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L'Etat et la Révolution

Publié le 18/11/2011

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Il existe une différence essentielle entre ~es deux grandes manières de poser la question de l'Etat : soit dans la perspective de son maintien comme modèle de régulation des conflits, source de toute légitimité ·et garantie de toutes les institutions ; soit dans la perspective révolutionnaire de la lutte non seulement contre l'Etat capitaliste mais contre toute forme d'Etat (du moment que l'Etat moderne est lié de mine façons au mode de production et à la classe dominante qui veut maintenir oe mode de production).

« On retrouve, dans cette position d'identification à une forme sociale et à une idéologie, l'équivalent de l'identification au système théocratique de ~a monarchie de droit divin et à l'idéologie religieuse, identification qui a cessé officiellement d'être considérée comme naturelle depuis la Révolution française.

Quelques années avant 89, l'idée de renverser la monarchie, ou de faire comparaître le roi devant un tribunal, était jugée dans le meilleur des cas amusante.

L'idée selon laquelle l'Eglise pourrait cesser d'être l'institutrice et la tutrice de l'homme, du berceau à la tombe, n'effleu­ rait personne, si ce n'est quelques philosophes matéria­ listes très.

mal vus par la majorité des c progres­ sistes :.

du moment.

Quant à :l'idée d'une révolution sociale transformant non seulement le droit .

et la consti­ tution (ce qui a été l'œuvre de la .révolution politique opérée par la bourgeoisie victorieuse), mais aussi les rap­ ports sociaux dans la production, eYe ne s'emparera que de rares extrémistes bien vite remis à la raison par ies dirigeants révolutionnaires eux-mêmes : les c Enragés :.

et Babeuf, annonciateurs de la future évolution économique et sociale, ne pouvaient qu'être condamnés par la c ligne :.

officielle de la révolution ayant atteint son apogée.

Par contre, l'étatisme ne recule pas devant le projet de modifier la forme de l'Etat (état d'exception, fas­ cisme, bonapartisme), ou du moins son organisation (réforme de la Constitution et de ce que le vocabu­ laire politique nomme les « institutions :., c'est-à-dire les modalités de fonctionnement et les rapports qu'en­ tretiennent entre elles les différentes instances, législa­ tive, exécutive et judiciaire, du pouvoir politique) .

ou sa puissance d'intervention dans le c libre jeu :.

du capitalisme (nationalisations, dé-nationalisations, sub­ ventions, investissements étatiques, contrôle sur la vie sociale, la culture, etc.).

Confondu avec l'autorité de la loi et avec le privilège c normal :.

de ~a classe. »

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