Devoir de Philosophie

L'ETRE EN LUI-MÊME

Publié le 10/06/2012

Extrait du document

Universalité et analogie de la notion d'être. - Il résulte de ce qui précède que la notion d'être commun (ens), en tant qu'elle signifie une essence dans son rapport à l'existence, peut s'appliquer universellement à tout être réel. En effet, le concept d'être, tel qu'il nous est donné dans son indétermination, est de soi illimité et possède une certaine infinité. - Il ne faudrait pas conclure de là que l'être est la Réalité suprême. En fait, d'infinitude, l'être ainsi conçu n'a que celle d'un concept: aucun processus d'abstraction ne peut nous faire toucher l'Etre infini. Nous ne pourrons qu'inférer l'existence de celui-ci à partir de l'être donné à notre expérience. · Disons donc seulement que la notion d'être s'applique universellement à tout le réel et tout le possible. Le rapport à l'existence qu'elle signifie est réalisé en acte dans les êtres existant en acte ; il n'est que possible dans les êtres ou essences non actuelles. - De même, la notion d'être convient à toutes les divisions de l'être, c'est-à-dire à la fois aux substances et aux accidents, mais de façons diverses : aux substances, il revient d'exister en soi, tandis qu'à l'essence des accidents, il revient d'exister dans un sujet d'inhésion.

« ART.

III.

L'ESSENCE ET L'EXISTENCE.

- Le problème de la distinc­ tion.

- Les notions d'essence et d'existence.

-Nature de la distinction.

- La distinction réelle.

- La distinc­ tion adéquate des concepts.

-L'existence reçue.

- Difficultés r~la.içes à la distinction réelle.

- Les con0epts d'essence et d'existence.

-L'essence, puissance subjec­ tive.

- L'esse, comme acte proprement dit.

- Conclu­ sion.

- Les objections existentialistes.

ART.

IV.

LE POSSIBLE.

- Nature des possibles.

- La puissance objective.

-Analyse.

-Conditions absolues des pos­ sibles.

- Les propriétés des essences.

ART.

1.

La natuTe de l'êtTe 1.

174 La question de la nature de l'être exige qu'on se place suc­ cessivement au point de vue de l' étre réel ou métaphysique et au point de vue de l'étre de raison ou logique.

Le premier point de vue lui-même comporte deux considérations distinctes, selon qu'on envisage l'être, soit absolument en lui-même, soit relati­ çement à ses inférieurs, c'est-à-dire à ses déterminations.

§ 1.

L'ÊTRE MÉTAPHYSIQUE.

A.

Essence et existence.

Nous avons montré précédemment que l'objet propre et proportionné de l'intelligence humaine était l'être en tant qu'investi dans la quiddité sensible (ens concretum quidditati sensibili).

Nous avons maintenant à analyser le contenu de cette intuition intellectuelle.

1.

L'existence signifiée et e:rsTcèr.- La distinction des deux aspects de l'être, essence et existence, nous est déjà familière (150).

Mais il importe d'en bien saisir la signification métaphy­ sique.

L'essence (essentia, quidditas) est l'objet de la première opération de l'esprit.

Mais, co~me telle, avons-nous dit, elle {1) Cf.

S.

THOMAS, In Metaphys., IV, lect.

1 ; V, lect.

9 ; VI, lect.

1.- De Ente et Essentia, c.

1.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓