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L'objet de la connaissance est-il l'objet réel ?

Publié le 17/01/2004

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      Kant, dans la Critique de la raison pure écrit que l'on ne connait de la réalité que ce que l'on y met soi-même. L'esprit ne peut comprendre la réalité qu'à partir du moment où il l'ordonne et où il étudie ensuite cet ordre, en se retournant sur lui-même. C'est pourquoi l'on appelle la philosophie de Kant une philosophie transcendantale : est transcendantal ce qui est a priori (ce qui précède donc la connaissance) et constitue une de ses conditions de possibilité. Par exemple le temps est une forme transcendantale, puisqu'il n'est pas connu par l'expérience, mais nous permet au contraire de faire des expériences et de les ordonner selon lui.   B.      Il y a une dichotomie profonde dans la philosophie kantienne de la connaissance entre les phénomènes et les noumènes. Les phénomènes, c'est ce que nous pouvons voir et connaître, tandis que les noumènes, ce sont les choses en soi. Mais ces choses en soi, nous n'y avons pas accès, nous ne connaissons les choses qu'en tant qu'elles sont quelque chose pour nous, et donc nous ne connaissons que relativement à nos facultés de connaître. C'est pourquoi Kant écrit qu'on ne connait de la réalité que ce qu'on y a mis soi-même.   C.

La connaissance n'est jamais que le rapport que nous avons au réel, par lequel nous voulons le découvrir, mais aussi l’apprivoiser, agir sur lui. La connaissance, c'est donc la médiation entre le réel et notre esprit. Nous avons spontanément l’impression que connaître, c'est connaître l’objet réel, c'est-à-dire l’objet tel qu’il existe en dehors de nous, indépendamment de nous, dans son être. Mais est-il si évident que l’objet de la connaissance soit l’objet réel ? Ne déforme-t-on pas la réalité en s’efforçant de la connaître ? Car après tout, nous ne connaissons jamais qu’avec notre esprit, et non directement l’objet. Notre connaissance peut-elle avoir un rapport direct au réel ? A-t-on accès directement à l’objet réel, ou l’objet réel n'est-il qu’un absolu que l’on ne saurait atteindre ?

« B.

Platon, à la fin du livre VI dans la République nous explique en quoi consiste la connaissance, et pour cela, il trace uneséparation : d'un côté, on trouve lemonde sensible (le monde tel que nous lepercevons), et de l'autre, de le monde intelligible, celui dans lequel on trouve les idées par exemple.

Au seindu monde sensible, Platon retrace une nouvelle séparation : d'un côté,il y a les ombres et les reflets, et de l'autre les objets empiriques réels.Or, les ombres et les reflets sont inférieurs du point de vue de laconnaissance.

Par exemple, si l'on veut savoir qui marche derrièrenous, son ombre ne nous suffit pas, nous nous retournons pour voir lapersonne.

Au sein du monde sensible, les reflets sont donc inférieursaux objets empiriques réels.

Or, nous dit Platon, pour nous élever etconnaître vraiment, il faut ensuite considérer que le monde empiriquen'est lui aussi qu'un reflet : le géomètre, quand il pense au triangle, nepense pas au triangle tel qu'il est représenté sur une feuille (c'est làl'objet empirique du monde sensible), mais au triangle qui n'est riend'autre que la somme de ses propriétés.

Il utilise pourtant le triangledessiné pour appuyer sa réflexion, mais il regarde ce triangle commes'il n'était qu'une ombre ou un reflet imparfait et inférieur au triangleintelligible tel qu'il le pense.

C.

L'objet de la connaissance n'est donc pas l'objet réel si l'on entend par là l'objet empirique tel que nous le percevons.

La connaissancepour être parfaite doit donc se détacher de la réalité sensible, pour devenir une connaissance intelligible.Pour Platon, les Idées du monde intelligible ont plus de réalité que les objets sensibles du monde sensibleempirique. Transition : la question est de savoir dans quelle mesure nous avons accès à la réalité : est-elle transparente ou opaque ? Pouvons-nous connaître la réalité du monde sensible ? Cette réalité-là est-elle le plus haut degré deconnaissance que nous puissions trouver ? III. Le sujet connaissant construit l'objet réel qu'il veut connaître. A.

Kant, dans la Critique de la raison pure écrit que l'on ne connait de la réalité que ce que l'on y met soi-même.

L'esprit ne peut comprendrela réalité qu'à partir du moment où il l'ordonne et où il étudie ensuitecet ordre, en se retournant sur lui-même.

C'est pourquoi l'on appelle laphilosophie de Kant une philosophie transcendantale : esttranscendantal ce qui est a priori (ce qui précède donc la connaissance) et constitue une de ses conditions de possibilité.

Parexemple le temps est une forme transcendantale, puisqu'il n'est pasconnu par l'expérience, mais nous permet au contraire de faire desexpériences et de les ordonner selon lui.

B.

Il y a une dichotomie profonde dans la philosophie kantienne de la connaissance entre les phénomènes et les noumènes.

Lesphénomènes, c'est ce que nous pouvons voir et connaître, tandis queles noumènes, ce sont les choses en soi.

Mais ces choses en soi, nousn'y avons pas accès, nous ne connaissons les choses qu'en tantqu'elles sont quelque chose pour nous, et donc nous ne connaissonsque relativement à nos facultés de connaître.

C'est pourquoi Kant écritqu'on ne connait de la réalité que ce qu'on y a mis soi-même.

C.

Les sciences utilisent beaucoup ce procédé.

Par exemple, lorsque Newton postule dans la Philosophiae principia mathematica qu'il existe un temps absolu aux côtés du temps vulgaire, c'est exactement ce qu'il fait.

Le problème s'est toujours posé de savoir ce qu'est le temps et comment le mesurer.

DepuisAristote, on considérait le temps par rapport aux mouvements célestes.

Or, toute la difficulté, c'est de savoircomment l'on peut mesurer le temps en l'indexant sur le mouvement alors qu'on ne connait pas encore lacorrélation des deux.

En effet, pour pouvoir dire que dans tel mouvement, il a dû s'écouler tant de temps, ilfaudrait déjà connaître le rapport du temps et du mouvement.

Or, ce rapport n'est jamais donné dansl'expérience.

C'est pourquoi Newton pose la nécessité de penser un temps absolu, qui s'écoule uniformément.Dans ce cas, le temps sera tout simplement mesuré parce qu'il sera représenté par de l'espace.

Par exemple,lorsque Galilée produit la loi du mouvement uniformément accéléré, il la produit en représentant le tempsparcouru par l'espace.

Ainsi, il peut finalement faire abstraction du temps tel que nous le concevonsquotidiennement.

Le sujet pensant peut donc connaître la réalité en la reconstruisant et en la réordonnantde manière à ce qu'elle lui soit accessible.. »

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