Devoir de Philosophie

L'ignorance est-elle un mal ?

Publié le 17/04/2009

Extrait du document

Introduction : Depuis toujours la connaissance, le savoir et la culture sont des outils essentiels pour accéder à des hauts postes, à un haut niveau de la société. En effet, ils sont indispensables à la réussite professionnelle et sociale, ils sont également nécessaires au développement de l’esprit critique. C’est ainsi qu’au Moyen-âge, l’esprit critique était très recherché à la cour, il fallait savoir répondre avec force de critique et de finesse pour y accéder. Mais l’ignorant, lui, est un être dépourvu de connaissance, de savoir et de culture, puisqu’il n’a pas appris une certaine culture, il n’a pas travaillé sur des œuvres, il n’a pas lu beaucoup de livres, il n’a pas fréquenté de personnes cultivées. Mais, l’ignorant n’a-t-il rien appris ou n’a-t-il seulement pas appris à apprendre ? Sait-il seulement comment devenir savant ? Est-il coupable de son absence de connaissances ou est-ce la conséquence d’un sur-moi, d’une censure trop sévère ? Peut-on alors lui reprocher ? A-t-il mal agit ? Et en cas de dictature doit-il choisir la désobéissance civile ou parentale au lieu de l’ignorance ? Aurait-il du apprendre à ses risques et périls ? Nous étudierons donc, dans une première partie, en quoi l’ignorant est coupable de son manque de savoir, puis, dans une seconde partie, nous verrons en quoi il est excusé et enfin, dans une dernière partie, nous montrerons notre responsabilité dans la connaissance.

 

« Le mal est un concept difficile à saisir.

On désigne en général par mal ce qui est contraire à la loi morale, la vertu etau bien.

Des événements, des comportements ou des états de fait jugés mal sont considérés comme destructeurs,immoraux et source de souffrance.

Il est donc dans l'intérêt de l'homme d'éviter de mal agir, car cela serait sourcede malheur et de quelque chose de négatif.

Mais pour ne pas agir mal encore faut il savoir ce qui est mal et ce quiest bien.

On peut en effet ignorer les choses qui nous empêcheraient d'agir mal.

Ainsi apprendre ce qui est bien etce qui est mal permettrait au homme d'éviter de mal agir.

Cependant on note que la notion même de savoir etd'ignorance et plus vaste qu'il n'y paraît. Il existe différents niveaux d'ignorance.

On peut ne pas avoir de connaissances sur quelque chose dont on connaîtl'existence mais dont la faculté humaine, ou le manque d'étude et de pratique de cette chose empêche lacompréhension.

L'ignorance est effet un état non prédéfini, car l'apprentissage et la réflexion permet de sortir decet état.

On peut aussi ignorer qu'on ignore, être ignorant de son ignorance car ignorant qu'il existe quelque chosequ'on ne connaît pas.

On reconnaîtra que la connaissance infini n'existe pas et donc qu'on est toujours ignorant dequelque chose, toujours plus ignorant qu'un autre.Il n'est pas dans l'intérêt de l'homme de mal agir.

On peut donc penser que lorsque l'homme agit mal c'est parce qu'ilignore qu'il agit mal.

On pourrait alors se dire qu'ignorer quelque chose entraîne le mal et par extension que le savoirentraîne le bien.

Cela sous entendrait cependant que dans notre monde de plus en plus savant, le mal recul etl'homme agit de mieux en mieux.

Cependant la réalité est quelque peut différente est le mal est toujours présente.On peut donc se demander si l'origine du mal est l'ignorance et si l'homme succombe à la dépravation et au malparce qu'il ne sait pas.

Développons tout d'abord le fait que l'ignorance ne permet pas de choisir comme il faut le bien du mal.

On avu naître tout au long de l'histoire des régimes totalitaire où régnait un manque total de liberté et un encadrementtout aussi total des esprits du peuple (par la censure, le conditionnement de la population).

Les premières victimesde ces régimes totalitaires étaient d'ailleurs les philosophes, artistes et autres intellectuels.

Le mal de ces régimesne pouvait en effet être toléré par le peuple que si celui ci restait dans l'ignorance et la certitude que les idées durégime en place étaient bonne.

Ainsi les définitions du bien et du mal étaient réinventés et les esprits contrôlés afind'empêcher les gens de réfléchir.

Il est vrai que les sciences et les arts, forment l'esprit et lui permettent unegrande réflexion.

Si l'on considère qu'une bonne ou une mauvaise action résulte d'un choix et qu'il est dans l'intérêtpour l'homme de choisir l'action qui lui sera la plus bénéfique, alors seul un choix qui n'est pas éclairé, qui est réalisédans l'ignorance est mauvais.

Cependant, beaucoup de gens qui connaissent ce qui est meilleur, ne veulent pas lefaire et font tout autre chose.

D'après Platon lorsqu'on agit de la sorte c'est « qu'on se laisse vaincre par le plaisir,la douleur ou par d'autres passions ».

Ainsi choisir entre le bien et le mal ne résulterait pas de la raison, maisd'autres besoins presque instinctifs.

On se laisse vaincre par les plaisir de l'amour, par le manger, le boire, touteschoses agréables et tentatrices pour lesquelles on réalises des actions mauvaises bien que connues pour telles.

Maissi l'on va plus loin dans la réflexion, on s'aperçoit que les hommes recherche le plaisir comme un bien et rejettent ladouleur comme un mal.

Ainsi on peut considéré comme Platon que l'homme confronté à une décision pèse le pour etle contre, le bien et le mal et décide de quel coté est l'avantage.

Si notre bonheur consiste donc à cette sciencedes mesures alors faire le bien et le mal résulte aussi de cette science.

Ignorer cette science ou mal la comprendreentraîne donc un mauvais choix source de malheur et de mal.

Il est donc dans l'intérêt de tous de ne pas ignorercette science des mesures, qui permet d'éviter de choisir le mal.

Platon résume donc cet pensée ainsi « Touteaction où l'on pêche par défaut de science à l'ignorance pour principe.

Ainsi se laisser vaincre par le plaisir est laplus grande de toutes les ignorances ».

Cette pensée prouverais donc que l'ignorance et source de mal, mais peuton dire pour autant que la science et la connaissance permet le bien ? D'après la bible, la science est le fruit du mal.

Dans la genèse de la Bible, Adam et Eve vivaient dans unparadis terrestre, ignorant tout, et en particulier les notions de bien et mal.

Eve, un peu trop curieuse etmanipulable mangea un jour les fruits de l'arbre de la connaissance défendue par Dieu.

Pour la punir elle et son mari,dieu aurait décidé de faire vivre les hommes sur la terre ou ils seraient obligés de travailler pour survivre.

L'ironie del'histoire est que ces fruits étaient bien ceux de la connaissance, mais plus particulièrement la connaissance du bienet du mal.

Ainsi la religion chrétienne sous entend que pour vivre heureux il faut ignorer la différence entre le bien etle mal, thèse totalement opposée à celle de Platon vue précédemment.

La science et les connaissances nouvellesentraînent des changements inévitables et incontestables dans la société.

Mais ceux là ne sont pas forcémentpositifs.

Les peuples les plus savants de l'histoire ont tous vu leur empire réduit en pièce par les guerres : l'Égypte,la Grèce, la Rome antique.

Il serait naïf de croire à une coïncidence.

De plus le XXe siècle est à la fois celui qui aconnu les plus grandes découvertes et en même temps les plus grandes atrocités de l'histoire de l'humanité.

Cesfaits pourraient démontrer que les sciences et la connaissance serviraient en fait non pas éviter de choisir le mal,mais à nourrir les nourrir les pulsions maléfiques des hommes.

Cela signifierait que l'homme n'a pas à faire un choix. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles