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L'humanisme peut-être considéré comme un mouvement d'optimisme ?

Publié le 27/02/2008

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humanisme
Mais cette lecture de l?humanisme (comme optimisme) n?est-elle pas réductrice et ne manque-t-elle pas les conséquences existentielles lourdes qu?un tel courant constitue ?     II-          L?humanisme : un mouvement aux conséquences loin de l?optimisme, ou la position d?un existentialisme angoissant   ·         Il s?agit à présent de centrer notre analyse à partir de l?analyse sartrienne de l?existentialisme ainsi conçu par lui comme un humanisme (titre de l?ouvrage central pour cette question, L?existentialisme est un humanisme). ·         En réalité, pour Sartre, l?existence précède l?essence : « Nous voulons dire que l'homme existe d'abord, c'est-à-dire que l'homme est d'abord ce qui se jette vers un avenir, et ce qui est conscient de se projeter dans l'avenir. L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement, au lieu d'être une mousse, une pourriture ou un chou-fleur; rien n'existe préalablement à ce projet; rien n'est au ciel intelligible, et l'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être ». On comprend alors à quel point l?humanisme, en tant qu?il s?incarne dans un existentialisme, est loin d?engendrer des conséquences optimistes : au contraire, il s?ensuit une dure réalité, à savoir que l?homme se fait lui-même et donc qu?il doit porter le poids de sa liberté et donc de sa responsabilité puisque chacun de ses choix engage l?humanité (puisque l?individu, le sujet pensant, existe avant même toute idée d?humanité). ·         Les conséquences d?un tel humanisme sont donc loin d?un optimisme irréaliste : il confère bien plutôt à l?homme le poids angoissant d?une liberté absolue et inaliénable (malgré toute mauvaise foi). Le sens de l?humanisme prend donc un tout autre sens que celui de l?optimisme ; il tend à montrer à quel point l?homme se doit d?être responsable, en vue d?un « projet de l?homme » entendu au sens générique. Il n?y a donc aucune naïveté dans un tel humanisme, ni aucun principe d?irréalité : il est contraire moteur d?angoisse. Il n?est pour autant pas synonyme de pessimisme : puisque l?homme est ce qu?il se fait, alors il ne peut tomber ni dans l?écueil d?un optimisme irréaliste ni dans un pessimisme fataliste. L?existentialisme, comme humanisme, met l?homme face à ses responsabilités et l?oblige (au sens moral du terme) à prendre le réel à bras le corps.
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« Plan I- L'humanisme comme un mouvement d'optimisme : un irréalisme qui a pour conséquence de le décrédibiliser · Le mouvement humanisme a pour but de mettre au centre du monde le sujet pensant comme autonome et comme source de possibilité de progrès.

Or il s'agit de montrer que cemouvement peut, dans cette perspective, être doublement apparenter à un mouvementd'optimisme : à savoir à la fois positivement, et négativement. · L'Humanisme est, en réalité, un courant de pensée qui apparaît pendant la Renaissance.

Il consiste à valoriser l'Homme, à le placer au centre de son univers.

Danscette optique, le principe de base de cette théorie est que l'Homme est en possession decapacités intellectuelles potentiellement illimitées.

En ce sens, on peut comprendrepositivement son appartenance (ou en tout cas son rapprochement) à l'optimisme :puisqu'elle procède en effet en ce sens d'une vision positive de l'humanité en vue de luiconférer une plus grande capacité, de connaissance, de progrès, etc.

Ici, on comprendl'optimisme par opposition au pessimisme : la vision humaniste à au moins le mérité dedonner une vision de l'homme pleine d'espoir puisqu'elle lui confère une autonomie quasitotale et une faculté de connaître quasi illimitée.

L'humanisme fonde donc tous ses espoirsdans le sujet pensant et est en cela à considérer comme un mouvement d'optimisme ausens positif du terme. · Cependant, on peut tout autant rapprocher légitimement l'humanisme à l'optimisme, mais cette fois dans une dimension bien plus négative.

L'optimisme est ici considéré en tantqu'il s'oppose au réalisme. · On pourrait ainsi reprendre l'exemple de Voltaire à travers candide : conférer au sujet pensant une souveraineté pleine d'espérance revient, en fait, à refuser de voir ce quel'individualité humaine est capable de produire de monstrueux.

En ce sens on peut dire quel'humanisme peut être considéré comme un mouvement d'optimisme en ce sens qu'il n'estpas réaliste.

C'est donc optimiste de penser que l'homme pourrait développer à l'infini sesfacultés, comme si rien ne pouvait dépasser le champ de notre connaissance. · L'humanisme semble donc pouvoir être considéré comme un mouvement d'optimisme en un double sens à la fois positive et négative.

Mais cette lecture de l'humanisme (commeoptimisme) n'est-elle pas réductrice et ne manque-t-elle pas les conséquencesexistentielles lourdes qu'un tel courant constitue ? II- L'humanisme : un mouvement aux conséquences loin de l'optimisme, ou la position d'un existentialisme angoissant · Il s'agit à présent de centrer notre analyse à partir de l'analyse sartrienne de l'existentialisme ainsi conçu par lui comme un humanisme (titre de l'ouvrage central pourcette question, L'existentialisme est un humanisme). · En réalité, pour Sartre, l'existence précède l'essence : « Nous voulons dire que l'homme existe d'abord, c'est-à-dire que l'homme est d'abord ce qui se jette vers un avenir, et cequi est conscient de se projeter dans l'avenir.

L'homme est d'abord un projet qui se vitsubjectivement, au lieu d'être une mousse, une pourriture ou un chou-fleur; rien n'existepréalablement à ce projet; rien n'est au ciel intelligible, et l'homme sera d'abord ce qu'ilaura projeté d'être ».

On comprend alors à quel point l'humanisme, en tant qu'il s'incarnedans un existentialisme, est loin d'engendrer des conséquences optimistes : au contraire, ils'ensuit une dure réalité, à savoir que l'homme se fait lui-même et donc qu'il doit porter lepoids de sa liberté et donc de sa responsabilité puisque chacun de ses choix engagel'humanité (puisque l'individu, le sujet pensant, existe avant même toute idée d'humanité). · Les conséquences d'un tel humanisme sont donc loin d'un optimisme irréaliste : il confère bien plutôt à l'homme le poids angoissant d'une liberté absolue et inaliénable(malgré toute mauvaise foi).

Le sens de l'humanisme prend donc un tout autre sens quecelui de l'optimisme ; il tend à montrer à quel point l'homme se doit d'être responsable, envue d'un « projet de l'homme » entendu au sens générique.

Il n'y a donc aucune naïvetédans un tel humanisme, ni aucun principe d'irréalité : il est contraire moteur d'angoisse.

Iln'est pour autant pas synonyme de pessimisme : puisque l'homme est ce qu'il se fait, alorsil ne peut tomber ni dans l'écueil d'un optimisme irréaliste ni dans un pessimisme fataliste.L'existentialisme, comme humanisme, met l'homme face à ses responsabilités et l'oblige (ausens moral du terme) à prendre le réel à bras le corps. · L'optimisme n'est donc, en conséquence, qu'un horizon : on peut vouloir, puisque l'homme est ce qu'il se fait lui-même (et que tout choix individuel engage l'humanité toutentière), que l'homme se réalise pleinement.

Mais cet optimisme peut être certes moteurd'action, mais certainement pas la source de l'humanisme.

Au contraire la source del'humanisme réside dans cette prise de conscience angoissante que je ne suis que ce queje décide d'être.. »

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