots, qui lesestiment en vertu de l'autorité d'un Aristote, d'un Cicéron, d'un saint Thomas, ou de quelque autredocteur, qui, en dehors du fait d'être un homme, n'est pas autrement qualifié.

» Hobbes. · Pour Hobbes, l'usage des mots doit être bon.

Il doit surtout correspondre au premier usage de la parole : fixer la pensée. · Il ne faut se servir des mots que pour raisonner (c'est-à-dire calculer).

C'est dans ce domaine que leur danger ne pourra absolument pas se produire. · Les mots sont dangereux pour les hommes ignares, ceux qui sont comme les oiseaux perdus. Finalement, ce qui est dangereux pour notre auteur, ce ne sont pas les mots, mais bien leurs auteurs. · Aussi, pouvons-nous penser que les mots ne sont pas dangereux, pour autant qu'ils soient utilisés selon leur usage et selon la raison. Conclusion. Nous ne savons pas, à la fin de notre étude, si les mots sont dangereux ou non.

Finalement, c'est la personne quiles utilise qui peut leur donner ou non une allure de danger.

L'usage des mots est nécessaire à l'homme.

En eux-. »

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