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L’insuffisance du monde selon Platon

Publié le 28/11/2018

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platon

I-La dialectique a)Comme ouverture vers la transcendance Platon place à l’origine de la philosophie une insatisfaction face au réel. Cette insatisfaction est un appel à dépasser. Le monde concret et réel est insuffisant. Il est décevant de s’en tenir au monde réel. -La géométrie consiste à mesurer la Terre, à trouver un ordre dans l’espace. La réussite de l’esprit humain est spectaculaire dans ce domaine. Platon a conclut à un aspect nuisible, pervers. Ce qui est inquiétant est la certitude acquise par celui qui connaît des règles de géométrie et qui s’en sert techniquement. Ces hommes de métiers ont appris à utiliser des données géométriques. Le charpentier va devenir un homme de routine où les règles sont des savoir-faire mécaniques. Le Banausos est l’homme de métier, pour qui les règles de géométrie sont routinières et ont fait leurs preuves : il est l’antithèse du géomètre pour Platon. Pour le Banausos, ces règles sont à l’œuvre dans le monde qu’il voit : il dispose donc d’un savoir immédiatement applicable. Il oppose à cette perversion de la géométrie le géomètre. Le géomètre, selon Platon, constate qu’il y a une régularité dans le monde dans lequel nous vivons. Le géomètre cherche à démontrer les règles du monde dans lequel nous vivons, il est insatiable. Dans la géométrie existe une vertu philosophique. Dans le Théétète (174,A), Platon dit « Thalès étant tombé dans un puits, tandis qu’occupé d’astronomie, il regardait en l’air, une petite servante Thrace, toute mignonne et pleine de bonne humeur, se mit diton à le railler, de mettre tant d’ardeur à savoir que ce qui est au ciel, alors qu’il ne s’apercevait pas de qu’il y avait devant lui et à ses pieds. Or, à l’égard de ceux qui passent leur vie à philosopher, le même trait de raillerie est assez bien à sa place. » Thalès contemple les étoiles, il se trouve en décalage avec son entourage (Les Thraces étaient considérés comme des crétins à l’époque). La servante est la figure de quelqu’un qui est adapté au monde dans lequel elle vit. Le rire de la servante est celui d’une âme engluée dans le réel sensible. C’est l’antithèse d’une âme tournée vers la philosophie. Il y a opposition entre ceux qui restent dans les limites d’un monde dans lequel il faut s’adapter, et Thalès, la figure de celui qui va au-delà du monde, et n’est pas bien adapté à son propre monde. Être trop englué dans notre monde signifie être privé de méditation. Platon ajoute une sorte d’injonction : « il faut le plus vite possible s’enfuir d’ici la-bas. Or la fuite consiste à se rendre, dans la mesure du possible, semblable au divin. ». Le divin signifie découvrir une aspiration autre que le monde dans lequel nous vivons. Il y a une découverte négative :une inadaptation à vivre dans notre monde. Cette hiérarchie des âmes démontre un certain élitisme platonicien. Toutes les âmes ne sont pas faites pour s’élever. Il y a ceux qui vivent parfaitement adaptés au monde, le monde sensible leur suffit. Et ils voient les autres comme des êtres incomplets. Platon place au dessus ceux qui vient audessus des phénomènes naturels: les philosophes. Dans l’Alcibiade majeur (dialogue platonicien):  « Ces hommes de métier semblent bien méprisables ». Ce qui est méprisable n’est pas l’ignorance 

philosophique, mais le fait d’avoir une connaissance efficace et de penser qu’il n’y en a pas d’autres (donc s’étonner de rien). Il y a alors 2 attitudes face au savoir: -l’attitude de l’homme de métier, il agit par expérience, par routine, il a appris à bien manipuler ce qu’il sait faire; -celui qui face au savoir, s’aperçoit que tout n’est pas dit. C’est là que se place l’étonnement : quelque chose qu’on ignore. L’origine de la philosophie commence par une prise de conscience de l’ignorance. L’étude de la géométrie, pour les âmes avec des qualités philosophiques, ouvre sur un au-delà de la réalité physique. b)La politique Il y a un caractère insuffisant du monde concret. Il faut se référer à la pratique de la politique, tel que Platon en fait l’expérience à Athènes: avec des Assemblées où l’on débat et l’utilisation de tribunaux. Cela consiste à défendre son opinion. Les hommes doivent débattre sur la vie politique et exposent leurs opinions. Certaines sont pertinentes, d’autres sont fausses. Les opinions, vraies ou fausses, sont une façon de discuter, et sert à l’équilibre des cités. Dans les cités politiques, il y a un certain ,ombre d’opinions qui ont fait leurs preuves. Le politicien a suffisamment d’expérience pour connaître des opinions qui ont fait leurs preuves (A l’époque de Platon, Périclès est un Banausos de la politique). Platon soutient que l’homme de métier ne s’étonne de rien, il sait s’y prendre, mais ne cherche pas autre chose que son efficacité ponctuelle. Dans La République (330.B): Socrate dialogue avec un armateur grec : Céphale, qui a réussit dans les affaires. Socrate demande «Qu’estce qu’être juste ?», Céphale affirme fièrement que sa plus grande fierté est de s’enrichir, réussir dans les affaires en étant toujours honnête (il a pratiqué la justice). Il faut rendre à chacun ce qu’on lui doit. Celui qui est honnête l’est aussi dans la relation homme / dieux, il est serein, paisible. Il est possible de vivre ainsi : l’homme de métier qui vit bien. Socrate propose alors « Si on a reçu les armes d’un ami qui a toute sa raison et que celui-ci les redemande alors qu’il est devenu fou, voilà un genre de dépôt qu’il y a injustice à remettre » (331.C). Socrate ne veut pas dire que l’opinion de Céphale est totalement fausse. La justice est plus subtile. La recherche du juste et de l’injuste est complexe. Même dans une définition vraie de la justice, il reste encore quelque chose qui va audelà. l’exemple de Socrate vise à provoquer une sorte de désorientation. Il s’agit de montrer que le monde politique n’est pas clair à comprendre. Tout n’est pas dit, ce qui incite à aller au-delà des définitions du juste et de l’injuste. L’ironie de Socrate introduit une aporie: la nécessité d’aller audelà. En conclusion: Les problèmes de géométrie et de politique sont l’occasion pour l’âme humaine de se tourner vers autre chose, un autre monde qui n’est pas celui de l’expérience que nous pouvons accumuler. Platon appelle cela une conversion : se tourner d’un autre côté. Il voit dans la science et la politique une phase préparatoire à l’exercice de l’intellect qui va s’éveiller à des réalités extramondaines (supra-sensibles). Pour Platon, la fonction essentielle est d’éveiller l’âme. Il nomme ce domaine celui de la philosophie, la déception face à la nature permet de se tourner vers autre chose. C) Quête du bien Platon a donné une sorte de récit allégorique qui énonce la conversation des âmes à un au-delà de la réalité sensible. Dans le livre 7 de La République: l’allégorie de la caverne. Platon établit une analogie avec le Soleil qui éclaire et permet de voir les choses: ce qu’il appelle globalement le bien, l’être, l’Un. Le Soleil éclaire les choses du monde et permet de voir les choses visibles à condition 

platon

« philosophique, mais le fait d’avoir une connaissance efficace et de penser qu’il n’y en a pas d’autres (donc s’étonner de rien).

Il y a alors 2 attitudes face au savoir: -l’attitude de l’homme de métier, il agit par expérience, par routine, il a appris à bien manipuler ce qu’il sait faire; -celui qui face au savoir, s’aperçoit que tout n’est pas dit.

C’est là que se place l’étonnement : quelque chose qu’on ignore.

L’origine de la philosophie commence par une prise de conscience de l’ignorance.

L’étude de la géométrie, pour les âmes avec des qualités philosophiques, ouvre sur un au-delà de la réalité physique. b)La politique Il y a un caractère insuffisant du monde concret.

Il faut se référer à la pratique de la politique, tel que Platon en fait l’expérience à Athènes: avec des Assemblées où l’on débat et l’utilisation de tribunaux.

Cela consiste à défendre son opinion.

Les hommes doivent débattre sur la vie politique et exposent leurs opinions.

Certaines sont pertinentes, d’autres sont fausses.

Les opinions, vraies ou fausses, sont une façon de discuter, et sert à l’équilibre des cités.

Dans les cités politiques, il y a un certain ,ombre d’opinions qui ont fait leurs preuves.

Le politicien a suffisamment d’expérience pour connaître des opinions qui ont fait leurs preuves (A l’époque de Platon, Périclès est un Banausos de la politique).

Platon soutient que l’homme de métier ne s’étonne de rien, il sait s’y prendre, mais ne cherche pas autre chose que son efficacité ponctuelle.

Dans La République (330.B): Socrate dialogue avec un armateur grec : Céphale, qui a réussit dans les affaires.

Socrate demande «Qu’est- ce qu’être juste ?», Céphale affirme fièrement que sa plus grande fierté est de s’enrichir, réussir dans les affaires en étant toujours honnête (il a pratiqué la justice).

Il faut rendre à chacun ce qu’on lui doit.

Celui qui est honnête l’est aussi dans la relation homme / dieux, il est serein, paisible.

Il est possible de vivre ainsi : l’homme de métier qui vit bien.

Socrate propose alors « Si on a reçu les armes d’un ami qui a toute sa raison et que celui-ci les redemande alors qu’il est devenu fou, voilà un genre de dépôt qu’il y a injustice à remettre » (331.C).

Socrate ne veut pas dire que l’opinion de Céphale est totalement fausse.

La justice est plus subtile.

La recherche du juste et de l’injuste est complexe.

Même dans une définition vraie de la justice, il reste encore quelque chose qui va au- delà.

l’exemple de Socrate vise à provoquer une sorte de désorientation.

Il s’agit de montrer que le monde politique n’est pas clair à comprendre.

Tout n’est pas dit, ce qui incite à aller au-delà des définitions du juste et de l’injuste.

L’ironie de Socrate introduit une aporie: la nécessité d’aller au- delà. En conclusion: Les problèmes de géométrie et de politique sont l’occasion pour l’âme humaine de se tourner vers autre chose, un autre monde qui n’est pas celui de l’expérience que nous pouvons accumuler.

Platon appelle cela une conversion : se tourner d’un autre côté.

Il voit dans la science et la politique une phase préparatoire à l’exercice de l’intellect qui va s’éveiller à des réalités extra- mondaines (supra-sensibles).

Pour Platon, la fonction essentielle est d’éveiller l’âme.

Il nomme ce domaine celui de la philosophie, la déception face à la nature permet de se tourner vers autre chose. C) Quête du bien Platon a donné une sorte de récit allégorique qui énonce la conversation des âmes à un au-delà de la réalité sensible.

Dans le livre 7 de La République : l’allégorie de la caverne.

Platon établit une analogie avec le Soleil qui éclaire et permet de voir les choses: ce qu’il appelle globalement le bien, l’être, l’Un.

Le Soleil éclaire les choses du monde et permet de voir les choses visibles à condition. »

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