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L'obligation morale ?

Publié le 13/02/2004

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morale
. si ... »). L'impératif hypothétique peut être une règle de prudence ou de technique, jamais de moralité. Seul l'impératif catégorique est une règle morale. Conscience morale et liberté oeuvre de la volonté, l'action morale suppose la liberté. Celle-ci est la condition de possibilité de toute action morale, car si l'homme était un être entièrement déterminé dans ses actes, l'idée même qu'il puisse agir volontairement n'aurait pas de sens. Dire que le devoir s'impose à une conscience, cela signifie non qu'elle est « forcée » d'agir, mais au contraire qu'elle peut lui obéir... si elle veut ! Une telle volonté est autonome, parce qu'en obéissant à la loi morale, qui est la loi de la raison, je n'obéis qu'à moi-même : ma volonté n'est déterminée par rien d'autre que par la représentation de la loi morale en moi. Si nous ne faisions que « ce qu'il nous plaît », paradoxalement, nous ne serions pas libres. Nous mettrions au contraire notre volonté au service de nos inclinations, de nos intérêts personnels, etc.
morale

« L'obligation morale chez KANT Le devoir Peut-on faire dépendre la morale d'un savoir ? Non, répond Kant : tout un chacun sait bien quel est son devoir,même s'il ne l'accomplit pas.

Faut-il alors admettre un sentiment moral primitif ? Pas davantage, dit Kant : lamoralité ne peut se fonder sur des inclinations ; elle consiste dans la conscience d'une obligation.

La moralité reposedonc sur le devoir.

Kant distingue l'action authentiquement morale, accomplie par devoir, de celle seulementconforme à la morale, mais accomplie par intérêt ou par inclination (par exemple le commerçant qui n'est honnêteque par peur de perdre sa clientèle).

Un acte se juge ainsi à la pureté de son intention. La raison pratique Comment est-il possible de se représenter son devoir ? En ce que, dit Kant, l'homme est un être raisonnable : ilexiste une loi morale universelle, qui ne dépend pas d'un principe extérieur (comme les commandements de Dieu pourla religion), mais que chaque sujet découvre en lui-même comme nécessaire et objective.

Cette rationalité n'estpourtant pas celle de la « raison théorique », qui est à l'oeuvre dans la connaissance ; c'est celle de la « raisonpratique », c'est-à-dire la rationalité qui est à l'oeuvre dans nos actes.

Dire de la loi morale qu'elle est nécessaire etobjective n'empêche pas du tout qu'il soit possible de ne pas faire notre devoir.

Car l'homme n'est pas seulement unêtre de raison, il est aussi un être sensible qui peut être déterminé par ses pulsions ou ses inclinations. L'impératif catégorique L'action morale est donc essentiellement volontaire, car elle suppose la résistance que nous pouvons opposer auxmobiles personnels qui nous influencent.

Elle dépend donc d'un principe subjectif d'action — une maxime — qui lacommande.

Autrement dit, l'action morale se présente toujours sous la forme d'un impératif.

Mais il faut distinguerl'impératif catégorique, qui commande une action comme nécessaire en elle-même, indépendamment descirconstances (« il faut ...

parce que c'est bien »), de l'impératif hypothétique, qui prescrit une action commenécessaire en tant que moyen en vue d'une fin extérieure (« il faut ...

si ...

»).

L'impératif hypothétique peut êtreune règle de prudence ou de technique, jamais de moralité.

Seul l'impératif catégorique est une règle morale.. »

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