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l'ignorant est-il le plus heureux des hommes ?

Publié le 26/11/2005

Extrait du document

En outre, un bonheur sans connaissance est un bonheur d'esclave. En effet, il est dépendant de ce que nous igonrons et peut se rappeler à nous malgré notre mauvaise foi. Un bonheur qui ignore l'autre court le risque de voir l'autre se rappeler à lui.     2. Mais le vrai bonheur est impensable sans savoir.   - Il faut donc repenser le bonheur. On peut ici l'aborder à partir de la joie telle que l'entend Spinoza (Ethique). Il y a joie dès lors que nous expérimentons en nous l'augmentation de notre puissance d'agir (le conatus), il y a tristesse dans le cas contraire. Or, le savoir augmente notre puissance, donc notre joie. L'ignorance est donc bien une limite à notre bonheur.
  • Analyse du sujet :

- trois termes doivent être analysés : l'ignorance, le bonheur et leur relation interrogée, la condition. Le sujet demande si il est possible d'être heureux tout en ayant une connaissance. Ce qui est implicite : n'y a-t-il pas des connaissances déprimantes, qui rendent malheureux ?

- l'ignorance : l'ignorance absolue n'est pas en question ici. En effet, pour être heureux il faut au moins avoir conscience que l'on est heureux, donc, une certaine connaissance de son bonheur. Ignorer renvoie donc ici à une ignorance relative (par exemple, au malheur des autres).

- condition : une condition est condition de possibilité soit empirique (de fait) soit de droit (pour pouvoir penser la chose). Le sujet a donc deux dimension : concrètement, faut-il ignorer les malheureux pour être heureux ? Théoriquement : la notion de bonheur peut-elle inclure la connaissance du mal ?

- le bonheur : on peut l'interpréter à partir du plaisir ou à partir de la sagesse et de la perfection (la vertu). C'est un état de l'homme dans lequel celui-ci veut continuer à vivre.

  • Problématique

Nul ne peut être heureux en voyant le malheur des autres. De ce constat, on pourrait déduire qu'il faut mieux, pour être heureux, ignorer ce qui se passe que d'ouvrir les yeux. La condition du bonheur serait donc l'égocentrisme et l'égoïsme, c'est à dire l'ignorance. Mais en même temps, tout bonheur se partage : le bonheur des uns fait le bonheur des autres, contrairement à l'adage, car il est communicatif. On voit mal un homme heureux sans amis, seul. En outre, le véritable bonheur, durable, paraît reposer une certaine sagesse, laquelle suppose une connaissance véritable de la réalité. D'où le problème : comment le bonheur est-il compatible avec une connaissance du malheur ? Peut être alors la connaissance est elle aussi bien la condition du malheur que du bonheur.

 

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