L'EXTÉROCEPTION et L'INTÉROCEPTION
Publié le 29/01/2016
Extrait du document
Sans la conscience de nos perceptions sensibles, nous en serions restés au coma de notre cellule originelle; et il nous est impossible de nous abstraire de nos sensations.
Nos perceptions font l'objet d'une éducation (c'est ainsi qu'un aveugle de naissance à qui une opération donne la vue doit apprendre à voir) et ne sont jamais séparées d'une interrogation ou d'une identification par la mémoire. Nous ne voyons jamais un cube, nous apprenons à identifier et à reconnaître un cube.
L'intelligible n'est___ donc jamais séparé du sensible; la vue et les autres sensations
sont des pensées.
Bien sûr, nos sens sont limités et susceptibles de maladies. Mais s'il existe des
pathologies comme la mauvaise vue, la surdité,___________________________ il y a aussi des corrections possibles relatives à des normes objectives. Les mesures de la vue, de l'ouïe, et des arts et des sciences comme la cuisine, l'œnologie, la musique, la création des parfums, la technique des teintures, et le reste, témoignent de l'objectivité sensible.
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Sans
la conscience de nos perceptions sensibles, nous en serions restés au coma
de notre cellule originelle; et il nous est impossible de nous abstraire de nos sen
sations.
Nos perceptions font l'objet d'une éducation (c'est ainsi qu'un aveugle de nais
sance à qui une opération donne la vue doit apprendre à voir) et ne sont jamais
séparées d'une interrogation ou d'une identification par la mémoire.
Nous ne
voyons jamais un cube, nous apprenons à identifier et à reconnaître un cube.
L'intelligible n'est donc jamais séparé du sensible; la vue et les autr es sensations
sont des pensées.
Bien sûr, nos sens sont limités et susceptibles de maladies.
Mais s'il existe des
pathologies comme la mauvaise vue, la surdité, il y a aussi des corrections possibles
relatives à des normes objectives.
Les mesures de la vue, de l'ouïe, et des arts et
des sciences comme la cuisine, l'œnologie, la musique, la création des parfums, la
technique des teintures, et le reste, témoignent de l'objectivité sensible.
L'intér oception est certes trompeuse, c'est pourquoi nous sommes dépendants de
la médecine qui seule nous renseigne savamment sur ce qui se passe dans notre
corps.
Les maladies de la proprioception sont rares et extraordinaires; la proprioception
dépend en grande partie de l'éducation physique que nous cultivons.
Les illusions de I'extér oception constituent des cas limites bien répertoriés dont
nous ne sommes quasiment jamais les victimes.
Pourquoi alors dans la tradition
philosophique platonicienne, cartésienne, rationaliste, ce dénigrement des sens,
ce rejet du sensible? On peut y lire le regret (justifié) d'avoir un corps corrup
tible et putrescible: une sorte de dégoût envers la matière, un désir d'être comme
des anges, de pures âmes.
Plotin (203-270), dit son disciple Porphyre,.
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