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l'interrogation philosophique est-elle d'actualité ?

Publié le 28/11/2005

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PHILOSOPHIE (gr. philo, désirer; sophia, savoir) Étymologiquement, « amour de la sagesse ». Cependant, la sagesse n'étant qu'un art de vivre, la définition commune de la philosophie comme sagesse" est critiquable. En effet, sophia désigne en fait moins un savoir empirique adapté à la conduite de la vie qu'un savoir abstrait. En ce sens, la philosophie est essentiellement élévation de la pensée, théoria, contemplation. Cependant, comme l'indique l'allégorie de la caverne de Platon, le philosophe ne quitte le monde sensible que pour y redescendre, puisqu'il lui revient de gouverner la cité idéale. S'il s'agit de s'exercer à l'abstraction, il faut ne pas s'y perdre. Or, si la philosophie ancienne reste encore marquée par l'opposition de la contemplation (théoria) et de l'action (praxis"), la philosophie moderne est plutôt soucieuse d'abolir cette distinction, comme le signale le projet cartésien de « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ». Elle cesse alors d'être un savoir désintéressé pour se mettre au service de la construction d'un monde régi par la science". Du coup, elle risque ou bien de devenir une spécialité comme les autres, ou bien, refusant cette spécialisation, de passer pour une activité dilettante réservée à quelques dandys de la pensée. Telle est l'aporie du philosophe contemporain : rester un généraliste sans sombrer dans l'insignifiance. Dès lors, pour éviter ce piège, la philosophie doit affirmer son sérieux par la prudence d'un jugement née de l'accumulation du savoir. Elle devient ainsi histoire de la philosophie, non pas connaissance érudite des doctrines, mais plutôt éveil de la pensée à elle-même à partir de ce qu'ont pensé les autres. Le développement de la philosophie peut alors se comprendre comme celui de la vérité à travers les différents moments nécessaires à son déploiement. Cette définition dialectique, proposée par Hegel, permet de saisir la nécessité rationnelle qui gouverne l'histoire de la philosophie : le philosophe est fils de son temps, et comme ceux d'hier, il lui revient de répondre aux besoins de son époque. La philosophie ne se réduit donc pas à ses oeuvres qui sont comme les tombeaux de la philosophie passée : elle est essentiellement vivante dans l'activité présente de penser, qu'exprime magnifiquement tout enseignement où le maître, à la manière de Socrate, requiert la participation du disciple.

« b) Les sciences de l'esprit (psychologie) prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure toutjugement de valeur (bien et mal).Elles ne peuvent donc pas non plus éclairer l'homme sur la valeur de ses actes. Conclusion générale : de telles sciences ne se préoccupent pas du sens des choses.

Or c'est le sens ou l'absence de sens de son existence qui importe le plus à l'homme. HUSSERL : LES SCIENCES IGNORENT LE SENS DE L'EXISTENCE Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Telles sont les questions que les hommes se posent.La science peut-elle y répondre ? Elle y prétend dans une certaine mesure.

Mais ses réponses ne sont pascelles que nous attendons vraiment, car se prononçant uniquement sur des faits, la science se tait sur ce quiest au coeur de nos interrogations, le sens de notre existence. ordre des idées 1) Idée centrale : Des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondreaux questions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme. 2) Explicationa) Les sciences des corps (physique, biologie, etc.) ignorent tout ce qui est subjectif (qui appartient au sujeten tant que conscience).

Or, l'homme est avant tout un sujet conscient et libre, qui se donne et donne aumonde une « forme de raison », un sens, dont ces sciences ne se préoccupent pas.

b) Les sciences de l'esprit(psychologie) prétendent, au nom précisément de leur scientificité, exclure tout jugement de valeur (bien etmal).Elles ne peuvent donc pas non plus éclairer l'homme sur la valeur de ses actes. 3) Conclusion générale : de telles sciences ne se préoccupent pas du sens des choses.

Or c'est le sens oul'absence de sens de son existence qui importe le plus à l'homme. La philosophie permet de prendre du reculLa science découpe en tranches de plus en plus spécialisées et étroites la totalité du réel.

La philosophie, elle,se présente non pas comme une tentative d'explication théorique du monde, mais comme une pédagogielibératrice, un désir d'agir sur les actes et la pratique pour accomplir le dessein de la sagesse: le bonheur etl'accomplissement total de l'homme dans toute ses dimensions. Philo et sagesse«Ce qui donne le plus à penser dans notre temps est que nous nepensons pas encore.» (Heidegger) Il appartient donc à la philosophie denotre époque de proposer une sagesse qui permette à l'homme dedépasser les modèles imposés par une société technocratique etrobotisée contraire au bonheur et à la destinée humaine.

Le doute, lacritique, l'éveil de la conscience et le jugement moral se doivent doncde montrer le vrai visage des nouvelles idéologies.

Schopenhauer et le besoin métaphysique de l'humanité. »

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